Ratchet & Clank : Heart of Universe - Chapitre 1

Prologue : Sa bonne étoile ?

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Auteur : Membre supprimé

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PROLOGUE : Sa bonne étoile ?

Un petit déclic retentit dans le silence vespéral. Certes, le mot « silence » n’était pas vraiment le meilleur pour décrire le grondement des moteurs mêlé au bruit des rires et des conversations qui se tenaient, quelques étages plus bas, et se répercutaient en écho dans tout le vaisseau au milieu de la nuit. C’est vrai. On a vu mieux comme silence. Mais le fait est que Ratchet avait réussi à s’endormir, malgré le bruit, malgré l’inconfort total du lit qu’on lui avait donné, malgré l’enfermement prolongé dans cette cellule jamais éclairée. Ratchet avait réussi à s’endormir et, dans le sommeil, tout n’est que silence. Aussi, ce minuscule déclic, cet infime tintement de clé qui tombe sur le sol, ce simple son, suffit à sortir notre héroïque Lombax du Pays des Rêves.

Ratchet ouvrit les yeux. Ceux-ci mirent un peu de temps avant de s’habituer à l’obscurité de la pièce, bien qu’habitués à être dans le noir depuis un certain temps. A travers le hublot, à la droite de son lit, le pelage de Ratchet était éclairé de temps en temps par un faisceau lumineux qui balayait latéralement la prison. Son esprit embrumé et ensommeillé reprit peu à peu conscience, et Ratchet put enfin se lever. Ce fut un exercice difficile, car son lit était dur comme du bois, aussi son dos courbaturé lui faisait souffrir le martyre. Ratchet se mit en devoir de chercher l’origine du bruit. Car, pendant que notre héros sortait de son sommeil, le léger « Ding ! » avait continué de se répéter avec la même sonorité et la même fréquence. A tâtons dans l’obscurité, Ratchet se mit en quête de ce bruit, tendant l’oreille. Il suivit le son, qui le mena jusqu’à la grille d’aération, en haut d’un des quatre murs de la cellule. Ce qu’il avait pris au départ pour une clé tombant par terre était en fait un tintement de métal contre la grille. Seulement, ses yeux ne réussissaient pas à voir ce morceau de métal, et sa cellule ne possédait aucune source de lumière, à part celle du faisceau qui continuait de passer devant la fenêtre. Un instant, Ratchet tourna sa tête vers le hublot, et contempla les étoiles comme si l’une d’entre elles allait entrer à l’intérieur et illuminer la pièce. Il perdit ses pensées dans l’infinie galaxie, se promenait mentalement au milieu de l’immensité étoilée, sortant enfin de cet endroit infernal. Il avait complètement oublié le métal mystérieux au bruit mélodieux. Pourquoi s’en préoccuper, de toute façon ? Qu’allait lui apporter un morceau de ferraille tout rouillé ? Le seul tas de ferraille dont il avait besoin, c’était Clank. Où était-il en cet instant ? La seule chose que Ratchet savait, c’est qu’après l’avoir fait prisonnier, on avait conduit son cher robot dans un autre pénitencier, pendant que lui restait coincé dans une des cellules de ce damné vaisseau.

Soudain, tandis que Ratchet contemplait le champ d’étoiles qui entourait sa prison, une lueur orangée se dessina à l’horizon. Celle-ci se déplaçait à toute vitesse, à droite, à gauche, dans tous les sens à la fois, perforant la volupté des étoiles avec de grands virages secs. Tout en bougeant ainsi, elle grandissait, prenait de l’ampleur, et ses formes commençaient à se dessiner, signe qu’elle se rapprochait du vaisseau, toujours agitée de spasmes brusques.

Bien que d’une nature plutôt téméraire, Ratchet commençait à paniquer. Quelle était donc cette chose ? Plus celle-ci se rapprochait, plus cette étoile filante ressemblait à une gigantesque boule de feu fonçant à toute allure sur le vaisseau-prison. Et elle continuait d’avancer, de plus en plus vite. Elle arrivait. Une alarme qui se déclenche.
« Evacuation immédiate ! »

Le message ne s’adressait évidemment pas aux prisonniers mais aux soldats chargés de surveiller les prisons, même si leurs tours de garde se résumaient plutôt à de grandes orgies dans la cafétéria. Que les prisonniers meurent. De toute façon, leur vie nous est totalement inutile.

La boule de feu devait se trouver à peine à 100 coudées du vaisseau. C’était la fin. L’alarme scandait ses messages aux officiers. Des cris retentissaient dans les cellules voisines. Le vaisseau tout entier était en ébullition, ne sachant comment réagir à cette mort certaine, qui fonçait sur eux inexorablement.

Ratchet savait que c’était la fin. Il continuait de regarder à travers le hublot. Il continuait de regarder la mort en face. Il pensait à Clank. Il espérait que lui s’en sortirait, où qu’il soit dans l’univers, et qu’il vivrait longtemps encore.

Et puis, plus rien. Il y eut une énorme explosion, puis plus rien.



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