Ratchet & Clank: Attacks confusion - Chapitre 23

Auteur : Skrunch

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Résumé des chapitres précédents :

De mystérieuses disparitions de transporteurs de matériaux dans le secteur de l’ombre, menacent l’économie des galaxies de Solana et Bogon ainsi que la construction du nouveau vaisseau amiral de la flotte de Bogon, l’Aigle de feu, qui serai un allié de poids pour la flotte Solanienne commandé par le Phénix, si une armée similaire à celle Tyranoïde attaquait de nouveau la galaxie.

Face à l’augmentation des enlèvements, les autorités galactiques sous les ordres du commandant Sasha Phyronix sont contraintes de devoir faire appel à Ratchet et Clank quelques mois après leur retour de Dreadzone, pour mener l’enquête. Lors d’une mission consistant à piéger l’ennemi avec une flotte « leurre », le groupe est prit en embuscade et toute la flotte disparu. Ratchet seul rescapé et grâce à une nouvelle armure confectionné par Al, parviendra à retrouver Clank dans un état second sur la ceinture d’astéroïdes de Valix.

Après un sauvetage des Rangers et au vu de l’échec de la mission, Ratchet sera mis à pied par le Capitaine Qwark, nommé en urgence Amiral de la flotte pour résoudre la crise. Ratchet tentera de découvrir les responsables sans le soutien de l’armée, menant son enquête de son coté. Mais suite à des attaques destructrices sur des bases stratégiques de la bordure de la galaxie, Ratchet sera accusé à tord, obligé de s’évader du Phénix et devenant par la suite l’ennemie public n°1. Après avoir libérer à son tour et réparé son ami Clank, avec l’aide d’Angela, tout en récupérant au passage de vieilles connaissances ; Le Bleu et Mercenaire.

S’exilant en vacances sur Pokitaru, en attendant que le temps se calme pour Ratchet. Ils apprendront la disparition de la Flotte Solanienne avec tout son équipage. Dorénavant les seuls à pouvoir arrêter la menace, Ratchet et Clank reprendront leur enquête qui les mènera jusqu’à un vieil ennemi, l’ancien chef de Thug-4-Less, mais celui-ci n’étant qu’un pion dans l’histoire et mourant durant un ultime combat. Les compères s’orienteront vers une nouvelle piste, qui impliquerait l’ami de Ratchet, Slim Cognito. Découvrant que celui-ci viens de toucher le jackpot, Ratchet et Clank se décident à aller lui rendre visite dans sa nouvelle propriété. Après une bataille musclée, Slim leur révèlera le nom d’un vendeur d’information qui pourrait détenir le nom de la prochaine cible. C’est après une visite sur Endako, qu’ils apprendront que la prochaine attaque aura lieu sur Yeedil, le QG de Mégacorp. Mais ils arriveront trop tard et découvrant une planète vierge de toute civilisation. Ils retrouveront des survivants et le PDG de l’ancienne usine d’armement, M.Fizzwidget. Ils découvriront enfin l’identité de la menace, le Dérematérialisateur, une arme capable de raser la surface d’une planète. Mais apprendrons aussi que le Phénix ayant survit de leurre à l’ennemi, a été touché pendant la bataille. Seul moyen de retrouver l’arme de l’ennemi, ils partiront sur les traces de l’oiseau blessé, avant de le retrouver errant dans l’espace. Dans les ruines de l’ancien vaisseau amiral, Ratchet retrouvera le corps d’H24, qui a sacrifié sa vie pour sauver la vie de Sasha, mais aussi d’empêcher l’ennemi d’utiliser de nouveau le Phénix. Alors que le Phénix disparu avec son héro à bord sur surface d’une planète. Nos deux héros se rendent sur la planète Todano où se déroule une nouvelle bataille entre les vaisseaux de la méga-national et la flotte du Démateur. Alors que la flotte de Mégacorp est décimée, Ratchet parvient avec un groupe de chasseurs à s’introduire dans la station et à libérer les prisonniers à bord. Après ça, Ratchet se mit à la recherche du centre névralgique du Démateur, afin de le mettre définitivement hors d’état de nuire. Il croisera sur son chemin, le créateur de l’arme, mais par maladroitesse Ratchet traversa un portail et se retrouva en plein milieu d’une bataille où il sera capturé…




Chapitre 23 : Technologie familière


- Combien de prisonniers ?
- 47, mon colonel ! Les autres ont été tués ou ont réussi à prendre la fuite.
- Bien… et celui-là ? Pourquoi a-t-il toujours son armure ?
- Ha oui… Quand il a été maitrisé, son casque s’est refermé automatiquement. On a bien essayé de lui retirer en la découpant mais impossible, on a cassé trois scies diamants sans lui faire la moindre égratignure! On a trouvé avec lui, un fusil de précision de constructeur inconnu.
- Il est fonctionnel ?
- Un bijou de précision. Je l’ai testé, le recule est quasi-nul et la puissance de tir est incroyable. J’ai dégommé deux fuyards en un coup à deux ou trois cent mètres avec cette arme. Je n’ai jamais eu affaire à une arme aussi performante.
- Vraiment ? Qu’est ce que vous en avez fait ?
- Je l’ai remis à Francis. Il l’enverra chez Shieldrimax Industries, voir si on peut la reproduire à grande échelle.
- Mais personne ne sait d’où il vient ?
- Non, même les types qu’on a capturés avec lui, ne le connaissent apparemment pas. Il avait aussi sur lui une sorte de drone. Certains soldats disent qu’ils l’ont vu bouger, mais moi j’ai rien vu, appart une boite de métal. Francis nous dira ce qu’il en est, lorsqu’il l’aura examiné.
- Bien lieutenant ! Prévenez-moi si vous avez de nouvelles infos sur ce type.

L’officier supérieur s’éloigna et le lieutenant repartit à ses occupations. Pendant ce temps, Ratchet analysa sa situation sans bouger, derrière sa visière personne ne pouvait soupçonner qu’il avait repris connaissance. Il était assis sur un banc dans une sorte de grande cellule modulable. Autour de lui, des prisonniers de guerre, certains se lamentaient de s’être engagés, d’autres essayaient de tuer le temps en jouant aux cartes. La cellule ressemblait à une cage, les barreaux étaient en faites des colonnes de champ de force intraversables. A l’extérieur, Ratchet pouvait voir qu’il était dans un camp, situé au milieu d’une petite clairière dans la forêt. Des tentes, des artilleries et des soldats patrouillant à un pas cadencé ou nettoyant leurs armes, pas de doute, il avait bien atterris au milieu d’un conflit dont il était maintenant prisonnier. Malgré son ignorance des raisons de ce conflit, Ratchet remarqua un détail troublant, contrairement à l’ensemble de ses codétenus qui étaient pour beaucoup de race différente, cette armée n’était composée que d’individus de la même race. Plus troublant encore, ils semblaient faire partie de la même espèce que le savant fou, coïncidence ou simple hasard ? Cette armée se préparaient-elles à envahir Solana et Bogon, après que les armées galactiques aient été décimées ? Cette question inquiéta Ratchet, mais il avait une autre priorité à l’instant, il n’avait pas raté un seul mot de la conversation entre les deux militaires, ils détenaient Clank ! Braindy prit l’initiative d’insonoriser le casque pour que Ratchet puisse lui parler sans éveiller les soupçons des détenus à coté de lui.

- Ratchet, j’ai isolé le casque, lui informa t’elle.
- Bien, tu peux localiser Clank ?
- Non désolé, j’ai déjà essayé, le signal est trop faible, de plus, impossible de savoir sur quelle planète nous sommes, ni qui sont ceux qui nous retiennent captif.
- Comment ça se fait ?
- Aucune certitude, mais le portail nous a certainement téléporté dans un secteur inconnu, se qui techniquement est impossible.
- Téléporter toute une flotte aussi était "techniquement" impossible, lui fit remarquer Ratchet. Il n’y a pas de race que tu reconnais qui pourrait nous donner une indication sur le secteur où nous sommes.
- Non plus, j’ai vérifié toutes mes bases de données que je possède, aucune ne semble connue.
- Et tu n’as pas non plus d’info sur la situation, je suppose.
- Désolé, j’ai tenté de me connecter à leur infrastructure informatique, mais là, impossible de décoder leur transmission, leur langage informatique est différent et ne ressemble à aucun de mes algorithmes.
- Ok, donc impossible de pirater cette cellule.
- Ça fait presque 2h que je tente de comprendre le programme de la serrure.
- Quoi ? Depuis combien de temps je suis resté inconscient ?
- 3h15min et 13 secondes, pour être précise. Ils ont tenté de retirer l’armure puis de la découper, mais ils ont vite abandonné, heureusement qu’ils ne se sont pas attaqué au module sur le dos. L’armure a plutôt bien encaissé les coups, je t’ai quand même administré des anti-brulures où cas où.
- Bien, merci, je devais être bien sonné, j’ai strictement rien sentis.

En face de Ratchet, un autre prisonnier le fixait, essayant repérer le moindre mouvement de l’homme de fer. Il était si imposant que beaucoup de prisonniers n’osaient pas s’assoir prêt de lui. Soudain, il se leva, s’approcha de Ratchet et le poussa violemment. Ratchet réagit au quart de tour et se rattrapa, confirmant les soupçons du molosse.

- Allez ! Montres-toi qu’on puisse voir qui tu es.

Ratchet se leva en face de son interlocuteur presque trois fois plus grand que lui et retira son casque.

- On ne peut pas dormir tranquille ici, répondit le lombax d’un ton isolant.
- Tu veux dormir ? Pas de problème, je vais t’y aider.

***


- Mon lieutenant ! On a un problème avec les prisonniers !
- Qu’est ce qui ce passe ? s’écria l’officier en se précipitant vers la prison. Vite ! J’ai besoin d’hommes en renforts !

Des cris et des hurlements venaient de briser le silence qui régnait dans le camp. Les prisonniers poussaient des cris d’encouragement en cercle autour d’une baston. Plusieurs soldats pénétrèrent dans la cellule et dispersèrent les prisonniers à coups de crosse et en tirant des rafales en l’air. Quand les détenus furent dispersés, les militaires découvrirent la raison de ce boucan, le prisonnier énigmatique était en train de mettre une raclée à un co-détenu bien plus grand que lui.
Ratchet, sa clé à la main, matraquait son adversaire qui n’avait même pas réussi à toucher un poil du lombax. Les soldats séparèrent les deux adversaires. Ratchet ne se laissa pas faire et repoussa violemment les militaires pour se précipiter vers la sortie. Seulement il se retrouva bloqué par un autre militaire, Ratchet tenta de lui asséner un coup, mais le soldat contra l’attaque en interposant son arme, ramenant sa crosse en plein dans la tête de Ratchet, qui faillit s’évanouir. Ratchet ne perdit pas une seconde et tenta un coup dans le ventre, le soldat esquiva le coup. Le lombax tenta une ultime contre-attaque mais il sentit un violent coup sur la nuque avant de s’effondrer au sol.

Ratchet se réveilla. Il essaya de se rappeler se qu’il s’était passé, il regarda autour de lui, « toujours cette cellule » se dit-il, il n’avait pas rêvé. Il tourna sa tête vers ses codétenus, qui avaient maintenant pris leur distance. Visiblement personne ne voulait venir se frotter à lui après ce qu’il s’était passé. Tous guettaient ses moindres faits et gestes, prêt à décamper, s’il venait de nouveau à Ratchet l’envie de dessouder quelqu’un. Ratchet remarqua l’absence sa clé, surement prise après qu’il ait été assommé. « Pas grave, il me reste du stock » pensa Ratchet.

- Remis de ta sieste, Ratchet ? demanda Braindy.
- Oui, j’espère que tu as le code, car je ne recommencerai pas ?
- À vrai dire non ! Mais j’ai pu intercepter l’algorithme de décryptage de la serrure, il me faut encore quelques temps pour l’appréhender et contourner le système.
- Ok, fais vite. Un vieil ami en redemande.

En effet, le type que Ratchet avait démoli, c’était rapproché de lui, sous les yeux ahuris des autres prisonniers, s’attendant à voir de nouveau une baston éclatée. Le colosse s’assit près du lombax. Il resta quelques secondes sans rien dire, puis passa sa main sur sa bouche comme pour replacer sa mâchoire probablement fracturé.

- T’as du cran, p’tit.
- Tu veux ta revanche ? lui lâcha sèchement le lombax.
- Non, dit-il en souriant. J’ai eu ma dose. Je veux juste qu’on discute un peu.
- J’ai pas le temps pour ça!
- Je ne sais pas si tu as remarqué mais on ne sortira pas d’ici avant longtemps, alors on a tout notre temps.
- Ok, alors je commence.

Ratchet retira son casque.

- On est où exactement ?
- Et bah, on est dans un camp de base des armées Brynnse, sur la planète Amaterasu, non, loin de Trafalgar City, je crois… Ça te va comme réponse ?
- Braindy ? questionna le lombax.
- Aucun de ses noms ne se ressort de mes bases de données.
- Qui parle ? interrogea l’individu. T’as un contact à l’extérieur ? Et les brouilleurs alors… Ne me dit quand même pas que c’est ton armure qui par…

Ratchet lui lança un regard qui confirma ses pensées.

- Tu dis quoique ce soit et je repeins les barreaux de cette cellule avec ta cervelle, menaça le lombax, en sortant discrètement un des ses duo de rapaces.
- Ok, ok, range ça, t’inquiète je ne dirais rien, rassura t’il en jetant rapidement un coup d’œil derrière son épaule pour voir si personne ne les écoutait. Bon écoute, je ne sais pas qui tu es et d’où tu viens, mais que tu le veille ou non, on est dans la même galère. Alors arrête un peu de me prendre pour ton ennemi juré ! Puis il reprit sa phrase précédente ; Non mais c’est vraiment une IA ?!
- À quoi d’autre tu pensais ?
- À rien, mais normalement les IA sont interdites par les lois galactiques.
- De quelle galaxie ?
- Bah… la notre ! Quelle question ?
- Solana ou Bogon ? interrogea Ratchet.
- Jamais entendu parler de ces noms, à part peut-être la planète Solano. Mais dis donc, de quel univers tu débarques ?
- J’aimerai bien le savoir. Je suis arrivé ici par un portail de téléportation qui a été détruit durant la bataille.
- Ça explique, pourquoi je ne t’ai jamais vu auparavant. Tu m’excuseras pour tout à l’heure, c’était un bizutage. Je pensais que tu y avais échappé.
- Au final, t’aurais du t’abstenir, mais la diversion m’a été utile.
- Une diversion ? De quoi ?
- Patience, tu le seras bientôt.
- Bon… Alors comme ça tu as atterris direct sur un champ de bataille.
- Ouep, je suis tombé comme qui dirait au mauvais endroit au mauvais moment.
- C’est le cas de le dire. Mais dis moi, t’as l’air d’être un bon combattant et bien équipé en plus de ça, pourquoi tu ne te joindrais pas à nous, promis pas de bizutage !
- Désolé, mais ma mission est bien plus importants qu’une simple guerre de territoire.
- Simple guerre ? C’est d’une guerre galactique dont je te parle. Regarde-les ! Ce sont des humains, seulement trois siècles qu’ils sont apparus et ils sont partout ! Ils sont à eux seul, la plus grande armée de la galaxie, ils ont aujourd’hui la main mise sur le conseil galactique et nous imposent peu à peu leur dictature. Bien sûr, beaucoup de gens pensent qu’ils sont pacifiques parce qu’ils ne réprimandent pas les manifestations, pas encore. Alors nous, on a décidé de prendre les armes et de les combattre pour montrer leur vraie nature au monde et ainsi pouvoir redonner la liberté à tous les peuples de la galaxie. Qu’est ce qui peut être plus important que ça ?
- La survie de deux galaxies qui dépendent entièrement de ma réussite, lança Ratchet, même si il craignait que cette guerre ait un lien avec les événements actuels dans la galaxie de Solana et Bogon. Nos deux combats sont peut-être liés, ajouta t’il à voix basse.
- Alors tu marches avec nous ?
- On verra, c’est trop tôt pour prendre décision, mais avant toute chose je dois retrouver mon ami.
- Le drone ? J’ai entendu la conversation des deux types tout à l’heure.
- Oui, c’est ça.
- Ok… Au faite, Je m’appelle Serckork.
- Ratch…
- Ratchet, intervint Braindy. J’ai fini.
- Fini quoi ? demanda Serckork.
- Pas un mot.
- Compte sur moi.
- Bon, Braindy, mon "IA", a réussi à pirater le verrou de la cellule, donc dés que la nuit sera tombée, on pourra s’éclipser.
- Bon plan, mais je doute qu’ils nous gardent jusqu’à cette nuit.
- Pourquoi ?
- D’après ce que j’ai entendu, ils ont l’habitude de transférer les prisonniers avant la nuit pour éviter ce genre d’évas…
- C’est lui !

Un groupe de militaires s’approcha de la cellule, avec eux le lieutenant fixant Ratchet, s’adressa à lui.

- Tiens donc, maintenant on fait du copinage. Le gros, tu t’éloignes de lui et toi avec l’armure, tu nous suis sans faire d’histoire. On a des questions à te poser.

La cellule s’ouvrit et Ratchet sortit en silence, sous le regard intrigué des autres détenus.

- Tu fais un pas de travers et je t’explose la boite crânienne, le prévint l’officier en gardant sa main sur l’arme qu’il avait à la ceinture.
- ATTENTION !!!

C’était le cri d’un soldat qui brisa le silence quand une explosion retentis, suivit d’une seconde tout prêt de la position de Ratchet, les militaires furent projetés au sol par le souffle, Ratchet resta debout, l’armure le protégeant des projections de terre et éclats de métal. Les sirènes se mirent à hurler, le camp était attaqué. Une main se posa sur l’épaule de Ratchet, il se retourna brusquement, c’était Serckork. Les militaires n’avaient pas eu le temps de refermer la cellule avant l’explosion.

- Dépêche-toi ! On se casse, avant qu’ils ne se relèvent.
- Je dois retrouver mon ami. Ils l’ont emmené chez un "certain" Francis.
- Ouais, ça doit être leur mécano en chef. Il doit se trouver dans une des tentes, prêt des dépôts d’arme, mais tu vas te faire tuer si tu y vas. Viens avec nous, on peut rejoindre nos lignes et on détruira ce camp et après on récupéra ainsi ton ami.
- Non ! Je vais le chercher maintenant.
- Ok, comme tu veux. Moi, je ne reste pas là. Et pendant que j’y pense, si tu vois leur dépôt de munitions, détruit le, ça nous aideras.

Serckork partit en direction des combats, tous les détenus avaient déjà filé. Le lieutenant reprit connaissance et Ratchet fila. Les tirs ne tardèrent pas à siffler derrière lui, alors que le camp était pilonné de tous les cotés, les sirènes hurlaient, les militaires courraient dans toutes les directions, ne sachant pas d’où venait réellement l’attaque. Au loin, des fumées s’élevaient des lignes de front, les tirs d’artilleries lourdes se mirent à gronder, un bras de fer violent était maintenant engagé entre les deux camps. Ratchet prit un virage et tomba nez à nez avec un soldat qui lui barra la route. Ratchet, dans son élan, attrapa une barre de fer trainant sur une caisse. Il frappa de toutes ses forces mais le militaire bloqua l’attaque avec son arme, Ratchet essaya un autre angle d’attaque, mais de nouveau contrée. Le lombax était impressionné des reflexes et de l’entrainement au corps à corps dont faisaient preuve ces guerriers en uniforme, mais alors que le soldat avait encore bloqué une attaque en interposant habilement son arme, Ratchet actionna la gâchette de celle-ci. Le coup de feu partit et la balle traversa le pied du militaire qui hurla de douleur et tomba au sol. Ratchet eu le temps de sortir son duo de rapaces et les braqua sur la tête du militaire.

- Pitié… Ne me tuer pas. J’ai une famille ! le supplia t’il.
- Tu ne t’ais pas posé la question quand c’était pour me tuer. Je cherche Francis ?
- Francis ? Et puis quoi encore…
- Ok, donc te ne sers à rien, lâcha froidement Ratchet, en pressant doucement la détente.
- Ok, ok, j’avais mal compris. C’est la tente avec les barils d’huile à l’entrée par ici.

Ratchet partit aussitôt en prenant soin de jeter l’arme du militaire loin. Les combats s’intensifiaient le camp adverse s’approchait, mais les soldats semblaient enfin avoir retrouvé leur marque et leur sang froid. Ratchet traversa le camp en courant slalomant entre les tentes, distribuant de temps en temps des coups de cross aux militaires qu’il croisait avant qu’ils ne puissent ripostés. Il s’approchait de sa destination quand il entendit ce bruit.

A travers le vacarme des détonations et des coups de feu, un bruit de grincement très particulier fusilla l’esprit du lombax. Il stoppa net sa course et s’approcha du lieu de provenance de ce bruit. Il y vit deux militaires en train de remettre en état une imposante artillerie, visiblement en panne.

- Aller ma belle. Ne nous lâche pas maintenant, marmonna l’un des militaires, alors qu’il était en train de vérifie le mécanisme de la machine de guerre.
- Tu as essayé de desserrer l’axe ? questionna l’autre soldat, installé au poste de tir.
- Bien sûr que j’ai vérifié, j’ai même regardé la contre-poussée. Qu’est ce que tu crois ?

A cet instant, ils reçurent un message radio du front.

- « Ici, Lavalette. Nous sommes repoussés par des blindés, nos armes lourdes et artilleries à faible portée sont impuissantes contre leurs blindages. Il nous faut un appui anti-char, tout de suite ! ».
- On a un souci avec La Duchesse, mon caporal! Où sont nos chars ?
- « Ils ont été envoyé en renfort pour protéger Trafalgar. On a plus que cette artillerie en magasin, alors faites là fonctionner et que ça saute !. »
- Mais elle est en panne, vous savez que l’on ne peu…
- « Je ne veux pas le savoir ! Réparez moi vite cette machine ou on va tous y passé ! »
- Mais c’est impossible !…

« Tant mieux » se dit Ratchet, mais alors qu'il allait reprendre sa route. Le grincement reprit, mais cette fois-ci, le son siffla dans les oreilles du lombax comme un cri de douleur.

- Saleté de machine ! Qui… Ne… Marche… Jamais lorsque l’on en a besoin, râla le militaire en donnant des coups de pied sur la carrosserie.

« Non, ça ne me regarde, c’est leur problème, pas le mien » pensa Ratchet, mais il n'arrivait pas à se débarrasser de ce sifflement résonnait dans sa tête tel un cri de détresse. Cette artillerie était différente des autres que Ratchet avait pu repérer depuis sa cellule, outre sa taille imposante, c’est sa conception qui marquait la différence. Qu’avait-elle de si différent des autres ? Il fallait qu’il intervienne, qu’il la répare, mais il ne savait l’expliquer pourquoi.

- « Les chars ont traversé nos lignes ! Qu’est ce que vous foutez bon dieu ? »
- On fait ce que l’on peut, mon caporal, répondit le soldat en tentant de garder son sang-froid, transparent à grosses gouttes, sentant le peloton d’exécution très proche.
- Je peux surement vous aidez? intervint Ratchet, en sortant de sa cachette.

Le soldat assit au poste de tir sortit son arme mais Ratchet avait anticipé son geste et avait déjà son duo de rapaces braqué sur lui.

- Je ne suis pas là pour faire couler le sang. Je peux vous aider. Je suis plutôt doué lorsqu’il s’agit de réparer des trucs, alors lâchez cette arme si vous voulez mon aide.
- Ouais, prend moi pour un con, répondit le militaire. Tu veux la détruire, c’est ça ?
- Bon ! Comme vous voulez, céda Ratchet, en faisant mine de partir.
- Attends ! intervint l’autre militaire qui était bien plus bien jeune. Tu es sûr que tu peux la réparer ?
- Je peux essayer. Ce n’est pas en touchant à tout que vous y arriverez.
- Ok, je te laisse la place.
- Tu délire ou quoi ? s’exclama son coéquipier dépité. Tu fais confiance à l’ennemi maintenant?
- Qu’est ce que tu veux qu’il fasse de pire ? Elle est morte de toute façon, alors si il y a un infime espoir pour la répare, autant le saisir.
- Hum… bon t’as gagné, mais je te surveille de prés toi, dit t’il en s’adressant à Ratchet.
- Pas trop prés quand même j’ai besoin d’air pour bosser, ironisa Ratchet.

Ratchet attrapa une clé et pénétra sur le dos à l’intérieur de la machine. Il remit en place les pièces déplacées maladroitement par le jeune soldat. Il ne savait pas trop ce qu’il faisait, mais son instinct ne le trompait pas. Il sentait en lui comme une satisfaction à réparer cette machine, si particulière. Clank lui était totalement sorti de la tête. Il y était presque, mais un boulon, étrangement plus grand, bloquait le mécanisme et les outils à sa disposition étaient trop petits.

- Il me faut ma clé !
- Quelle clé ? demanda le jeune militaire.
- Celle que l’on m’a prise lors de la baston.
- C’est bien ce que je pensais! intervint l’autre soldat en ressortant son arme. Il faisait bien parti des prisonniers !
- Attends ! Ne fais pas l’imbécile, Mike ! Peu importe le camp, puisqu’il a l’air d'y être presque arrivé. Je vais te chercher ta clé tout de suite. Je reviens

Le militaire partit en courant chercher la fameuse clé de Ratchet. Le lombax patienta gardant l’autre militaire à l’œil, l’arme à la main.

- Même si tu répare cette tourelle, lança le militaire. Ça ne changera rien, je te renverrais aussitôt d’où tu viens.
- Impossible vous serez trop occupé à tirer sur l’ennemi.
- Ou pas, ricana le soldat, en vérifiant rapidement le fonctionnement de son arme.
- « Les chars ont atteint le camp! Nous avons perdu les mortiers ! On bât en retraite !! » siffla la radio.
- Bien reçu, répondit le militaire à l’adresse du lombax. Trop tard pour toi, tu ne nous sers plus à rien.
- Non !

Le recrue était de retour et jeta la Super Clé de DreadZone sur l'arme de son coéquiper, dont le coup de feu loupa Ratchet de peu. Le lombax rattrapa sa clé en vol et desserra le boulon, à cette instant il y eu un arc électrique puis le mécanisme s’illumina, faisant jaillir un flash. Le mécanisme se remit en marche, les axes se remirent à tourner et le doux tintillement de l’engrènement des roues bercèrent les oreilles de Ratchet, telle une mélodie. Mais ce délectable moment fut court, le lombax n'eu pas le temps de s’extirper qu’il y eu une détonation si puissante que les tympans de Ratchet explosèrent. Sous l’onde de choc, il en perdit connaissance.

***


- Il se réveille. Ça va, vieux ? demanda une voix que le lombax reconnu comme celle du jeune soldat.
- J’ai l’impression que ma tête a explosé, répondit Ratchet, la tête complètement étourdit. Qu’est ce qui c’est passé ?
- On avait oublié de remettre la sécurité, le fonctionnement était resté en tir automatique, donc l’artillerie a fait feu dés que tu l’as remis en route.
- Elle fonctionne ?
- Pour ça ! C’est comme si elle était neuve et les blindés ennemis ont été décimés en un rien de temps ! Et ça grâce à toi.
- Heu… intervint le militaire qui avait une dent contre Ratchet. Je tenais à m'excusez pour tout à l’heure, je vous avais mal jugé.
- Ouais, vous avez faillit faire la bourde de votre vie, gronda le lombax.

Mais les excuses furent courtes, un groupe de soldat s'approcha, le lieutenant était en tête.

- C’est lui ! Arrêtez-le.
- Mon lieutenant, intervint le jeune militaire, nous lui devons la victoire.
- Et alors, je n’en ai rien à foutre, soldat. Une bonne action ne rattrape pas ses crimes contre les nôtres. Poussez-vous !
- Non !
- Non ? Très bien. Messieurs, arrêtez aussi cette homme !
- Alors moi aussi, ajouta le second militaire.
- Comme vous voulez, je vous ferez payer votre insubordination.
- Quel insubordination ?

C’était la voix du colonel qui arrivait accompagné d’un autre sous-officier.

- Ces deux hommes ont refusés d’exécuter un ordre, mon colonel, se justifia le lieutenant.
- Tiens donc ! Et pour quel raison, je vous pris messieurs ?
- L’on doit notre victoire uniquement grâce à ce gars. Je ne suis d’accord qu’on l’arrête. Nous lui devons la vie.
- Je confirme ! Sans lui on n’aurait jamais pu réparer La Duchesse, ajouta le second militaire qui était remonté dans l’estime de Ratchet.
- Comment ça, il l’a réparé ? demanda le colonel surprit.
- Elle est tombée en panne durant l’attaque, mon colonel.
- C’est bien ce que je vous disais mon colonel, intervint le sous-officier, mais quand je l’ai entendu tirer, j’ai cru à une mauvaise blague de leur part. On attend une explication, messieurs.
- Merci, sergent. Comment a t'il fait ? demanda le colonel
- Peu importe ! s’exclama le lieutenant. Je vais le faire interroger, il nous dira tout. Ensuite on pourra l'envoyer sur Jartar pour réparer les autres artilleries.
- Vous n'en ferez rien pour l'instant, lieutenant ! Une victoire in extrémiste et maintenant cet incident ! Cette affaire est devenu trop importante pour que qui que ce soit ne prenne la moindre initiative. Je dois en référer immédiatement au Général. Attendez-moi là. Sergent, suivez-moi !

Le colonel et le sergent partirent en direction des tentes au centre du camp. Après dix minutes, Il revint seul et s’adressa directement à Ratchet.

- Le général souhaite vous rencontrez. Soldat, dit-il en s’adressant au jeune militaire, je vous charge de l'y conduire sans plus attendre.
- Bien, mon colonel.
- Vous autres, retournez à vos postes.
- Mais, mon colonel… tenta de protester le lieutenant.
- Exécution !

Le jeune soldat invita Ratchet à le suivre. Ratchet le suivit sous le regard dépité du lieutenant. Ils se dirigèrent vers une grande tente, située au centre du camp. Devant une sentinelle gardait l’entrée.

- Qu’est ce que tu fous là, morveux ?
- J’amène le gars qui nous a sorti de la merde. Il doit voir le général.
- Laisse-moi rire. Tu crois que je vais laisser un foutu alien rentrer dans cette tente, tu me prends pour qui ?
- C’est comme tu le sens, mais le général n’aime pas qu’on le fasse attendre.
- Bon vas-y, si tu veux mais au moindre dérapage, je te jure que je le flingue, et toi aussi pour ton insolence.
- C’est noté.

La sentinelle s’écarta fixant Ratchet, le soldat souleva la toile et invita Ratchet à passer devant. La tente était spacieuse, elle ne possédait pas de piliers, sa toile était maintenue en lévitation. Dans le fond de la tente, une pile d’ordinateurs et des serveurs côtoyaient les caisses d’armes et de munitons. Les câbles au sol slalomaient sur l’air desséché, rejoignant au centre une grande table interactive. Autour, des hommes se tenaient debout, certainement des hauts gradés, leur coiffe chef sous le coude. Quand celui rentra, tous tournèrent la tête en direction de Ratchet qui se retrouva très mal à l’aise, au point de vouloir ressortir, mais la seule chose qui l’en empêchait était le soldat qui se tenait juste derrière lui. Un seul des officiers ne semblait pas avoir remarqué sa présence, il était dos au lombax, les mains appuyées sur les rebords de la table, la tête penché sur la projection holographique d’une carte de bataille.

- …, il faut davantage sécuriser le secteur. Général Novarez ! Vous et vos hommes assurerez, que toutes les poches de résistance dans la province de Trafalgar City ont bien été neutralisées. Je ne veux pas que nous nous fassions de nouveau surprendre. Pour les autres, messieurs, rassemblez les troupes, on pli le camp. Je veux que nous soyons prêts à décoller, dés que j’aurais la confirmation que la planète est clean ! Exécution !

Les officiers, pour la plupart exécutèrent un signe d’approbation, puis quittèrent la tente en silence, tout en continuant de fixer Ratchet. Visiblement cette race avait une dent contre les autres espèces, « Serckork avait raison » se dit Ratchet.

- Merci soldat. Vous pouvez disposer, ajouta le général sans bouger.

Le soldat salua et quitta la tente, laissant Ratchet et le général seuls. Le général resta de longues secondes sans rien dire, toujours penchez sur la table.

- Ce n’est pas la première fois que nous risquons de perdre une bataille, à cause de la panne d’une Duchesse, mais c’est la première fois, que quelqu’un parvient a en réparer une, qui plus est pour nous offrir la victoire. L’officier se releva et se retourna vers Ratchet.

En se retournant vers Ratchet, l’homme fut étonné de ce qu’il découvrait, il ne devait pas s’attendre à voir quelqu’un d’une autre race, le colonel avait surement omis de préciser ce détail. Ratchet para une arme au cas où le général n’ordonne qu’on l’expulse et qu’on le faille fusillé sur le champ, mais au lieu de cela, son regard s’apaisa et un petit sourire s’écrivit sur le coin de sa bouche.

- Tiens ! Un lombax. Ça faisait à moment qu’on ne vous avez pas revu par ici…


Prochaine chapitre: Il était une fois…



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