Objectif Terre - Chapitre 12

Auteur : Talwyn

Date:
Comments: 0 commentaire
Views: 116 vues

Ratchet claqua la porte en entrant. Ses quartiers étaient blanc et bleu, comme tout dans Bel-o-Kan.
-Ratchet ?
Clank était debout face à lui, dans le salon. Le Lombax était très fatigué et avait oublié qu’il devrait tout expliquer à son compagnon en rentrant. Il n’en avait pas envie, mais ne voulait pas prendre le risque de le vexer ; ce qu’il s’était passé était important.
Clank prit la parole en premier :
-Ce conseil a mis plus de temps que prévu, non ?
Sa voix comportait une flamme de colère et d’inquiétude.
-Euh… Clank, à vrai dire…
-Ne dis rien, je sais ce qui est arrivé. Je dormais et nos esprits étaient toujours liés. Comme je n’avais aucune pensée à te transmettre, je recevais les tiennes, et j’ai pris ce combat pour un cauchemar. Toi, tu n’entendais rien de moi, vu qu’on pensait la même chose en même temps. Je t’ai vu, comme dans un rêve, t’offrir une petite ballade en solitaire après ces délibérations, dans le noir. Pourquoi pas ? Mais t’éloigner de l’avenue éclairée et fréquentée pour des ruelles sombres et désertes était de l’inconscience. Tu étais fatigué, sans ton Canon Alpha, tu ne savais pas si tous les Martiens étaient pour toi, des malades et des psychopathes pouvaient se cacher n’importe où. Personne pour t’aider. Tu aurais pu y laisser ta peau, plus que jamais ! Et tout ça pour te dégourdir les jambes !
Ratchet écoutait bouche bée. Clank exagérait mais il n’arrivait pas à trouver des excuses. Pire, il savait que son ami avait raison. Là-dessus, il n’avait pas été malin.
-Effectivement, personne pour m’aider, pas même toi ! Toi qui a sûrement dû te réveiller en sursaut ! Il n’y a pas lieu de t’énerver, je vis et, mieux, je vais bien!
-Non, je ne me suis pas éveillé pour un cauchemar parmi tant d’autres. J’ai déjà rêvé que tu te faisais dévorer par un Léviathan et quand je te l’ai dit, tu m’as rétorqué qu’un rêve n’est rien d’autres qu’un rêve. Non, ce qui m’a mis sur pieds, c’est les membres de la Lame Noire qui sont arrivés ici pour m’emporter. J’ai dû combiner ma ruse et tes armes les plus petites, les plus faciles à manier, pour m’en sortir de justesse. Et, d’accord, tu vas bien. Encore heureux. Sauf peut-être cette égratignure sur tes côtes.
Le Lombax était sous le choc. Son compagnon avait été attaqué par des Martiens meurtriers et c’était pour lui qu’il s’en faisait !
-Boh, pour une griffure ou deux ! J’ai déjà vu pire. Mais toi, Clank ? Tu n’as rien ? Pas de casse ? Et tes fusibles ? Attends ! Je vais vérifier ton…
-Regarde !
Le robot était figé de stupeur. Le Lombax regarda sa côte. Il vit une profonde entaille qui continuait de s’agrandir, et qui aurait suffit à clouer sur place un Léviathan.
-Que… Comment… Mais je sens rien !
Le sang coulait abondamment et il sentait ses dernières forces se vider.
-J’appelle une ambulance ! lança Clank en disparaissant dans la cuisine.
Ce furent les derniers mots qu’il entendit. Il ferma les yeux et sombra dans le néant.



Commentaires (0)