Ratchet mix Jak - Chapitre 72

Auteur : gag_jak

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-Errol : Ta folie n’a d’égale que ta faiblesse…
-Jak : Mieux vaut tenter le tout pour le tout plutôt que d’abandonner lâchement…
-Errol : Il faut croire que ça t’intéresse vraiment de mourir…

Soudain, Errol attrapa sa tête entre ses mains et hurla d’une fureur démoniaque. Le métal qui le constituait prit alors une teinte noire et ses yeux devinrent blancs ; une aura violette l’entourait en lui donnant un air encore plus terrifiant. Il sortit de la salle en courant. Jak le poursuivit, plus étonné qu’intrigué.
Le robot n’allait pas bien vite, et Jak en conclut donc qu’il voulait simplement qu’il le suive. Un piège trop évident pour qu’il s’y jette droit dedans, pourtant c’est ce qu’il fit consciemment.
Il finit par trouver Errol dans une pièce assez renfermée qui était creusée en profondeur. La porte de la salle donnait sur une passerelle en hauteur.
Tout autour de lui ce n’était que brouhaha et bourdonnement incessant. Le mur et la passerelle vibraient tellement fort que Jak failli en perdre l’équilibre.
En bas, en le regardant droit dans les yeux, se tenait Errol ; il esquissa un sourire :


-Errol : Alors tu es vraiment déterminé, hein ? Je voulais en être sûr… En me suivant, tu as choisi la mort. Je t’avais pourtant laissé une opportunité.
-Jak : Arrête de débiter des conneries ! Dis moi plutôt pourquoi cet endroit vibre ainsi ?
-Errol : C’est là où arrive l’électricité. Ces machines travaillent à l’envoyer dans le bâtiment. Evidement, c’est un peu bruyant…

Jak sauta de la passerelle et se propulsa en donnant un coup de pied dans le mur. Tout en descendant, il assena un coup vertical de son arme à Errol. D’un simple mouvement de bras, celui-ci l’intercepta et l’envoya contre le sol.
Jak, furieux, repartit à la charge en concentrant son énergie dans sa main droite. Cependant, Errol lui envoya de l’éco noire en plein torse, le projetant contre le mur. Le héros se releva, et d’un coup de poing, tenta d’atteindre son rival. L’aura violette émanant du corps de ce dernier bloqua l’attaque. Il empoigna Jak par le col :

-Errol : Tu es bien trop faible

Pour simple réponse, Jak lui cracha au visage. Errol l’envoya se plaquer contre un mur et attrapa l’arme qu’il avait utilisé pour tuer Slach.

-Errol : Adieu, Jak….

Il posa lentement son doigt sur la gâchette et éclata de rire.

-Errol : C’est exactement comme dans mon rêve !
-Jak : Ton rêve ?! Tu as fait des rêves toi aussi ?! Comment ça se fait ?!
-Errol : Je ne te l’ai pas expliqué tout à l’heure ? Bon… Comme je te le disais, l’éco noire est vivante… Mais elle a aussi une particularité ! Comme le font certains voyants, elle peut voir des parcelles de l’avenir d’une personne. Et comme toi et moi avons dans notre corps une quantité impressionnante d’éco noire, elle nous transmet ses visions via des rêves ou des flashs… J’ai vu la mort de Daxter dans l’un d’eux… et te voir si triste ne m’a pas fait ressentir de la pitié… mais plutôt… une énorme réjouissance.

-Jak : Salaud ! Tu n’es qu’une sale enflure !
-Errol : C’est toi qui as pressé la détente, par moi…
-Jak : Tu l’as changé !! Tu l’as transformé en monstre ! J’étais obligé de le tuer ! Je n’avais pas le choix !
-Errol : On a toujours le choix…
-Jak : Je vais te le faire payer ! Tu as commis bien trop de crimes pour survivre !

Tout en disant ses mots, il sentit une sensation qui lui parvenait généralement dans ses moments de Dark Jak ; mais au lieu de se transformer, sa voix prit un timbre de plus en plus grave. Il frappa le mur de son poing, et soudain, tout son bras tripla de volume et prit une teinte violet foncé. Puis, se fut au tour de l’autre bras, et du reste de son corps ; ses longs cheveux blonds poussèrent encore un peu et devinrent gris. Son allure n’était plus celle d’un être humain, mais elle se rapprochait de celle d’un Créateur Noir. Il poussa un puissant hurlement qui laissa apparaître dans sa bouche une longue langue noire ainsi que plusieurs rangées de dents affilées. Ses griffes effilochaient rageusement le mur de béton.
Jak mesurait à présent un peu plus de trois mètres, et tous ses membres s’étaient développés en conséquence ; son ancien visage était désormais méconnaissable.

La haine qu’il éprouvait le changeait, le transformait ; il ne se contrôlait plus. Il n’arrivait même plus à penser convenablement, toutes ses idéologies ne se raccordaient qu’à un seul but : tuer Errol !
Et devant la vision de ce monstre infâme, ce dernier murmura dans un rictus :

-Errol : Il semblerait que le projet Dark Warrior de Praxis ait finalement réussi…

Loin de là, courant à rythme haletant, Chik, Vortex et deux autres résistants tentaient désespérément d’échapper aux centaines de Métal-Heads et de Créateurs Noirs qui les poursuivaient.

-Chik : Elle se trouve où cette centrale ?!
-Vortex : A un kilomètre à l’Est !
-Chik : Dépêchons nous !

Jak balança un coup de son bras droit en revers et atteignit son adversaire en le propulsant un peu plus loin.

-Errol : Enfin te voilà à mon niveau !

Dans une hâte fulgurante, le monstre qu’était devenu Jak tenta d’attraper la tête d’Errol avec ses mains volumineuses ; une barrière d’éco se dressa entre eux deux.

-Errol : Tu ne m’auras pas deux fois…

Joignant le geste à la parole, il envoya un flot d’éco s’enrouler autour de ses côtes pour les lui briser ; mais Jak l’enleva d’un mouvement de bras forcené. En lui renvoyant deux couches de la substance noire, Errol frappa du plat de la main le ventre de son rival. Puis il sauta pour atteindre son visage avec un autre coup.
L’éco protectrice para chacun des mouvements défensifs de Jak, laissant Errol l’agresser facilement en l’envoyant droit au sol.

-Errol : Cependant tu restes faible… Même si tu es sous une forme destructrice, tu ne peux rien contre moi…

Pendant ce temps, Vortex posa sur le sol quelque chose qu’il activa.

-Résistant : C’est quoi ?
-Vortex : Tais-toi et court !

Sans se faire prier, les quatre détalèrent pour gagner un peu de terrain par rapport à la meute qui les poursuivait.

-Chik : C’était quoi ton truc ?

Tout à coup, une terrible déflagration éclata derrière eux en éclairant ce que la lune n’arrivait à illuminer, et en brouillant les grognements des Métal-Heads derrière une détonation assourdissante. Chik tenta un coup d’œil en retrait et vit que les monstres avaient stoppé net, plusieurs cadavres carbonisés amoncelaient le sol noirci par l’explosion. Mais une fois l’effet de surprise passé, les bêtes se remirent en route. Tout en courant, Vortex déclara :

-Vortex : Une mine…
-Chik : Tu es un génie !
-Vortex : Non. Ça n’a pas marché comme je l’espérais… Je voulais que les restes de bâtiments s’écroulent en leur bloquant le passage. Il faut trouver un autre endroit…

Ils arrivèrent bientôt à l’entrée d’un autre carrefour, devant eux se tenaient deux bouts de bâtiments assez espacés.

-Vortex : Ici !

Il tendit à ses coéquipiers des mines pour qu’ils les disposent de manière à ce que les bâtisses s’effondrent en obstruant l’allée. En quelques secondes, Chik, Vortex et un résistant terminèrent leurs agissements tandis que le dernier finissait d’activer la mine.
Soudain, un énorme pan de mur s’écroula de tout en haut du bâtiment et se fracassa sur le malheureux qui hurla de souffrance : sa jambe était complètement broyé. Serrant les dents, il réussit à marmonner courageusement :

-Résistant : Allez-y… Vous n’aurez pas le temps de me sauver… Vous pouvez tout faire péter, j’ai activé la mine…

Chik acquiesça tristement de la tête, et, accompagné du reste du petit groupe, s’en alla en courant. Quand les bêtes sanguinaires franchirent le seuil de l’allée renfermée, Vortex appuya sur le bouton du détonateur qu’il tenait dans sa main. L’explosion fut quatre fois plus puissante que le précédente, et les bâtiments cédèrent en s’effondrant dans un fracas tumultueux. Le passage était totalement bouché, mais une poignée de cinq Métal-Heads avaient réussit à passer avant la déflagration. Chik et Vortex les éliminèrent à distance avec leurs armes, les faisant s’écrouler dans la poussière causée par l’effondrement.

-Chik : On a réussi !
-Vortex : Oui, mais pour une très courte durée ! Le temps que les Métal-Heads et les Créateurs Noirs survivants trouvent un autre chemin et nous rattrapent, nous avons environ vingt minutes devant nous…
-Résistant : C’est suffisant pour faire sauter le vaisseau noir ?
-Chik : Normalement oui. Mais de toutes manières, après avoir accompli notre mission, nous devrons nous battre contre plus d’une centaine de monstres si nous voulons survivre.
-Vortex : L’important est de d’abord sauver la galaxie de la menace. Notre survie à nous est secondaire…

Quelques minutes de course plus tard, le trio arriva devant un des rares bâtiments encore à peu près en état : la centrale électrique. Elle était haute de quatre mètres et longue d’une vingtaine. Elle était censée – certifia Vortex – alimenter une toute petite partie de la ville, ce qui était plus que suffisant pour la base d’Errol. Mais celle-ci se trouvait à plusieurs kilomètres de là ; les héros ne purent la distinguer qu’en suivant du regard les longs fils dirigeant l’électricité, il ne l’aurait jamais aperçu sinon.
A l’extérieur de la centrale apparaissait un énorme canon : il était aussi grand que le bâtiment.

-Chik : Comment va-t-on faire pour le mettre en marche ?!
-Vortex : À l’intérieur, il y a plusieurs générateurs. Il faut faire les bons raccordements pour pouvoir le faire fonctionner.
-Chik : Bon… Quelqu’un s’y connaît en électricité ? Moi j’y ai déjà travaillé, mais sûrement pas assez pour pouvoir faire ça…
-Résistant : Moi non, je travaillais comme chauffeur de taxi.
-Chik : Vortex, tu avais dit que tu avais travaillé pour ce bâtiment.
-Vortex : Oui, mais je m’occupais de le surveiller. Je servais dans l’armée…
-Chik : Merde !
-Vortex : Il n’y a que toi, Chik. Tu t’en sens capable ?
-Chik : J’en sais rien…
-Vortex : Dépêche toi ! On n’a pas beaucoup de temps !
-Chik : Bon, ok ! Je vais essayer, mais je ne promets rien…

Au même moment, Jak flanqua un coup de poing qu’Errol intercepta.

-Errol : Laisse tomber ! Tu t’épuises en vain !

Soudain, Jak porta les mains jusqu’à son front avant de les envoyer cogner le plafond. Des énormes morceaux de bétons s’écroulèrent autour d’Errol, sans le toucher. Le héros s’empara de l’un d’eux et le lança de toutes ses forces sur son rival ; comme à son habitude, la barrière empêcha l’attaque de toucher le robot.

Jak n’en pouvait plus. Sa rage était folle et dévastatrice. Il avait besoin de détruire tout ce qui lui tombait sous la main. C’est pourquoi il frappa le sol de toutes ses forces, en y arrachant d’imposants fragments qu’il envoya se fracasser contre les passerelles.
Il se précipita ensuite sur Errol, heurtant sa protection de manières brutales et rapides. L’ennemi fut obligé de reculer pour ne pas se prendre de coups, l’éco était loin d’être assez rapide pour encaisser chacun des uppercuts.

-Jak (voix monstrueuse) : Je vais t’anéantir !!

Soudain, Jak réussit à percuter violement l’abdomen de son rival. La force de l’attaque l’envoya contre un mur en le transperçant ; le bâtiment s’arrêtait à cet endroit, donc, il fit une chute de deux étages avant de s’écraser sèchement dans de l’herbe.

Le héros agrandit la brèche à l’aide de ses puissants bras, puis, sauta pour rejoindre Errol qui venait tout juste de se relever.
Tout à coup, un éclair scinda le ciel dans un tonnerre étourdissant et s’abattit sur le corps robotique d’Errol. La pluie survint instantanément à la manière d’une averse.
Jak cracha de l’eau qu’il avait inhalée par mégarde. Errol se releva lentement en éclatant d’un rire gras ; ses mains étaient crispées et un large sourire s’étendait sur son visage :

-Errol : Oui !! Enfin !!

Jak réalisa alors que ce n’était pas un éclair qui avait déchiré le ciel, mais autre chose. Quelque chose de beaucoup plus puissant que ça….

Vortex aperçu l’éclair au loin et s’étonna :

-Vortex : Bizarre… Rien n’annonçait l’arrivée d’un orage…
-Résistant : Je vais voir…
-Vortex : N’y va pas ! J’ai un mauvais pressentiment !

Malheureusement pour lui, le résistant continua tout de même à avancer et s’éloigna d’une cinquantaine de mètres. Le vent souffla le long de sa nuque tandis que quelques gouttes de pluie tombaient sur son crâne chevelu.

-Résistant : Il n’y a rien ! Ça doit être ton imagination, tu es sur les…

Il ne put finir sa phrase. Très soudainement, un énorme pied noir sortit de nulle part et l’écrasa, ne laissant de son corps qu’une flaque de sang. Le propriétaire de ce pied était titanesque. Il mesurait plus d’une centaine de mètres de haut et était totalement noir ; ses doigts étaient crochus et accompagnés d’immenses griffes tranchantes ; ses yeux étaient invisible car ils se camouflaient avec la couleur de sa peau ; c’était un Créateur Noir, mais en beaucoup plus grand.
Il murmura férocement en regardant Vortex dans les yeux :

?¿ ? : J’ai cru comprendre que vous essayez de détruire mon cher vaisseau des Créateurs Noirs… Vous allez périr pour ça !

Au même instant, Errol aboya :

-Errol : Tu voulais me tuer rapidement… Tu as échoué ! Stilka est un peu plus loin dans l’enceinte de la ville et il vient de me transférer ce que j’attends depuis des mois !

Il regarda en direction du ciel et cria :

-Errol : A moi la puissance !!

Un faisceau de lumière large de plusieurs dizaines de mètres l’entoura d’un seul coup. Une énorme onde de choc s’ensuivit, propulsant Jak un peu plus loin. Le contrecoup lui fit recouvrir sa forme originelle tandis qu’Errol était à l’apogée de son apparence démoniaque.
Il apparut devant Jak sous la forme d’un Précurseur Noir grand d’une centaine de mètres.
Errol hurlait à présent de victoire en rigolant sadiquement.
Les pensées affluèrent à toute allure dans la tête du héros :

« Je n’ai pas réussi… Errol a été changé en Précurseur Noir. C’est désormais un dieu… L’univers est en péril ! Nous ne pourrons jamais l’arrêter… ».



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