Auteur : Black-Andromede
Endymios, ma terre natale, ravagée par la guerre. Une guerre opposant les Flamberdge, qui détiennent une grande partie du territoire, face à la reine Agnès qui gouverne d'une main de fer les pays voisins. Une femme intelligente, d'une beauté incomparable, aimée par son peuple qui à su faire bonne usage de l'héritage laisser par son défunt père. Jusque là nous avions su faire face aux assauts de la reine avec bravoure et courage, mais depuis quelques temps les choses s'étaient compliquées. Les rangs de Flamberdge se réduisaient à vue d'œil, les ressources commençaient à manquer et de nombreux anciens alliés se retournaient contre nous. A plusieurs reprises nous avons su contenir ses soldats aux portes du royaume. Mais les attaques ont redoublé et se sont intensifiées, l'ennemi est même parvenu à la capital, Edresi. Ils ont été repoussés, mais le pays est en ruine, gangrené par la corruption, la pauvreté, la famine et la peur. Au bord du gouffre, les derniers à soutenir l'immense pilier qui empêche notre pays de sombré dans le chaos sont les Flamberdge. Les terres sont dévasté pas les maladies, les arbres, les plantes, la nature même est malades, l'eau des rivières est imbuvable, l'ordre n'existe plus.
-Assis-toi s'il te plait Lucio, commença Grant, Tabatha ta expliquer notre situation, même si elle n'en avait pas vraiment besoin. Il poussa un long soupir de lassitude. Il y a encore quelques années nous étions craint et respecté .Mais le jour ou Agnès est montée sur le trône de roi Kanem, tout a changé.
-Nous avons bien essayé de maintenir une certaine paix avec eux, sans résultat hélas, ajouta Tabatha
-En effet, Agnès est bien décidé à conquérir, pas seulement notre pays, mais tout les autres, repris Grant. Elle les utilise, leur faisant croire qu'elle est leur allié, leur offrant protection et or mais, dés qu'elle en aura fini avec nous, elle n'hésitera pas une seconde à les traire.
-Tu te demande surement ou nous voulons en venir, et bien c'est très simple. Nous avons besoin de toi, notre armée est réduite à une centaine d'homme tout au plus et toi, tu es sensé pourrir dans un cachot, fit Tabatha avec un sourire narquois
-On m'accuse d'un crime que je n'ai pas commis! répliquais-je
-Ce n'est pas ce que le continent entier croit…
-Quoi qu'il en soit, tonna Grant en se levant, tu as besoin de nous comme nous avons besoin de toi. Tabatha va avec Lucio chez les porteurs et demande leur de rassembler le plus d'homme possible.
Je suivis Tabatha dans les longs couloirs du domaine des Flamberdge jusque dans une pièce ou se trouvait les porteurs, messagers ayant pour missions de réunir les soldats composant une armé avant une bataille. Elle leur fit un signe de la main et ils se mirent aussitôt au travail et commencèrent à déplier des rouleaux de papiers sur lequel ils écriraient la demande de rejoindre les rangs. Tabatha fit transmettre aux messagers de nombreuses missives destinées aux guerriers des Flamberdge. Dés l´aube du lendemain aux portes de la ville, tous ne répondirent pas à l’appel, une troupe d´une dizaine de combattants entouraient Tabatha qui expliquait à chacun son devoir et distribuait cotte de mailles, glaives et autres armements. Je restais à l´écart, trouvant superflu porter tout équipement autre que mon épée, qui ne ferait que me ralentir ou m´épuiser d´avantage durant le combat qui s´annonçait. La jeune dame aux cheveux dorés vint me présenter hautes épées de renom et diverses hallebardes que je refusais en secouant la tête. Un vissage mécontent se dessinait lorsque je déclinais ses offres.
-Comme tu le souhaite, disait-elle en haussant les épaules non sans une once de contrariété dans sa voix.
Les yeux étaient braqués sur moi, je sentais que l´on me dévisageait avec mépris. Tout le monde n´était pas enchanté à l´idée que je fasse partie de l´expédition et encore moins que j´eus été gracié par celle qu´ils admiraient. Pour eux je n´étais qu´un assassin. Cette situation me laissais indifférent, mais au bout du compte cela me convenais; je n’avais pas besoin de leur parler et eux n´en avait pas l´envie tout simplement.
Je reconnus entre les nombreux hommes qui s´équipaient un familier, un ami d´enfance, Soddy. Vissage boursouflé, cheveux rouges comme le feu et un énorme bedon, voila ce qui le caractérisait en plus d´une nature jovial. Au moment où il se rendit compte de ma présence, il eut un sursaut et fit quelques pas en arrière comme s’il venait de voir un mort. J´étais aussi surpris que lui que nous nous soyons retrouvé dans de telles circonstances après trois ans. Il s´approcha de moi avec cette démarche d´ivrogne qu´il a toujours eu, allant de gauche à droite, boitant ici où là. Soddy était le fils d'un fermier de mon village. Il aidait son père dans les taches difficiles et lorsqu'il terminait, il courait à travers les champs pour arriver devant chez moi, essoufflé et trempé de sueur, avec l'intention de me défi avec une épée de bois."Viens te battre, misérable bandit "me criait-il au moment où j'ouvrais la porte.
-Par tout les Dieux, s´étonna-t-il en m´enlaçant, tu es plus grand que moi d´une tête Lucio!
-Je vois que tu n´as pas changé, lui répondis-je heureux, un sentiment dont j'avais oublié l'existence.
-Que fais-tu ici? me demanda-t-il intriguer.
-Je suis aux ordres de Dame Tabatha à présent.
-J´en suis heureux, c´est une très bonne personne, pure et qui à toujours su être juste. Et comment se portent les tiens? m´interrogea-t-il candidement.
-Et bien, j´ai de mauvaises nouvelles concernant Sophie…
Je redoutais cet instant. Son sourire aux lèvres s´effaçait. J´étais mal à l´aise mais je lui expliquai ce qui s´était passé depuis la mort de mes parents à nos retrouvailles. Soddy aimait ma sœur et ils étaient fiancés. Cette révélation fut un choc pour lui. Il ne bougeait pas, essayant de réfléchir à mes paroles et remettre ses idées en place. Je ne su quoi dire, je comprenais sa peine mais je ne pouvais rien faire pour le consoler. Je me sentais incapable de m'excuser de ma couardise, de ne pas avoir agi et défendu ceux que je chérissais. Mais je ne l'oubliais pas; chaque jour, chaque seconde qui passait ma vengeance et ma haine ne faisait qu'augmenter.
Je fermais la marche accompagné de Soddy qui restait muet, il ne voulait pas parler de Sophie ou de quoi que se soit d'autre. Nous marchâmes pendant deux jours vers l´ouest. Faisant halte la nuit seulement, nous allumions un feu et nous dormions sur l´herbe sous le ciel étoilé. La journée nous traversions avec hâte de vastes plaines en direction de notre objectif, Utar. Un petit village où la plus part des habitants vivaient de la pêche et n'avais pas pris part à la guerre. Nous avions un but précis: Nous devions mettre un terme aux agissements d´un tueur insatiable, dépourvu de toute raison, Volgue le noir. Il aurait tué, étranglé, égorgé, fauché plus de vie que, dit-on, les démons eux-mêmes. Ses mains recouvertes du sang de ses innombrables victimes seraient aussi sombre que les ténèbres. Son séjour à la Citadelle l´aurait rendu encore plus dangereux et fou qu´il ne l´était déjà. Traqué par les templiers après s´être évadé, il se serait réfugié à Utar et aurait recruté des mercenaires en vue de prendre la capital Edresi sous les ordres d'Agnès. Malgré sa démence, c´était un fin stratège; Lorsque nous arrivâmes sur place, nous aperçûmes des sentinelles qui se dressaient autour du village, armées d´arcs et de courtes dagues prêtes à combattre. Nous avions à peine foulé le seuil du village que les flèches se mirent à pleuvoir autour de nous. Tabatha donna l'ordre de se mettre à l'abri. Je courus aussi vite que mes jambes me le permettait pour rejoindre un arbre. Mais c'était inutile. Les sentinelles laissèrent tombés les arcs et dégainé leurs épées. Je stoppai net pour chercher Soddy, je dois avouer que j'étais inquiet pour lui. Je souris en le voyant combattre avec adresse un des gardes de Volgue à quelques pas derrière moi. Un autre garde vint à ma rencontre et c'est alors que je vis la peur dans son regard. Je compris que tout les mercenaires engagés pas Volgue n'était que de simple paysans à la recherches de quelques pièces d'or. Des habitants D'Utar, le peuple que nous devions défendre.
Le jeune homme se mit en garde, ou en tout cas quelque chose qui y ressemblait vaguement, et tenta de placer sa lame entre mes deux yeux. Je frappais en retour son épée pour le repoussé. Ne sachant plus quoi faire, je restais immobile, devais-je tuer l'un des miens? Il continua d’enchaîner les attaques. Nos pointes se choquèrent pendant un instant avant que je décide de le frapper du pommeau sur le crane pour l'assommer. Il s'écroula sur le sol en laissant tomber son épée. J'étais très étonner qu'il soit aussi jeune que moi, qu'il n'ai aucune expérience et qu'il est pourtant prit part au combat pour un peu d'or. Je me retournai et vit aussitôt Tabatha qui venait vers moi.
-Tu as compris toi aussi? Ils se servent de nos propres citoyens pour nous attaquer, ils sont prêt envoyer à l'abattoir des innocents! rugis-t-elle en s'approchant
-Ça montre bien la gravité de la situation du royaume. Comment en somme nous arrivé là? demandais-je
-Je n'en sais rien, avoua Tabatha, lorsque j'ai rejoins les Flamberdges, le pays se portait bien, et puis, Agnès est arrivé…elle a réussi à convaincre nos voisins de ne plus marchander avec nous et avec les nombreuses batailles, elle a petit à petit épuisé nos ressources, notre morale, notre volonté.
- Que faisons-nous alors? Nous ne pouvons tuer des innocents?
-Trouvons Volgue, c'est notre premier objectif, puis nous verrons ce que nous pourrons faire pour aider ce village.