Ratchet mix Jak - Chapitre 68

Chapitre 67 : Chacun son combat

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Auteur : gag_jak

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-Jak : Salaud !!
-Errol : Et voilà Jak qui se remet à s’énerver dans le vent… Comme si ça allait t’aider…
-Jak : Tu n’es vraiment insensible à rien, hein ? Tu viens de tuer ton propre fils !
-Errol : Si… Il y a une chose qui me sensibilise.
-Jak : Et qu’est ce que c’est ?
-Errol : Te voir en vie.

Jak, énervé, chargea dans sa direction, frappa à grands coups de griffes la barrière d’éco et parvint à y creuser une brèche. En se débattant quelque peu, il réussit à passer au travers, mais lorsqu’il voulut frapper Errol en pleine face, une silhouette verte le poussa sur le côté.

-Ratchet : Qwark !
-Errol : Je t’avais dit de ne pas venir !
-Qwark : Sans vouloir vous offenser, Maître, je viens de vous sauver.
-Errol : Au lieu de débiter des conneries pareilles tu ferais mieux de regarder derrière toi.

Qwark se retourna pour voir où Errol voulait en venir, et il n’eut que le temps d’apercevoir le poing de Ratchet s’abattre sur son visage avant de tomber au sol.

-Qwark : Pourquoi n’avez-vous pas contrôlé l’éco pour me protéger ?!
-Errol : Pourquoi aurais-je fait une chose pareille ?

En lançant un regard noir à Errol, Qwark faucha les jambes de Ratchet qui s’étala à son tour. Puis, l’homme en costume vert se releva et tenta de planter une épée au fin fond des entrailles du lombax. L’éco empêcha Jak de porter secours à son ami et celui-ci dut rouler sur le côté pour éviter la mort ; il appuya sur le bouton au bas de son index droit et cinq balles sortirent de ses phalanges robotiques pour heurter son rival au torse. L’ennemi grimaça de douleur et recula.

-Errol : Qwark…
-Qwark : Oui ?
-Errol : Laisse moi seul !

Résigné, Qwark obéit aux ordres de son supérieur et sortit de la pièce par la porte qu’il avait empruntée pour entrer.
Ratchet jeta un regard à son ami.

-Jak : Poursuis-le ! Je me charge d’Errol.
-Ratchet : D’accord.

Lorsque Ratchet sortit de la pièce, Errol railla :

-Errol : C’est courageux, mais tu ne me battras pas seul…
-Jak : C’est exactement ce que m’a dit Slach sur Automèga 5.
-Errol : Slach n’était qu’un simple être pathétique qui n’avait rien compris à la situation ! Et il était largement moins fort que moi…

Soudain, les lumières qui éclairaient la pièce s’éteignirent. Jak utilisa cette chance inopinée pour foncer sur Errol, mais encore une fois, la barrière d’éco l’en empêcha. Il se mit à craindre que son ennemi en profite pour l’attaquer, mais celui-ci avait le doigt posé sur une oreillette et dialoguait avec un des robots s’occupant de l’électricité du bâtiment.

-Robot : Chef ! Nous avons un problème ! Il y a une coupure de courant !
-Errol : J’ai remarqué… T’as intérêt à me réparer ça et en vitesse ! Ou alors tu sais ce qui t’attend…
-Robot : Oui, Maître… C’est juste une question de temps. La coupure est due à un court-circuit provoqué par la perforation du toit.
-Errol : Pourquoi est-ce que la coupure arrive seulement maintenant ?
-Robot : Le court-circuit n’est pas arrivé au moment même, c’est lorsque le toit a commencé à s’effondrer il y a deux minutes que les fils conduisant le courant ont été touchés. Des robots électriciens les réparent déjà.

Les lumières se rallumèrent d’un seul coup.

-Errol : Bien, laisse moi à présent.
-Robot : Euh… Désolé, mais ce n’est pas à cause de ce problème que je vous ai contacté, mais il y en a un autre.
-Errol : Lequel ?
-Robot : Lors de la coupure de courant, les portes de la prison souterraine ainsi que toutes ses cellules se sont ouvertes. Votre prisonnier s’est donc fait la belle.
-Errol : Imbécile !! Prends des hommes avec toi et arrangez vous pour me le trouver et me le ramener ! Il pourrait tout faire rater !
-Robot : Bien, Maître.

Ratchet entra dans un couloir, puis dans un autre et encore un autre. Il était totalement perdu dans ce labyrinthe.

-Ratchet : Et merde ! Je ne le trouve plus !

Il entendit des bruits de pas venant d’une pièce à sa droite. D’un coup de pied, il défonça la porte. La salle était petite et ses quatre murs étaient blancs ; le sol était jonché de débris variés ; Qwark se trouvait au centre. Le lombax attrapa son Transpersator et menaça son rival avec :

-Ratchet : La partie est finie, Qwark !
-Qwark : Attends ! C’est pas ce que tu crois !
-Ratchet : Et qu’est ce que je crois ?
-Qwark : Trop de choses !
-Ratchet : Tu nous as trahis ! Tu m’as coupé un bras ! Qu’est ce que je devrai faire ? Te laisser partir ? Ou t’abattre sur place ?!

Qwark attrapa un bout de tuyau traînant par terre et le lança sur le lombax. Grâce à cette diversion, il put lui donner un coup de poing dans l’estomac et s’enfuir en courant.
Ratchet se releva en se massant le ventre.

-Ratchet : Tu me le paieras, espèce de lâche !

Vortex, Chik, ainsi que vingt résistants sortirent de la base. Ils jetèrent un regard en direction de la ville et ils furent envahis par une amertume désagréable. Le soleil venait de se coucher et la lune était cachée par d’immenses nuages noirs ; cette obscurité donnait une impression encore plus ténébreuse à ce champ de ruines.
Discrètement, ils entrèrent dans l’enceinte de Métropolis en escaladant une montagne de débris poussiéreux. Ils se cachèrent ensuite derrière un reste de mur et regardèrent ce qu’il y avait derrière. D’un air triomphant, une petite bande de Métal-Heads et de Précurseurs Noirs avançait dans la rue désagrégée. Les héros discutèrent alors en murmurant :

-Chik : Qu’est ce qu’on fait ? On fonce dans le tas ?
-Vortex : Mais ça va pas ? T’es taré ou quoi ?!
-Résistant : On n’a pas trop le choix. Si on veut arriver à destination, il va falloir combattre.
-Vortex : Mais là c’est du suicide !
-Chik : Si tu sais te battre, non. Mais sais-tu te battre ?
-Vortex : Bien sûr que oui ! Tu m’as bien vu quand les Métal-Heads ont attaqués notre base avant l’arrivée de Ratchet.
-Chik : Alors tu n’as pas de raison de t’inquiéter.
-Vortex : Bon d’accord… Chik tu viens avec moi. Vous autres, vous ne bougez pas tant que je ne vous l’aurai pas demandé.
-Résistant : Ça marche !

Le Kerwanien sortit de derrière sa cachette et dégaina une arme qu’il portait à sa ceinture : elle était longue mais semblait plutôt légère ; elle possédait un canon assez large entouré d’une multitude d’autres petits canons. Il la pointa vers les monstres et tira. La détonation ne fit aucun bruit et un petit missile sortit du canon supérieur tandis que les autres crachaient des rafales de mitrailles. Les balles heurtèrent quatre Précurseurs Noirs qui s’écroulèrent dans un amas de poussières et de sangs séchés.
Toutes les autres créatures se retournèrent, éclairant la pénombre de leurs yeux luisant. Elles grognèrent et raclèrent leurs griffes contre le sol, dévoilant ainsi leur terrible envie de chair fraîche.
Chik sortit à son tour et, d’un mouvement sec du bras, envoya une de ses chaînes frapper violement la tête d’un Métal-Head. Il s’avança alors en courant, fouettant mortellement le torse des monstres. En faisant un saut, il en étrangla un avant d’en décapiter un autre et de repasser à l’assaut en martelant dans le tas. Ses chaînes étaient déjà tachetées de sang.
Le duo dévastateur élimina vite le reste des ennemis. Vortex usa habilement de son fusil pour exterminer tous ceux qui étaient trop loin pour succomber à Chik qui se battait vaillamment.

-Vortex : On a réussi ! On est les meilleurs !
-Chik (raillant) : Tu en doutais ?

Un homme venant d’un peu plus loin marcha lentement dans leur direction en applaudissant :

-?¿? : Bravo ! Franchement bravo ! Mais vous savez ? Ce n’était que le plus facile !
-Chik : Qui es-tu ?
-?¿? : J’ai déjà rencontré vos amis, Jak et Ratchet… Je suis Xenon. Et je ne suis pas là pour vous aider, bien au contraire.
-Vortex : Alors nous allons te tuer !
-Xenon : Deux contre moi ? C’est vraiment trop facile !
-Vortex : Tu es encore plus arrogant que moi… Et surtout plus stupide !
-Xenon : Nous allons voir ça !

Vortex rangea son arme dans l’encoche à sa ceinture et en sortit une autre de derrière son dos, celle-ci était plus longue que la précédente et était équipée d’une lunette de visée. Il fonça sur le sbire d’Errol en prenant soin de le cibler en même temps. Ayant eu une formation militaire de sniper, cette action ne lui prit que très peu de secondes ; il appuya ensuite sur la gâchette. La balle déchira l’air d’un sifflement et vint se nicher dans un mur, juste derrière l’endroit où se tenait Xenon, celui-ci avait bougé instantanément, évitant ainsi une mort certaine.

-Vortex : Bordel ! Où est-ce qu’il est passé ?!
-Chik : Attention derrière-toi !

Vortex se prit un coup de pied entre les omoplates et tomba sur le macadam, amortissant sa chute à l’aide de ses mains. Il se releva dans une roulade et regarda derrière-lui : il n’y avait personne. Chik se foutait-il de lui ?

-Chik : En haut !

Alerté, il leva les yeux en direction du ciel et vit son ennemi qui descendait vers lui, une épée à la main. D’un réflexe prodigieux, il plaça son fusil de sniper entre lui et la lame aiguisée. Celle-ci trancha l’arme avec une facilité incroyable, mais, déviée, manqua de peu l’épaule du héros. Xenon se tenait à présent devant lui, son arme plantée dans le sol.
Vortex ne perdit pas une seule seconde et lui envoya un coup de coude en pleine face avant de reculer en direction de Chik.

-Chik : Il se déplace dans les airs ! Ses chaussures prennent une couleur bleue fluorescente lorsqu’il est en lévitation. Je suppose que se sont elles qui lui permettent de voler !
-Vortex : Merci pour l’info…

Ils interrompirent leur discussion lorsqu’un flot de balles rouges les effleura. Chik ferma le poing pour que son arme à chaînes en envoie une sur l’ennemi, mais celui-ci se déplaçait tellement vite qu’il lui était impossible de le toucher.

-Chik : J’y arrive pas !

Vortex reprit l’arme qu’il avait utilisée contre les monstres et envoya une rafale dans tous les sens, mais la technique n’aboutit à aucun résultat encourageant. Il entendit seulement un cri de douleur : Chik venait de se prendre quelques balles adverses dans le dos.

-Chik : Attention, Vortex ! Il va s’en prendre à toi !

Le chef des résistants regarda tout autour de lui, à la recherche de la moindre lumière bleue.
Cependant, l’obscurité était telle que l’on n’arrivait pas à en distinguer la moindre trace.
Vortex tendit donc l’oreille une trentaine de secondes et finit par percevoir le maigre sifflement d’une lame fendant l’air ; n’écoutant que son instinct de survie, il se décala sur la droite. L’épée effleura sa joue en la coupant légèrement et en libérant un peu de sang.

-Vortex (pensant) : L’enfoiré !! Cette fois c’est pas passé loin…

Il tourna lentement sur lui-même et l’aperçut : un scintillement bleuté se déplaçait un peu plus loin et plus haut, en se dirigeant vers lui. Il pointa son arme dans cette direction et appuya sur la gâchette ; un petit bruit le fit démoraliser. Il n’avait plus de balles. La peur l’empêchait de bouger, Xenon ne pouvait pas le rater.

-Chik : Vortex !! Attrape !!

Chik lui lança une épée qu’il attrapa sans difficulté en la reconnaissant pour avoir vu Sig combattre avec un autre exemplaire : Zares’roks. Vortex donna instantanément un coup en revers et para la lame qui s’apprêtait à le réduire en charpie. Il tenta aussitôt une contre-attaque par le haut mais l’adversaire l’intercepta.
Il décrivit alors un mouvement en arc de cercle vers la lueur bleue et trancha un des pieds de Xenon. Dans un hurlement de douleur, celui-ci perdit le contrôle de sa lévitation et s’écrasa au sol dans de grands roulés-boulés.

-Vortex : Merci Chik !

Le sbire d’Errol se releva difficilement et pointa l’une de ses mitraillettes vers les héros.

-Xenon : Vous n’irez pas plus loin ! Vous devrez d’abord me passer sur le…

Une chaîne lui heurta violement le visage, projetant une pluie de sang aux alentours. Xenon tomba la tête la première en poussant un dernier souffle.

-Chik : Tu te débrouilles bien, Vortex !
-Vortex : Yeah ! On fait une superbe équipe !

Chik ne répondit pas tout de suite et resta bouche bée.

-Chik : Je crois que nous n’avons pas le temps de nous réjouir…

Un peu plus loin dans la ville se déplaçait une armée de plus de trois mille Métal-Heads et Précurseurs Noirs, telle une gigantesque marrée noire avançant dans l’obscurité.

-Chik : Les choses sérieuses commencent.



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