Auteur : Klunk
Je n'arrivais pas à croire ce qui m'arrivait… J'étais partie avec quelques
soldats Lombax, pour
prendre les robots à revers. Mais nous sommes tombés dans une embuscade. Bien que nous
ayons tenté de nous défendre, nous nous sommes fait encerclé et massacré. Nous avons donc décidé de
nous rendre. Sur un vingtaine de Lombax, quinze d'entre eux périrent dans la fusillade. Les autres
furent exécutés sans merci. Nous avions pourtant tous jeté nos armes et placé nos mains sur la tête.
Mais les robots ont mis les Lombax à genoux et les ont exécuté un par un. Je vois encore leurs
visages, pétrifiés de terreur, suppliant les robots de les épargner. Je pensai être la prochaine.
Mais ils m'ont assommée et transportée jusqu'à leur base. Et maintenant me voilà ici, assise sur un siège,
les poignets liés aux accoudoirs. La pièce ,dans laquelle je me trouvais, ressemblait à un laboratoire ou…
À une sorte de salle d'opération. Mais je ne pouvais en être certaine, il y faisait trop sombre. J'ai
jesticulé sur ma chaise afin de me libérer, en vain. J'ai alors tenté d'appeler à l'aide.
Une porte s'ouvrit, laissant passer un peu de lumière, puis une silhouette entra dans la pièce.
-Inutile de vous fatiguer, ma chère. Personne ne viendra pour vous sauver.
C'est alors que les lumière s'allumèrent. Et ce que je vis me glaça le sang. Les murs étaient recouverts
de pièces robotiques de rechange, et au milieu de la pièce… Une table d'opérations, avec quelque chose dessus,
caché par un drap blanc couvert d'innombrables tâcheso rouge. Sans doute du sang… Mes doutes furent confirmés
lorsque je vis d'où le sang couler goutte à goutte de la table sur le sol.. Et sur le plateau mobile, à côté,
se côtoyaient scalpels, scies à os, pinces de toutes tailles, seringues, foreuses, et bien d'autres horreurs.
Vu leur état, il était plus que probable que ces instruments aient déjà beaucoup servi. La silhouette finit par
s'approcher de moi.
-Je suis très content de vous voir, Talwyn Apogée.
-Zardius…
-Le seul, l'unique! Bienvenue dans mon havre de paix!
Il s'est approché de la table d'opérations et s'est assis dessus. Il semblait avoir reçu un coup à la tête.
Il y porta sa main et frotta.
-J'imagine que vous vous demandez: "Pourquoi suis-je ici?", "Que me veut ce dingue?", "Pourquoi ne
m'a-t-il pas arraché les bras et regardé me vider de mon sang, avec lequel il repeindra sa devanture ?"
-Oh pitié… Vous croyez me faire peur? Parce que je vais vous dire: non. Je n'ai pas peur de vous.
En fait, je crois bien que vous me faites pitié. Le pseudo-génie cinglé, qui assassine des innocents
pour se prouver à lui-même qu'il vaut quelque chose.
Zardius cessa de sourire et fit grincer ses dents. Il se leva, s'approcha de moi, et me gifla. La chaise
vacilla, je manquai de tomber par terre, mais Zardius remit la chaise droite. Puis il me saisit par le cou.
-Tu te crois intelligente? Tu penses que j'oserais pas presser sur ta petite gorge et t'étrangler?
Il ressera sa main, j'arrivais à peine à respirer.
-Tu ne sais rien de moi. Tu ne sais pas ce que j'ai vécu, ce que j'ai perdu. Alors garde ta psychologie
de m**de pour toi. Si tu es vivante, c'est uniquement parce que j'ai décidé que tu pouvais m'être utile,
autrement ton corp serait en train de pourrir avec ceux des Lombax.
Du sang commençait à couler de ma lèvre, Zardius lâcha sa prise et essuya le sang sur mon visage avec
sa main. Puis il prit un scalpel qu'il pointa vers moi. Il trancha les liens qui retenaient mes poignets.
Mais je les ai laissé posés sur les accoudoirs, et je le regardais. J'étais en état de choc car je ne
m'attendais pas du tout à une réaction de ce genre. Zardius sourit du coin de la bouche et tourna en rond
dans la pièce.
-*Soupir* Vous savez mademoiselle, je n'ai jamais voulu cela… Tuer des familles, des enfants, construire
des machines de mort… Je n'étais pas comme ça avant. Mais eux… Ces traîtres de rongeurs!…
J'ai passé ma vie à aider les Lombax. Et comment m'ont-ils remercié? En me transformant en monstre!
Il s'arrêta derrière moi et posa ses deux mains sur mes épaules. Il s'approcha de mon oreille.
-Mais maintenant je suis de retour. Et ils vont payer, tous autant qu'ils sont.
-Ratchet et Clank vous en empêcheront.
-J'y compte bien! J'espère justement que Ratchet libérera toute sa fureur et qu'il se donnera à 100% pour
me battre! Pas comme la dernière fois… Une fois que j'aurai élimniné le fils de Kaden et réduit ce
pitoyable petit monde en cendre, je lancerai mon armée de Lombax à travers toute la galaxie de
Polaris et j'y créerai le deuxième empire, MON EMPIRE! WHAAAHAHAHA!
-Les Lombax ne vous suivront jamais! Ils préféreraient mourir!
-Oh mais si, ils me suivront! Une fois que je les aurai amélioré, ils n'auront
d'autres choix que de
m'obéir!
-Améliorés?…
Zardius s'approcha de la table et retira le drap blanc s'y trouvant, révélant ainsi une véritable
horreur… Un Lombax, à qui Zardius avait greffé des parties robotiques. Les jambes, les pieds,
les bras, le torse et même le visage.
-Magnifique, n'est-ce pas?
-Seigneur… Mais qu'avez-vous fait?!
-Oh rien de compliqué: on tranche et on scie ici, on forre et on greffe là. Puis on termine par un petit lavage
de cerveau et quelques implants. Maintenant, c'est une machine à tuer trrrès obéissante. Hahahaa!
-M-mais v-vous êtes f-fou…
Je me suis levée de ma chaise pour me coller dos au mur le plus proche. Je craignais qu'il ne
m'arrive la même chose. Mon corps tout entier tremblait et je respirais vite. Zardius s'approcha de
moi et
posa sa main sur ma joue, que j'ai aussitôt repoussée.
-Allons, allons… Ne vous affolez pas.
-Si jamais vous osez…
-Oui? Si j'osais? Qu'est-ce que vous feriez? Vous allez appeler à l'aide comme tout à l'heure?
En espérant que votre petit copain vienne à votre secours? J'ai un scoop pour vous: c'est ce que je veux!
Zardius décida que l'entrevue était terminée et ordonna à un des ses sbires de me conduire jusqu'à une
cellule. Durant le trajet, je remarquai que beaucoup de Lombax avaient été capturés. Pleurs,
gémissements et supplices se faisaient partout entendre. Une fois arrivée dans ma cellule, je m'assis contre
un mur, les genoux pliés, les bras faisant le tour. J'ai commencé à pleurer.
Loin de là:
Nous avions enfin terminé d'évacuer la ville. Cela nous avait pris toute la journée. J'étais épuisé.
Au point d'avoir des vertiges de temps à autres. J'ai été boire un peu d'eau et me suis rafraîchi le visage.
Clank et Qwark étaient restés avec Dhergo, ainsi qu'avec les derniers membres du Conseil restant. Je n'ai
pas tardé plus longtemps avant de les rejoindre. Tout au long de mon chemin se tenaient des blessés ou
des morts. La plupart ont succombé à leurs blessures pendant qu'on les transportait ici. Des râles et de cris
de douleurs atroces se faisaient entendre partout. Lorsque j'eu enfin rejoint mes compagnons, ils étaient
en plein débat avec Dhergo.
-Je ne vais pas risquer la vie de mes derniers soldats uniquement pour sauver votre amie.
-Il ne s'agit pas que de notre amie, capitaine, mais aussi de vos concitoyens.
Je suis entré sans bruit et ai attendu que Clank et Dhergo aient fini de discuter. Qwark, lui, s'était
endormi sur une chaise. Il a bien de la chance… Les pourparlers prirent fin lorsque Dimitri nous
rejoignit, affichant un air abattu.
-Maeri est mort… Il était le dernier conseiller vivant, à par moi. Ils ont dû l'emputer du bras
gauche… Il n'a pas survécu…
Dimitri s'approcha de moi et posa sa main sur mon épaule.
-Il m'a demandé de vous dire merci…
J'ai secoué doucement la tête de bas en haut. Dimitri semblait avoir compris que je le remerciais. Il
tapota mon épaule avant d'aller rejoindre le capitaine.
-Merci? Merci?! C'est bien la dernière chose qu'on devrait lui dire à ce traître!
-Capitaine!
-C'est de votre faute si Zardius est ici! Sans vous, tout ces innocents seraient encore en vie! Un héros…
Phaaah!
-Arrêtez ça tout de suite! Nous aurions très bien pu rester sur Polaris et faire comme si de rien n'était,
mais nous avons choisi de venir pour vous aider!
-Oh oui, c'est vrai! C'est vrai que votre dernier affrontement contre Zardius s'est terminé en triomphe! Et
que votre présence en ville hier a été des plus utile! Vraiment merci, la calculette sur patte!
-Je ne vous permet pas de…
-Il a raison Clank… Tout ça ne serait pas arrivé sans moi.
Un silence s'installa. Seul se faisaient entendre les marmonnements de Qwark et les cris d'agonnie des blessés.
J'ai fermé les yeux puis soupiré, avant de m'adresser à Dhergo et à Dimitri.
-Laissez-moi y aller. Je vais tenter de m'infiltrer dans le QG de Zardius afin de sauver ceux qui ont été
capturés.
-Hah… Vous êtes un idiot… Vous vous ferez tuer avant d'avoir fait 10 mètres.
-Je vous en prie… Laissez-moi me racheter…
-Ratchet, ce n'est pas une question de…
-Non ,Clank. Je veux le faire.
Dhergo, qui n'arrivait pas à faire son choix, s'en remit à Dimitri pour prendre la décision. Étant le seul
Membre du Conseil encore en vie, c'était maintenant à lui seul de tenir les rennes.
Ce qui avait l'air de le
mettre plutôt mal à l'aise.
-Euh… Je… D'accord… On va vous donner de l'équipement… Et le capitaine vous conduira le plus proche
possible de la base… Oui…
Dhergo ne semblait pas particulièrement enchanté par la décision qui venait d'être prise. Mais il accepta.
M'ayant demandé de le suivre, je me suis aussitôt exécuté, bientôt accompagné de Clank. Nous nous sommes rendu
jusqu'à la caserne de fortune, où des soldats étaient en train de débarquer le peu de matériel qu'ils avaient
pu sauver. Dhergo ouvrit une des caisse et me lança deux armes dans les mains.
-Tenez: un blaster et des mines à ions. C'est tout ce que l'on peut se permettre de vous donner. Pour le
moyen de transport, vous n'avez qu'à prendre mon overbike. Mais allez-y doucement, elle a déjà
bien servi. Elle
appartenait à mon père…
-Que lui est-il arrivé?
-À votre avis?… Il a été tué par des drophydes. Lorsque ma mère et moi étions parti pour la Cour d'Azimuth,
j'avais vraiment honte de moi… Pendant que mon père et bien d'autres se battaient pour notre survie, moi je
fuyais. Mais ils ont refusé que je prenne les armes, car j'étais trop jeune de un an et demi… Mon père connaissait
bien le tiens, Ratchet. Ils étaient dans la même équipe lors de l'attaque de Fastoon.
-Hah… Tout les Lombax qui parlent de mon père en parle comme si il avait été un héros.
-En effet… Il a joué un rôle important dans la grande guerre. Plus précisément dans la création du
Dimensionnateur. Mais assez parlé du passé… Je dois vous laisser, il faut que j'aille m'occuper de mes hommes.
Dhergo s'en alla, me laissant seul avec Clank. Je me mit au commande de l'overbike, pendant que
Clank s'accrocha à mon dos. J'ai mis les gaz et nous sommes parti en direction de la base de Zardius.
En regardant derrière moi, je crus voir Dhergo nous regarder en train de nous éloigner.
-Bonne chance…