Amandine/la coéquipière - Chapitre 1

Amandine, c’est ainsi qu’elle s’appelle.

Sa mère avait été tuée par des inconnus et son père…son père est un ivrogne violent, tortionnaire et esclavagiste. Amandine l’était d’ailleurs, son esclave. Mais elle ne disait rien à personne de peur que son père l’apprenne et la punisse.

Ils habitaient dans la campagne une maison assez luxueuse vu de l’extérieur. Vu de l’intérieur, tout changeait. C’était un vrai dépotoir où se mêlait bières, chips, poils et j’en passe. La seule maison voisine était à plus de 100 mètres mais elle était abandonnée depuis des siècles et commençait à s’effondrer sur elle-même.

Un matin de printemps alors qu’Amandine sortait faire les courses dans une tenue légère, elle vit par la fenêtre de la maison voisine une lumière allumée alors que l’électricité était coupée dans cette maison depuis bien longtemps. Elle décida donc que cette lumière méritait réflexion mais surtout vérification.

Le soir même elle était dehors juste devant la maison voisine.
Son père était sous somnifères à cause de la "boisson" qu’il prenait. Alors Amandine s’était dit que quelques uns de plus ne lui ferait que du bien. Et en effet il s’était endormi directement sans avoir pu terminer son repas.
Amandine était stressée. La lumière était encore allumée et elle finit par se demander si ce qu’elle faisait était une bonne idée. Elle avançait lentement. A chaque pas elle faisait attention à ne produire aucun son. A n’émettre aucun bruit assez perceptible pour qu’une oreille puisse l’entendre. Le silence autour d’elle était lourd et inquiétant. Chacun de ses pas l’emmenait un peu plus vers l’obscurité et l’inconnu. Elle voulut faire demi-tour mais son corps ne réagissait plus, elle ne le contrôlait plus. Son envie de savoir était plus forte que son envie de partir.

Une ombre passa furtivement devant elle. La jeune fille eut un sursaut et faillit pousser un petit cri aigu mais elle se retint à temps.
Amandine était dans le jardin à découvert. La porte derrière la maison était grande ouverte. Comme ci elle n’attendait que cela, que Amandine passe. Qu’elle franchisse l’inconnu en surmontant sa peur omniprésente. Dans un élan, elle entra et le noir se fît autour d’elle. La porte était encore ouverte elle pouvait fuir ne jamais revenir et fermer cette porte à tout jamais mais la jeune fille restait là, au milieu de la pièce sans bouger.
Un chuchotement se fit alors entendre :
- N’aie pas peur, dit la voix
- Qui est là, répliqua Amandine
- Je ne te veux pas de mal.
- Je me répète qui êtes vous ?
- Je suis tout et rien, je suis là en étant absent. Mais ne t’inquiètes pas Je ne te veux pas de mal je veux juste faire ta connaissance même si je sais déjà qui tu es et d’où tu viens vraiment.
- D’où je viens…vraiment ?
- Oui, mais tu n’es pas encore prête à le savoir.
- Je suis né à Paris et…
- En a tu des preuves ?
-…
- Je m’en doutais. Et ta mère c’est tu comment elle s’est fais tué ? Non plus. Tu ignores tout de toi mais tu as de grandes qualités. Une puissance énorme ce dégage de ton corps mais tu ne la ressens pas. Ne gâche pas cette puissance à faire ce que tu fais.
- Comment m’avez-vous trouvez ? Comment connaissez vous mon nom ? Et…que savez-vous sur ma mère ?
- Tant de question qui attendent une réponse. Je ne peux te révéler que la solution de la première : C’est grâce à ton rêve.
- Mon…rêve ?
- Oui, il nous a appelé et nous as dit de venir t’aider. Nous avons besoin de toi et toi…tu as envie de partir de quitter ce monde qui n’est pas le tien. Te libérer de tes chaînes, celles qui t’accrochent sans ton consentement à ton père. Si tu nous suis tu auras des réponses mais chacune des questions que tu nous poseras sera méritées. Tout travail mérite salaire. Maintenant c’est à toi de faire un choix : la connaissance ou l’ignorance, la liberté ou l’emprisonnement ?
- Sortez de l’ombre et montrez vous. Cependant mon choix est fait. Mais je nous vous donnerai ma réponse que si vous sortez.
- Tu n’es pas dupe jeune fille. Je suis là, dans l’air malheureusement tu ne peux que m’entendre.
- Comment ? Je ne fais aucune promesse à une personne que je ne vois pas.
- Je m’en doutais. C’est pour cela que j’ai envoyé un messager qui va t’apprendre énormément de choses. Mais sache que dans cette maison le temps ne s’écoule pas comme ailleurs.
- Je ne l’ai pas vu votre messager et futur prof.
- Retourne toi et marche vers la lumière, oui car l’ombre ne te fais que du mal.

Amandine suivit les instructions et avança. La pièce éclairée ressemblait à une cuisine avec tous les instruments.

- Bonjour ma chère. Je vous attendais.

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