Auteur : gag_jak
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Chapitre 24 :
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Darss marchait d’un pas tranquille dans la salle. Carmelita, accroché contre le mur avec des attaches sur ses poignées et chevilles, hurlait de rage en le fixant comme s’il était l’être le plus haïssable de toute la planète. Enfin, après tout, l’était-il ?
Sans prêter grand intérêt à ses cris à la fois rageurs et inutiles, Cradje Junior s’arrêta à deux mètre devant elle et la regarda dans les yeux d’un air épuisé.
- Carmelita, souffla-t-il, à quoi bon tout ce cinéma, tu sais très bien que ces cris ne changeront rien, Sly ne t’entendra jamais, ces murs sont insonorisés.
- Alors au moins ça me calmera les nerfs !
- Oui c’est certain. Je suis venu pour te demandez de te calmer, et si je le fais c’est que je suis de bonne humeur. Vois-tu, nous pouvons lâcher dans cette pièce des gaz soporifiques pouvant t’endormir pendant trois jours d’affiler. Et dans trois jours, le plan de mon père aura déjà commencé, or j’apprécierai tout particulièrement que tu assistes à cela ! Ça va être grandiose !
Il sourit. Derrière ses longs cheveux, ce sourire paraissait cent fois plus menaçant.
- J’ignore ce que ton père prépare, cracha Carmelita, mais en tout cas, ça échouera ! Des hommes y veillent !
- Ah oui ? se moqua Darss, tu parles de Sly et de sa petite bande ?! Ce sont des nazes, des incapables…
- Sly peux-te battre avec une facilité incroyable !
- Facilité ? rigola l’ennemi de plus belle. Facilité ?! Oui, ce fut facile, mais pour moi. D’une extrême facilité j’aurais pu le tuer si mon père n’aurait pas voulu le garder en vie…
- Je ne te crois pas…
- Fais comme tu veux… Seulement tu dois me croire quand je vais te dire que dans un peu moins de deux heures, mille Clockwerk seront lâchés dans la nature dans le simple but de faire le plus de ravage possible…
- Tu plaisantes j’espère ?!
- Heureusement non…
Carmelita détourna le regard quelques secondes, ces secondes lui permirent de réfléchir. Elle retourna finalement la tête en direction de Darss et lui demanda d’une voix calme :
- Et qu’est-ce que ça vous apporte ?
En fait, elle se doutait très bien de la réponse, qu’est-ce que de grands psychopathes comme Bobby Cradje et son fils voudraient avoir… ?
- Réduire l’humanité au néant pour que nous poussions tout contrôler.
Bingo, malheureusement, elle avait pensé juste.
- Et quel sera le premier endroit que vous attaquerez ? tenta-t-elle.
Si elle parvenait à s’échapper, cette information lui serait particulièrement utile.
- Tu crois peut être que je vais te répondre ? Tu rêves, surtout quand je sais que Sly nous épie avec la caméra qui se trouve ici !
A un autre endroit dans le château, Sly eut un mouvement de recul, il n’en revenait pas. Comment pouvait-il savoir qu’il les regardait ? Il examina la salle et ne décela aucune caméra sur le mur.
A l’écran, Darss marcha vers la caméra et parla distinctement :
- Oui Sly, je sais que tu nous regardes, étonnant n’est-ce pas ?
- Comment ? dit Sly dans le micro. Comment as-tu pu le savoir ?
- Oh il y a bien plus que de simples caméras pour vous espionner toi et ta bande dans ce château. Ecoute-moi bien Sly… Tu vas sûrement tenter quelque chose contre le plan de mon père, mais c’est impossible, il réussira. C’est indéniable.
- Tu mens, tu ne peux dire la vérité.
- J’étais sûr que tu allais le prendre comme ça. Et c’est pour ça que je vais t’aider mon cher Sly, je vais enlever toutes les défenses entourant la pièce où est enfermée Carmelita et je te vais te dire où elle se trouve.
- Pff, et à quoi ça m’avancerait ? Ce château est plus qu’un labyrinthe. Qu’elle soit dans l’aile A ou dans l’aile F, je ne la retrouverai pas.
- Dans le tiroir juste en face de toi, il y a un plan du château, prend-le.
Sly fut estomaqué. Il lui offrait le plan ? En hâte, il ouvrit le tiroir et découvrit une carte jauni par le temps. Il la déplia et constata que c’était en effet un plan, sûrement le bon, mais il fallait en être sûr :
- Et comment puis-je savoir que ce plan est le bon ? demanda le raton.
- Tu ne peux le savoir. Peut être qu’il l’est, peut être qu’il ne l’est pas. Qui sait ? Seulement, pour moi il est bon, crois-moi si tu en as envie… Rien ne m’oblige à t’aider à délivrer ton amie de toute façon.
Il avait raison, et cette question intriguait bien Sly. Pour les aidait-il ? En général, quand un ennemi vous apportait son aide, c’était soit qu’il avait une longueur d’avance sur vous, soit qu’il croyait son plan infaillible. Dans le cas de Darss, c’était un peu des deux.
- La salle où je me trouve en ce moment, et par conséquent celle où est enfermée Carmelita, se trouve dans le couloir 5 de l’aile C. Bonne chance.
Sur ces mots, Darss sourit et sortit de la pièce. Dès qu’il ferma la porte, Carmelita se mit à crier :
- Sly ! Où que tu sois, ne vient pas me chercher ! Un piège t’attend, c’est sûr !
Sly s’empara lentement du micro et dit d’une voix calme :
- Désolé Carmelita, pour arrêter ces monstres, nous aurons besoin de toi, j’arrive.
Et il posa le micro en retapant le numéro de la zone où se trouvaient ses amis.
- Bentley, alors, tu as un plan ?
- Peut être, répondit la tortue. Rien de sûr.
- J’ai obtenu un plan des lieux ! Je vais pouvoir vous retrouver !
- Super ! Ça va nous aider ! Regarde sur tes caméras si tu trouves des endroits où les Cradje pourraient ranger des gadgets, ou des armes…
- Ok.
Le raton détourna le regard et le promena sur toute la panoplie d’écran devant lui. Il trouva quelques salles de ce type et en informa aussitôt Bentley.
- Sly, fit Bentley, je n’ai pas de plan.
- Quoi ? s’écria Murray, mais tu semblais avoir trouvé…. !
- Et bien non, je n’ai rien, absolument rien !
- Bentley ! s’exclama Sly. Réfléchis bordel !
- Impossible Sly ! Je crois qu’il va falloir qu’on se range du côté de Cradje.
- Tu es cinglé ?! s’indigna l’hippopotame.
- Non ! C’est le choix le plus raisonnable…
Sly fixait Bentley à travers l’écran. Cependant, il ne regardait pas son visage, mais ses mains.
- Bentley… dit le héros dans un souffle, c’est de la folie.
La tortue souris.
- Mais nous sommes fous après tout ?
- Exactement.
- Alors, on aide Cradje ou non ?
Sly sourit à son tour.
- Bien sûr.