Ratchet mix Jak - Chapitre 58

Un homme venait d’éteindre une holo-vision. Il se retourna vers ses « amis » qui l’entouraient :

-Homme : Ratchet a bien parlé ! Mais il faut que la galaxie vienne l’aider si on ne veut pas crever comme des chiens !
-?¿? : Oui Vortex, il n’y a plus qu’à attendre…


Ratchet monta dans le vaisseau en compagnie de Clank. Ils fermèrent le cockpit et sortirent à toutes allures de la planète.

-Ratchet : Il n’y a aucun vaisseau ennemi ??
-Clank : Errol les a sûrement envoyé pour arrêter les rebelles.
-Ratchet : Merde ! Espérons que cette bataille ne sera pas un massacre…

A bord de leurs vaisseaux, plusieurs milliers d’habitants de Solana s’approchaient de Dargam. Ils se répétaient pour se donner du courage : « L’heure de la rébellion a sonnée, nous ne laisserons pas Errol nous dominer comme des animaux ! Surtout pas après le massacre de Métropolis… »

Ils étaient tous accompagnés de leurs plus grosses armes, bien décidés à libérer les amis de Ratchet. Car il avait raison : ceux-ci représentaient l’espoir de la galaxie ; et perdre l’espoir, c’était perdre sa raison de vivre ; c’est pourquoi ils étaient pour la plupart en route.

Les premiers, n’étant pas si suicidaire que ça, décidèrent d’attendre les renforts à quelques kilomètres de la planète. Très vite un amassement se forma ; les vaisseaux arrivant du côté opposé les apercevaient et les rejoignaient. Ils attendirent ainsi pendant un long moment, jusqu´à ce que les nouvelles venues se fassent moins nombreuses. Ils se parlèrent entre eux via communicateurs et décidèrent de la suite.
Ils armèrent les canons à ions et les mitraillettes de leurs vaisseaux ; enclenchèrent des vitesses et partirent vers la planète tel un raz de marée s’abattant sur une côte.
Ils aperçurent vite l’immense vaisseau des créateurs noirs, rayonnant par la crainte qu’il inspirait.
Les véhicules ennemis étaient partout, avançant dans tous les sens pour ne pas être des cibles faciles.

« A présent nous sommes entre la vie et la mort, pensa un Solanien ».

Ils se rapprochaient de plus en plus des troupes ennemies, mais aucun n’osait tirer le premier, ils étaient comme figés, paralysés par la peur, ce qui est plutôt dérangeant sur un champ de bataille…
Un premier vaisseau rouge d’Errol lança une roquette : elle partit en tournant sur elle-même et s’explosa sur un malheureux rebelle. Aussitôt, par réflexe, tous ceux de première ligne mitraillèrent en avant, explosant celui qui avait commis l’erreur d’attaquer. La panique cessa. Ils s’écartèrent les uns des autres pour ne pas se tuer entre eux.

Ils étaient prêts.

Un flot de missiles partit en direction des révoltés. Ceux-ci les évitèrent tout en ripostant de leurs roquettes thermos guidées. Dès ce moment, les deux fronts partirent l’un vers l’autre, volant en zigzag, en esquivant ou/et en ripostant. Le conflit commençait pour de bon.
Les ennemis avaient l’avantage de l’expérience : ils maniaient leurs vaisseaux avec une maîtrise totale ; leurs tirs étaient plus précis mais surtout plus puissant, ce qui ne faisait qu’augmenter les pertes des rebelles. Mais ces derniers avait l’avantage de la volonté ; une volonté qui leur donnait la force et le désir de combattre pour la liberté ; une volonté qui les poussait à dépasser leurs limites, leurs peurs, et leurs faiblesses ; c’est cette volonté qui faisait d’eux une véritable armée surentraînée. Les hommes d’Errol furent vite surpris par le retournement de situation. A chaque perte dans le camp des Solaniens, leurs rages s’amplifiaient ; le nombre de victimes qu’ils faisaient augmentait considérablement, faisant passer leurs adversaires dans un état de panique qui leur faisait perdre leurs moyens.
Les rebelles étaient plus nombreux mais leurs unités baissaient vite : de deux mille au départ ils étaient passé à mille deux cents, alors que les ennemis étaient passé de mille à six cents.

Un vaisseau rouge lança des roquettes sur le flanc droit de trois véhicules qui partirent s’écraser dans l’atmosphère de Dargam.


Jak avait vu ces vaisseaux depuis sa position, les précurseurs qui l’entouraient également. Il profita de ce moment d’inattention pour sortir Zares’roks de derrière son dos ; il la fit fendre l’air et se planter dans l’abdomen d’un des monstres. Il la ressortit, coupa la tête de trois autres et finit en transperçant la poitrine du dernier. Les cinq Créateurs s’écrasèrent face contre terre.
Jak rangea l’épée et sortit de sa poche droite le Morpho-Flingue qu’il mit en mode Réflectorayon. Il libéra ainsi Chik des ennemis qui l’assaillaient ; il jeta un œil du côté de Sig et le vit écraser la tête d’un précurseur au sol avec la crosse de son arme.

Ils n’étaient plus que dix en tout.
Un monstre se jeta sur eux, griffes acérées. Il les abattit dans la figure d’un des soldats qui ne tarda pas à mourir. Sig envoya une boule d’énergie sur l’assaillant qui périt sur le coup. Aussitôt, deux autres intervinrent par derrière obligeant Chik à faire voler ses armes : une s’accrocha à la tête d’un monstre, l’autre au bras droit du second. Il ramena les chaînes vers lui, arrachant les membres qu’il avait attrapé ; le deuxième n’étant pas mort, il fit tourner son arme au dessus de sa tête et l’envoya se plaquer dans le crâne du précurseur avec une telle force qu’il fut décapité sur le coup.
Au bout de dix minutes de luttes, ils eurent exterminés les derniers créateurs noirs ; leur groupe n’était plus que constitué de cinq membres à présent.

-Chik : Il était temps…
-Sig : Oui
-Soldat : C’était quoi ces choses ?
-Jak : Les pires créatures de l’humanité…

Il y eu un moment de silence. Jak leva les yeux au ciel et constata :

-Jak : Il y a une bataille dans l’espace…
-Sig : Ah oui tiens
-Chik : C’est pour cela qu’il n’y a pas de renforts pour nous réduire en charpie.
-Soldat : Encore heureux…
-Jak : Peut être que Ratchet a réussi finalement…


Les forces d’Errol étaient réduites à néant. Un immense cri de victoire emplit tous les vaisseaux rebelles. Certain pleurèrent de joie : ils avaient gagnés, ils avaient prouvés au monde entier qu’ils n’étaient pas soumis à leur dictateur… même si plus d’un millier de braves avait péri. Il ne restait malheureusement plus que quatre cents survivants. Mais ceux-ci exclamèrent leurs joies partagées par des rires ou des chants de gloires.

Joie qui cessa aussitôt.

Le vaisseau des créateurs noirs fut secoué d’un grondement. Peu après, une boule lumineuse apparut à l’avant de l’engin. La boule se transforma en rayon bleu dévastateur qui explosa plusieurs dizaines de Solaniens. Le rayon devait faire vingt centimètres de diamètre mais il suffisait pour détruire des vies. L’expression des visages des rebelles fut transformée en une peur nouvelle.
Le vaisseau noir recommença son opération une fois, explosant encore plusieurs révoltés.
Ceux-ci reprirent leurs esprits, attrapèrent leurs commandes et envoyèrent des missiles, balles ou autres roquettes sur l’immense véhicule spatial qui semblait ne rien ressentir.

Les rebelles décrivirent toutes sortes de manœuvres compliquées pour échapper au rayon qui les menaçait. Leurs effectifs avaient baissés de plus d’une centaine en cinq minutes. A cette allure, ils allaient tous y rester.

Les Solaniens partirent en dessous du vaisseau des Créateurs pour se protéger. Ne pouvant plus les toucher, le rayon opta pour une nouvelle cible : Dargam.
Il augmenta de volume, et rasait les maisons comme si elles n’avaient jamais existées tout en cramant la végétation sur son passage.

-Jak : On court !!

Les combattants au sol balancèrent leurs armes sur le côté et prirent leurs jambes à leurs cous : un rayon d’un mètre de diamètre se dirigeait dans leur direction. Un des soldats survivants trébucha sur une pierre et s’affala sur le ventre, il n’eut que le temps de crier avant de se faire désintégrer.

-Chik : Sur la droite !!

Les quatre restants plongèrent et évitèrent le laser qui continua sa route sans se soucier d’eux.

-Sig : Ouaw

Les rebelles n’arrêtaient pas de vider leurs munitions sur le vaisseau noir. Aucun missile ne provoquait une éraflure à la coque : l’engin spatial semblait indestructible.
La panique reprit son effet :

« Et si la planète explosait ? »

Ils continuèrent à tirer même s’ils savaient que cela ne servait à rien ; il leur fallait un espoir ! Rien qu’un seul…
Mais tout en discutant avec leurs communicateurs, ils trouvèrent une solution.

Une poignée d’hommes se dirigèrent vers la base du rayon et y lancèrent leurs roquettes. Aussitôt le rayon cessa son activité en grésillant. L’arme qui envoyait ce tir dévastateur se décrocha et partit en apesanteur dans l’espace.
Au bout d’un long moment d’attente le vaisseau s’en alla : il n’avait plus rien à faire ici puisqu’il ne pouvait plus attaquer.
L’immensité de la joie revint pour les deux cents combattants qui avaient endurés le plus pénible moment de leurs vies.

Peu après, certains descendirent sur Dargam tandis que d’autres rentraient chez eux.
Ceux qui descendirent ne tardèrent pas à voir Jak et les autres qui les félicitèrent de leurs courages et de leurs talents de combattants.

-Jak : Rentrez chez vous et organisez la défense de vos villes. Maintenant que la rébellion est lancée, il faut la faire perdurer. Je compte sur vous !

Ils acquiescèrent tous et partirent de la planète.
Une demi heure plus tard, Ratchet arriva, posant son vaisseau sur une surface d’herbe.

-Ratchet : J’arrive en retard…
-Jak : Mais tu arrives en héros ! Les Solaniens nous ont racontés ce que tu as fais. Ils sont venus en masse pour nous sauver. Sans eux et sans toi, nous serions mort.
-Ratchet : Je n’ai rien fais de spécial…

Après un long moment de silence, Sig enchaîna :


-Sig : On fait quoi maintenant ?
-Clank : J’ai entendu qu’Errol s’était installé à Métropolis…
-Jak : Alors allons y ! Faisons lui la peau !

Chik toussota :

-Chik : Et moi ?
-Jak : Tu es un excellent combattant. Veux-tu te joindre à nous ?
-Chik : Oui je veux bien.
-Ratchet : Mais ne parle plus de Qwark devant moi…
-Jak : Comment se fait-il que tu dirigeais les hommes pendant la bataille ?
-Chik : Je suis le commandant de l’équipe d’intervention de secours de Dargam.
-Sig : Bref. On y va ?
-Ratchet : Attendez…

Il sortit un communicateur :

-Ratchet : Un appel de Dante…