La secte de Thrylonia - Chapitre 2

A hauts titres, hautes responsabilités

Retour au sommaire

Auteur : ratchet_loulou

Date:
Comments: 0 commentaire
Views: 7 vues

Au même moment, monsieur Péritot, comme à son habitude alla au bar. Ainsi il entra et demanda une bière, le dévouement qu’il portait à son travail le poussait à écouter les conversations des personnes présentes. Il s’intéressa surtout au même groupe d’ivrognes qui critiquaient sans cesse le travail du maire :
« Il faut que ça change, nous devons prendre le pouvoir, fit l’un d’eux.
- Ha oui ? Et je suppose que tu te portes volontaire pour en assumer la responsabilité ? Critiqua un autre
- Moi non, mais quelqu’un de confiance, reprit-il.
- Qui donc ?
- Hé bien, pourquoi pas le menuisier Logio ?
- Un analphabète au pouvoir d’une cité en crise ? Hé ben voyons !
- Bon alors monsieur Apateont ?
- Mais oui, un vil escroc, un arnaqueur. Tu vas voir que si tôt qu’il aura de l’argent on le reverra plus !
- Et toi ?
- Moi ? tu n’y penses pas ! »
Le conseiller en ayant assez entendu paya sa boisson et rentra à la mairie. Juste avant d’entrer il vit sortir un homme vêtu de noir en sortir, il alla donc demander au maire qui était cet individu.
En entrant dans le bureau du maire, il le trouva, face à la fenêtre. Il amorça donc la conversation sur un ton important :
« Monsieur ? Puis-je vous parler un instant ?
- Oui, oui, répondit-il d’un air maussade
- Hé bien voilà, comme à mon habitude…
- Vous vous rendiez au bar ?
- Oui, et croyez bien que je ne souhaite pas remuer le couteau dans la plaie mais ils sont tous contre vous monsieur.
- Bien entendu, ils ne ce sont pas décidés, n’est-ce pas ?
- Exact, aucun membre de la communauté ne semble enjoué de vous succéder.
- Oui, enfin seule la même bande d’ignares ivres morts !
- Je voulais aussi, et sans excès de ma part, vous demander qui était cet homme qui sortait quand je rentrais ?
- Hé bien, vous venez de croiser notre tant attendu huissier, monsieur Kliter, le dévoué serviteur de notre bien aimé précepteur local : monsieur Chrimata.
- Ha ? Je suppose donc qu’il n’est pas venu uniquement pour vous saluer ?
- Belle déduction ! Répondit le maire en colère. Au fait, cela fait longtemps que vous êtes mon adjoint ?
- Monsieur…
- Je me disais, une petite idée dans mon esprit corrompu, que vous pourriez être le messie tant attendu du village ?
- Monsieur… Je ne peux
- Non ! Je suis votre supérieur, vous me devez respect et dévouement. Le sujet est clos, je vous laisse gérer vos affaires monsieur le Maire.
- Monsieur ! Non, attendez, je ne peux pas assumer ce rôle.
- Il est trop tard, Adieu ! »
Monsieur Péritot resta l’air hagard dans le bureau.
« Il ne m’a même pas dit ce que l’huissier lui a dit ». Le nouveau maire, resta sur place. Le personnage le plus pusillanime de la ville vient d’être promu maire d’une cité peu altière. Il décida donc d’envoyer un courrier au précepteur, afin de lui informer de la situation et qu’il lui retourne les instructions de l’huissier. Une fois son courrier écrit, il alla le poster et il se fit aborder par un villageois :
« Monsieur Péritot, puis je vous parler ?
- Oui, oui, qu’est ce qu’il y a ?
- Juste que la grande partie des villageois veulent changés de maire.
- Ne vous donnez pas cette peine !
- Pourquoi ?
- Monsieur Auvé s’est démis de ses fonctions.
- Très bien ! On va pouvoir en élire un autre !
- Ne vous donnez pas cette peine non plus !
- Ha ? Qui est-ce ?
- Moi.
- Ha ! Aurez-vous besoin d’un second monsieur le maire ?
- Sans doute oui. D’ailleurs, pouvez-vous aller annoncer la nouvelle au village ?
- Oui bien sûr. »
Monsieur Péritot retourna donc à son nouveau bureau, il feuilleta les documents de l’ancien maire, tout était des factures, des avertissements. Il s’enquit alors d’aller trouver un comptable qui le tiendrait informé de l’évolution budgétaire. Le jeune maire retourna donc en ville, dans le bar. Il y trouva son second, qui était au beau milieu d’un plénum où l’animosité était monnaie courante, le jeune assistant ne sachant plus où donner de la tête décida donc de laisser la parole au jeune cacique :
« Hé bien chers villageois, mon adjoint a du vous dire que je suis votre nouveau maire, n’est-ce pas ?
- Malheureusement ! Brailla un type en veste de cuir
- Euh oui, bref j’ai confiance en nous et je pense que nous pourrons nous en sortir si chacun y met du sien, qui parmi se sent de m’aider ? »
Seul son second leva la main, tous les autres ivrognes les regardèrent avec un air éteint, l’un d’eux se contenta seulement de répondre :
« Ton air de chattemite croit arriver à ses fins ? »
Sur ces mots forts peu encourageants la taverne reprit son apparence habituelle, dès lors le maire et son conseiller quittèrent l’endroit et retournèrent à leur office l’air hébété.



Commentaires (0)