Ratchet et Clank : Up your arsenal. - Chapitre 5

Chapitre 5 : La tribu de Florana.

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Auteur : Membre supprimé

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L'homme déserra son étreinte et Ratchet se massa le cou. Il était massif et large d'épaule. Son visage caché en partie par un masque était déformé par un rictus. Ses yeux exprimaient une totale incompréhension. Sur son épaule droite était perché un singe qui regardait Ratchet d'un air incrédule.

A cet instant, Quark poussa un cri d'animal qui provoqua des bruissements dans les arbres. Alors, des être nus sortirent de leurs cachettes. Ils émergeaient de derrière les buissons, ils sautaient des arbres dans lesquels ils étaient montés, certains étaient même enterrés dans le sol marécageux. Ils étaient nus, seulement camouflés par de la terre humide et leur visage était dissimulé par un masque de bois. Dans les arbres, des centaines de singes manifestaient leur hostilité par des hurlements.

Ainsi, Ratchet avait été suivi. Mais, il n'avait rien vu, tant les autochtones avaient été discrets. Il se rappela du film " Panique sur Endore" dans lequel un groupe de rangers était pourchassé par des ours robotivores, mais il ne se souvenait plus de la façon dont les survivants parvenaient à s'échapper. Peut-être parce qu'ils n'y parvenaient pas.

Quark claqua des doigts et des hommes attachèrent Ratchet à une corde. L'un d'entre eux s'adressa à Quark mais Ratchet ne comprenait rien à ce dialecte primitif. Quark lui répondit par un hochement de tête. L'homme au masque dodelina. Il dit quelque chose et Quark acquiesça.

Ratchet sentit une lame aiguisée s'enfoncer dans son dos.

- Si toi ne pas vouloir que ton sang perle, étranger, toi nous suivre, dit Quark en s'adressant à Ratchet.

Les autochtones tirèrent alors violemment sur la corde provoquant d'insupportables frottements qui lui brûlaient la peau. Il n'y avait pas d'issue. Ces créatures étaient armées. Si Ratchet réussissait à tuer celui qui le menaçait avec une épée, le reste de la tribu fondrait sur lui. Mais si Ratchet ne s'échappait pas, son destin était encore incertain…sombre, mais incertain. La seule option qui s'offrait à lui était de les suivre, sans opposer de résistance.

Quand ils aperçurent un campement (composé de cabanes dans les arbres et de tentes), ils avaient marché pendant une heure. Mais cette heure avait parue à Ratchet une éternité. Quark était au milieu, des autochtones ouvraient et fermaient la marche, et les singes suivaient, perchés dans les arbres, grimpant de branches en branches.

A la vue du capitaine, plusieurs dizaines d'hommes s'inclinèrent. Ils apportaient des cadeaux, des offrandes, de l'or, des animaux sacrifiés à celui qu'ils considéraient comme un Dieu. Quark était donc le chef, non, le Dieu des tribus qui peuplaient Florana. Par quel moyen il avait acquis ce statut, ça n'avait pas d'importance. Mais il suffisait que Quark fasse un geste pour que Ratchet se fasse trancher la gorge, voir pire : pour qu'il se fasse torturer jusqu'à ce qu'il supplie ses bourreaux de l'achever. Peut-être même avait-il prévu de les faire exécuter. Quelle douce vengeance pour ce héros déchu, discrédité et remplacé par son ennemi de toujours.

Le Lombax perdait peu à peu son sang-froid. Et il fut littéralement gagné par la panique lorsqu'il découvrit le sort qui lui était réservé. Au milieu du camp, les hommes masqués dansaient et battaient sur un tambour autour d'un grand bûcher. Des gens étaient déjà là, enchaînés, tremblant de peur. Ratchet crut que ses jambes allaient céder sous lui, comme des morceaux de bois qui se brisent. L'inquiétude avait fait place à la terreur.

Boum,Boum…Boum,Boum,Boum…Boum,Boum…Boum,Boum,Boum.

- L'heure de la cérémonie du sacrifice est venu, déclara Quark.

Boum,Boum…Boum,Boum,Boum…Boum,Boum…Boum,Boum,Boum.


Des éclats de joie s'élevèrent alors de la foule qui se prosternait devant Quark. Un individu souffla dans une corne, ce qui marqua le début de la "cérémonie".

- Qu'on apporte les premiers sacrifiés ! exigea-t-il.

Boum,Boum…Boum,Boum,Boum…Boum,Boum…Boum,Boum,Boum.


Ratchet voulut tout arrêter. Il tenta de se retourner pour demander des explications à Quark, mais il sentit une pression sur la lame, et du sang chaud ruissela dans son dos.

Un petit groupe constitué d'un guide, d'enfants et de vacanciers égarés fut amené de force devant les flammes qui dansaient langoureusement. Le bucher crépitait. Il était comme animé d'une vie fantomatique et il attendait impatiemment d'être alimenté.

Ratchet fut bientôt forcé de rejoindre le groupe. Une femme avait fondue en larme. Une gifle claqua et raisonna dans tout le campement. La femme porta la main à sa joue et se tut.

- Tirez nous de là, murmura le guide (un alien à la peau bleue qui portait une chemise à fleur trop petite et un appareil photo autour du cou).
- Je vais essayer, dit Ratchet.

Sa voix semblait venir d'outre-tombe. Une idée germa soudain dans son esprit. C'était risqué, mais c'était le dernier espoir auquel il pouvait se raccrocher. En une fraction de seconde, il se saisit du fissurateur et un trou noir s'ouvrit dans le ciel bleu.

Les autochtones paraissaient terrifiés par ce qu'ils prenaient pour une forme de magie ancienne et très puissante.

- Je suis le Dieu des esprits, tonna Ratchet. Vous m'avez déçu.

Tous étaient maintenant liquéfiés. On aurait pu ramasser Quark à la petite cuillère. Personne ne fit un geste pour tuer le Lombax. Au contraire, ils reculaient lentement, sans se retourner. Le chaman qui avait soufflé dans la corne s'enfuyait à toutes jambes. Certains regardaient Ratchet l'air effaré.

- Mon courroux va s'abattre sur VOUS, hurla Ratchet de la voix la plus grave possible.

Certains se jetèrent à ses pieds et le supplièrent de les épargner.

- Laissez-nous partir ! Et nous emmènerons votre imposteur (il désigna Quark du doigt) avec nous ! Si vous vous mettez en travers de notre route, vous serez PUNIS. Seul l'imposteur peut apaiser la colère divine.

Doucement, Ratchet se libéra de ses liens, détacha le guide et les touristes et se dirigea vers Quark. A tout moment, les autochtones pouvaient se rendre compte de la supercherie et se raviser. Mais le temps n'était pas au doute.

Ils prirent Quark qui les suivaient sans broncher. Le singe, qui s'était lié d'affection à Quark ne bougeait pas. Il restait rivé sur son épaule, comme une statue.

- Il n'y a pas de place pour nous tous, dit Ratchet au guide quand ils retrouvèrent le vaisseau. On reviendra vous chercher.

Et il emmena Quark, navré de devoir laisser les touristes plus longtemps dans cette jungle monstrueuse.



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