Folie Furieuse - Chapitre 19

Auteur : Ratchet_Dadou

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14h59, Metropolis, Kerwan


Soudain, alors qu’il s’attendait à être tué, Clank entendit une puissante explosion et vit une vive lumière percer ses paupières métalliques. Il rouvrit alors les yeux et aperçut tous les Robots-Blargs tournés vers une certaine direction et lui tournant le dos. Un quart de seconde ne s’était pas écoulé quand il se rendit compte qu’ils observaient le grand immeuble de Nefa s’écrouler sur lui-même dans un fracas immense. Il tombait lentement en morceaux, s’étant brisé en son milieu, là où avait sûrement explosé la bombe. L’immense bâtiment, centre de Metropolis depuis peu, serait bientôt en ruines. Les robots restèrent là, fixant telles des statues la destruction de la base de leur chef.

Clank, lui, n’attendit pas que l’écroulement et le fracas fussent terminés. Il chercha des yeux l’invention qu’Al, avant de mourir, avait lancée pour qu’il continuât avec les autres Guerriers de la Vie de « débioblitérer » les Solaniens. Après quelques secondes, il la trouva à quelques mètres de lui. Pendant qu’ils regardaient encore ce spectacle qui annonçait la fin de leur maître et de leur devoir de robots, il marchait rapidement mais furtivement pour la saisir. Le grand bruit de l’écroulement de l’immeuble masquait le son de ses pas. Avec une grande volonté d’en finir une bonne fois pour toutes, il ramassa la fameuse invention et tira sur l’un des Robots-Blargs, le plus proche situé tout à droite lorsqu’on les regardait de dos.

Les machines ne s’aperçurent pas tout de suite du rayon métamorphosant. Après quelques secondes, le Blarg visé redevint organique. Il mit une main sur sa tête en baissant et secouant celle-ci, complètement abruti comme tous les nouveaux « débioblitérés ». À cet instant, ses anciens alliés tournèrent immédiatement la tête vers lui, puis aperçurent Clank. Lorsque le petit robot se sut découvert, il n’hésita pas un instant : il fuit à toutes jambes, sachant qu’il n’avait pas la moindre chance de rendre les onze autres machines organiques. Pendant qu’il courait sur la plateforme, il entendit l’un d’eux s’écrier :

-RATTRAPEZ-LE ! IL FAUT L’EXÉCUTER !

Il entendit le bruit des pas des nombreuses jambes métalliques à sa poursuite. Il leva la tête, cherchant où se sauver. Il aperçut alors le mur gris d’un bâtiment où cheminait une petite faille, néanmoins juste assez large pour qu’il pût s’y faufiler. Elle semblait profonde. Sentant l’espoir en lui, il accéléra sa course le plus qu’il pût et, lorsqu’il fut assez près de ce mur, il sauta le plus haut possible et sortit toutes ses hélices pour se soulever dans les airs.

D’un coup, sans savoir pourquoi cela lui parut sans transition aucune, il se retrouva devant la fissure, s’accrochant des deux mains au mur, sans lâcher l’invention d’Al qui sauverait la Solana de cet Univers. Il ne savait pas comment il ne se souvenait pas du passage du saut, mais il ne se laissa pas déconcerter : il se faufila difficilement dans la petite crevasse. Il lui fallut au moins quelques secondes pour cela. Mais un moment, il fut arrêté par la fin de la fente. Et le dehors n’était qu’à vingt centimètres de lui. Il se rendit alors compte de son erreur. Il avait jugé non nécessaire de calculer rapidement la profondeur de la fissure pour pouvoir bien s’y cacher dans l’obscurité et pour trouver quelque chose comme un tournant dans le mur. À présent, les Robots-Blargs savaient sûrement qu’il se terrait là, et l’un d’eux n’aurait plus qu’à faire entrer légèrement son Plasmo-Mitrail dans la crevasse et à tirer pour qu’on n’entendît plus jamais parler de lui. Alors il allait mourir. Au moins, il aurait essayé de sauver la galaxie et il avait encore de l’espoir. Visiblement, Ratchet et Sasha avaient fait sauter l’immeuble de Nefa, la victoire n’était donc plus très loin. Mais une défaite aurait lieu : l’invention d’Al serait perdu comme son propriétaire et, avec eux, tout espérance de « débioblitérer » la population. Il espéra de toutes ses forces qu’on trouverait un moyen de réussir.

Mais alors qu’il s’attendait à mourir, pour la seconde fois, il entendit les Robots-Blargs dire :

-OÙ EST-IL ? FOUILLEZ PARTOUT.
-IL A DISPARU. IL DOIT S’ÊTRE ENFUI.

Après quelques instants où il entendait les pas de ses ennemis, les voix robotiques reprirent :

-IL N’EST PLUS LÀ.
-RETROUVEZ-LE IMMÉDIATEMENT. IL FAUT QU’IL SOIT DÉTRUIT À TOUT PRIX.
-COMPRIS, CHEF.

Le petit robot réalisa qu’ils s’éloignaient. Personne ne l’avait vu sauter, même pas lui. Il avait dû être rapide comme l’éclair. Dans les ténèbres, le dos plaqué au mur, il jeta un coup d’œil prudent à l’extérieur, attendant que la voie fût libre. Il put, pendant un court instant, les voir partir sans se retourner, l’air convaincu. Puis, doucement, il se tortilla pour parvenir à sortir de la fissure, regrettant de n’avoir pas pu aider Al et ressentant de la tristesse pour lui.




Pendant un temps indéfinissable, ne ressentant plus son corps, Ratchet crut voir une ligne rouge verticale s’illuminer dans le noir total avant de disparaître. Puis une autre presque horizontale. Puis encore une autre en diagonal. La couleur de ces lignes lui évoqua le sang, et non la chaleur. Il vit ensuite des branches bleues croître paisiblement, semblant ne sentir aucune peur dans ces profondes ténèbres. Alors qu’elles n’avaient pas encore disparu, la voix de Clank raisonna dans son esprit. « Ouvre les yeux, Ratchet », disait-elle.


Les formes mystiques s’évanouirent et la lumière revint à travers ses paupières tandis qu’il sentit à nouveau son corps tout entier. Il n’eut d’abord pas la force de plisser ses paupières.

-Ratchet, tu ne peux pas nous faire ça ! S’écria Minucius.

Il les plissa enfin, gêné par la lumière de la proche étoile. Il essaya de serrer les poings et y parvint sans difficulté. Doucement, il ouvrit les yeux, ne se souvenant plus des tout derniers évènements. Il vit d’abord flou, puis il aperçut Clank et Minucius se penchant sur lui. Ses amis. Il se rendit compte que Qwark se trouvait derrière eux, la mine désespérée. Il s’aperçut qu’il était allongé dans une sorte d’objet transparent, juste assez grand pour accueillir son corps, son sommet étant ouvert. Derrière ses alliés, il aperçut un objet semblable à quelques mètres.

-Clank ? Minucius ?… Qwark ? Murmura-t-il plus faiblement qu’il ne le voulait. Où… où sommes-nous ?

Ses deux amis avaient l’air heureux.

-À Metropolis, Ratchet, répondit Clank. Nous avons gagné la guerre. Solana est sauvée.

Le Lombax ne comprit pas tout de suite. Solana était sauvée ? En rejetant un coup d’œil à l’objet ovale transparent reposant à quelques mètres du groupe, un éclair passa devant ses yeux, et il se souvint. Nefa étant mort, la guerre gagnée, les Guerriers de la Vie en paix, l’explosion de la base spatiale près de la nébuleuse de Wafar et… la mort de Sasha. La grande tristesse le reprit, écrasant son cœur. Avant qu’il ne put ajouter quoi que ce fût d’autre, Minucius se précipita vers lui, le prit dans ses bras et plaqua son museau contre sa poitrine, le redressant à moitié.

-Oh, Ratchet ! S’exclama-t-il. Je suis si heureux ! Au début, je pensais que tu venais de mourir. Mais tu ne pouvais pas nous faire un coup comme ça. Tu ne le pouvais pas, je le savais !

Il n’apprécia pas cette soudaine étreinte, même s’il savait ce que le scientifique avait ressenti pour lui. Il n’était pas encore complètement réveillé et se trouver le museau collé sur lui lui parut désagréable. Il le poussait légèrement en arrière avec ses mains, mais cela fut inutile. Il ne voulait pas non plus utiliser trop de force ; il ne voulait pas le blesser.

-Docteur, vous… vous m’ét…touffez ! Parvint-il à articuler.
-Oh, pardon, fit le savant fou.

Il le lâcha et le Lombax, assis, reprit son souffle.

-Tu comprends, continua-t-il, je m’inquiétais pour toi. Après tout ce qu’on a vécu, je ne voulais pas te perdre. Et…

Il prit un air triste, baissant la tête.

-Et je suis désolé. Pour Sasha.

Ratchet baissa les oreilles. Les autres Guerriers de la Vie prirent une mine attristée. Leur chef était mort en héros. Il s’aperçut soudain que deux membres de l’équipe étaient absents.

-Où sont Al et Siridia ? Demanda-t-il sans quitter son ton affligé.

Les yeux de Qwark parurent soudain humides.

-Je suis désolé, Ratchet, dit Clank. Eux aussi,… sont morts.

Il redressa soudain les oreilles, affichant un air choqué. La mort de Sasha l’avait déjà tant accablé, même si ce n’était pas la Sasha de son Univers d’origine. Il ne trouva pas la force de déverser autant d’émotion sur les autres défunts. Il ressentit la douleur devenir plus vive dans son cœur. Il rebaissa les oreilles et reprit son air abattu.

-Ils ont fait ce qu’il fallait, reprit Clank. Ils sont morts en héros.

Minucius s’approcha lentement de lui et, comme pour l’aider à affronter cette épreuve de la nouvelle soudaine de trois morts, mit sa main bleue sur son épaule droite. Tous les Guerriers de la Vie restèrent sans bouger pendant quelques secondes, accablés. Seuls les bruits de la circulation des véhicules volants de la ville perçaient ce silence. Puis le savant fou murmura, aussi bien pour Ratchet que pour Clank :

-Nous avons fait ce que nous avons pu. Nous devrions rentrer chez nous.
-Oui, fit le Lombax en se relevant pour quitter sa minuscule capsule tandis que le Docteur retirait doucement sa main.

Il posa ses pieds sur l’herbe douce de la plateforme. En faisant quelques pas vers Qwark, il faillit trébucher plusieurs fois. Peut-être était-ce l’effet de ses mouvements trop brusques après son cryosommeil dans l’objet ovale voyageant à travers l’Espace. Marchant lentement et boitant légèrement, il vint devant Qwark qui avait l’air désespéré. Ses deux amis le suivirent. Baissant toujours les oreilles, il commença à parler au « super-héros » vêtu de vert.

-Heu, Qwark, dit-il, on pourrait te confier une mission ?
-Une… une mission ? Répéta-t-il, l’air désorienté.
-Oui. Est-ce que ce serait possible que tu prennes soin de Solana ?

Il crut entendre Clank faire un « Quoi ? » étonné. C’était vrai que Qwark ne maîtrisait pratiquement jamais la situation, mais ils n’avaient pas le choix. Ils devaient rentrer.

-Il faudrait que tu guérisses les autres habitants de leur robotisation. Maintenant que Nefarious est vaincu, je crois qu’ils vont pas essayer de t’attaquer.

Qwark eut l’air indécis. Ce n’était pas une mission facile, et il était incertain que les autres robots n’allaient pas l’attaquer.

-Tu es un héros, Qwark, insista-t-il pour le convaincre. Que diraient les gens si ils apprenaient que tu n’as pas voulu les aider ?

Le « super-héros » passa une main sur sa nuque, regardant le ciel.

-Je suis un héros, c’est vrai, répondit-il, hésitant, mais… enfin, c’est que…
-Toutes les personnes que nous avons « débioblitérées » attendent un guide au secteur 13, près du Pont 113-H, dit soudainement Clank. Elles pourront vous aider. Et vous serez le héros qui sauva Solana des griffes du Dr. Nefarious, mettant un terme à l’Âge des Robots.

L’homme vêtu de vert sembla réfléchir quelques secondes, indécis, puis regarda le petit robot avec un faible sourire. Il avait l’air content qu’on le considérerait comme un super-héros, même si les morts de Sasha, d’Al et de Siridia l’avaient beaucoup peiné.

-D’accord, petit, fit-il. C’est vrai. Malgré le départ de nos alliés, je dois faire face à l’ennemi, aider ces pauvres habitants et rétablir la paix dans la galaxie. Il ne doit rester aucune trace de cette sinistre période.
-On doit partir, dit subitement Ratchet.

Le faible sourire de Qwark s’évanouit.

-Pourquoi ? Fit-il.
-Nous devons partir dans une galaxie très lointaine, intervint Minucius en s’approchant davantage. Je suis sûr que vous réussirez à ramener ce monde dans son état d’origine. Je suis désolé. Il est très probable que nous ne nous verrons plus jamais.

Il tomba à genoux.

-Non, les supplia-t-il. Ne partez pas. Vous pouvez rester. Nous avons gagné la guerre, des sacrifices ont eu lieu, mais à présent nous pourrons vivre en harmonie dans la galaxie. Ne partez pas. Pourquoi vous voulez me laisser seul ?
-Vous ne serez pas seul, répondit Minucius. Des habitants de Metropolis sont délivrés de leur corps robotique. Avec le temps, tout va renter dans l’ordre. Vous pourrez être heureux.

Il y eut un silence pendant lequel il regarda le trio d’un air triste. Puis il murmura :

-A… adieu…

Soudain, contre toute attente, il se précipita vers les trois amis et les prit brusquement dans ses bras. Il était si grand et si fort qu’il pouvait les soulever tous les trois. Ratchet et Minucius soufflèrent sous la pression de ses bras. Il les serra si fort qu’ils crurent étouffer. Ils commencèrent à se débattre sous l’étreinte.

-Adieu ! Dit-il d’une voix plus forte. Je ne vous oublierai jamais. Vous serez toujours mes amis. Toujours !

Ratchet, en continuant de se débattre, parvint à se faufiler entre ses bras et put atterrir sur le sol tandis que Clank et Minucius étaient toujours serrés.

-C’est bon, Qwark, lança-t-il, tentant de le convaincre de lâcher ses amis. Nous non plus, on ne t’oubliera jamais.

Doucement, Qwark les déposa sur le sol. Minucius inspira un grand coup, semblant n’avoir pas pu respirer durant l’étreinte soudaine du Capitaine. Avant qu’ils ne purent ajouter un mot, il se retourna et marcha dans la direction opposée du trio tout en lançant d’une voix tremblante :

-Maintenant, partez. Partez immédiatement. Il ne faut plus attendre. Partez.

Il sembla que sa grande tristesse, à cause de tous ces évènements brusques, l’empêchait d’en dire plus. Il ne pouvait donc pas préciser sa demande. Ratchet se tourna vers ses amis.

-Bon, allons à Zeldren, annonça calmement Minucius. C’est là que se trouve le MTPATUP. Je sais que malgré la destruction de notre base, nos ennemis ne pouvaient pas la détruire entièrement, car ils avaient besoin de mon invention. Mais ils n’ont pas pu s’en emparer, car nous les avons tous détruits avant.

Il sourit et son visage s’illumina.

-Nous allons rentrer chez nous. Enfin !


* *

*


Le trio avait traversé l’Espace. Minucius, admirant les constellations, ne semblait pourtant pas regretter les voyages interplanétaires possibles dans cet Univers. Il semblait déjà très heureux de la victoire de cette guerre opposant les êtres organiques et les robots et, de plus, il avait à présent la possibilité de retourner dans son monde, ce qu’il espérait depuis que les machines lui avaient enlevé son merveilleux MTPATUP, c’est-à-dire depuis presque trois jours. La plupart du temps, le voyage se déroulait en silence. Il affirma néanmoins qu’il trouvait dommage le fait qu’il n’avait plus de champagne pour fêter cette immense victoire, et le trio en ria.


Ils étaient à présent devant la machine intacte. La pièce était partiellement déchirée par l’explosion, mais elle était en meilleur état que la plupart du reste de la grande base en ruines qui avait été autrefois un genre de Phénix souterrain où s’étaient réunis les Guerriers de la Vie, des êtres organiques résistant toujours à l’invasion robotique. Ils avaient enlevé leur uniforme de Guerriers de la Vie et portaient maintenant leurs vêtements habituels. Minucius s’approcha de la porte de son invention et la caressa tendrement. Il y colla sa joue.

-Super, super ! Murmura-t-il. Tu es revenu. Oh, tu es revenu !

Ratchet et Clank se regardèrent. Le Lombax ria. Un cri joyeux du savant fou les fit tourner la tête. Le scientifique sautait joyeusement. Il était fou comme jamais.

-Ouaiiiiiiiiiiiiis ! Mon MTPATUP ! Mon MTPATUP ! Je l’ai enfin retrouvé !! Youhouhouuuuuu !!

Lorsqu’il se fut un peu calmé, Ratchet lui lança :

-Vous voyez ? Je vous avais bien dit qu’on pouvait toujours le récupérer quand ces tas de boulons sans cervelle l’ont emporté.
-À présent, n’attendons plus une seule seconde ! Lança énergiquement le savant fou. Fonçons !
-C’est ce que j’espérais entendre, dit Clank.

Le Docteur ouvrit en grand la porte et entra rapidement dans la machine, impatient de rentrer chez lui. Ratchet allait y rentrer à son tour quand le petit robot les interrompit.

-Attendez ! S’exclama-t-il.

Les deux êtres organiques se tournèrent vers lui.

-Qu’y a-t-il, Clank ? Demanda le scientifique. Partons tant qu’il en est encore temps.
-Je voulais vous dire… Lorsque l’on change d’Univers de même « famille », c’est-à-dire qu’on passe à un Univers qui ressemble beaucoup à celui que nous quittons, nous nous trouvons bien dans le même lieu au même instant ?
-Oui, répondit le Docteur. Pourquoi ?
-Zeldren n’est pas une planète très habitée. Dans notre monde d’origine, cette ville que nous avons vue n’existe pas sur ce globe. Nous aurions donc du mal à trouver un vaisseau pour pouvoir rentrer à Metropolis. Notre Metropolis.
-Il faut donc emmener le MTPATUP à la Metropolis de cet Univers, compléta Minucius en soupirant. Cela m’ennuie un peu d’attendre, mais tu as raison.
-On peut emmener votre machine là-bas, Docteur, lui apprit Ratchet. Le vaisseau qui nous a servi dans ce voyage est doté d’un puissant grappin magnétique.

Il ajouta en baissant les oreilles :

-C’était celui de Siridia.

Il avait toujours eu un faible pour la Siridia de cet Univers. Et maintenant, il ne la reverrait plus jamais car, dans son monde d’origine, elle n’était qu’une petite Rilgarienne ordinaire. Il sentit soudain qu’on le poussait légèrement et redressa les oreilles sous l’effet de la surprise. Perdu dans ses pensées, il n’avait pas remarqué que Clank l’avait devancé, se dirigeant vers la sortie de la petite pièce déchirée, et que Minucius le poussait pour qu’il les accompagnât en lui soufflant, ne semblant pas avoir entendu sa dernière phrase :

-Allez, allons-y.



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