Objectif Terre - Chapitre 21

Auteur : Talwyn

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Après le journal télévisé, Ratchet et Clank n’avaient eu de cesse de glaner ici et là des informations sur ces fameux plans. Pendant que le Lombax assistait à des réunions diplomatiques, le robot fouillait en douce la Maison Blanche de fond en comble, espérant trouver des escaliers, une trappe, ou quoi que ce soit d’autre qui puisse le faire descendre d’un étage. Malheureusement, la tâche s’avéra plus ardue que prévue et, après une bonne semaine de recherche, la porte d’accès aux documents était toujours introuvable.
Ratchet, de son côté, avait bien essayé d’amener le sujet lorsqu’il était seul avec le Président. « Il vaut mieux y aller en douceur », s’était-il dit. Mais Neil Obama avait maintes fois répondu que, même s’il avait entièrement confiance en lui, tout le monde ne partageait pas son avis et les hommes politiques préféraient garder le secret. « Voyez-vous, William, il n’y a que trois mois que nous nous sommes providentiellement rencontrés. Et vous êtes passé du stade de simple journaliste au second rôle le plus important de tous les Etats-Unis. Il ne faut rien précipiter, laissez-leur le temps de s’y faire. Si ça ne tenait qu’à moi, vous les auriez, ces plans. Nous pourrions en discuter à loisir. Je ne voulais pas vous cacher cette affaire, mais la plupart des politiciens sont plus récalcitrants. Eux sont au courant, c’est vrai, mais au bout de dix années de loyaux services. Ces abrutis de journalistes n’auraient rien dû dire, car ils ont amené des Américains mal intentionnés ou psychopathes à tenter de vandaliser la Maison Blanche. Tous ces problèmes font que vous devrez attendre sans trop poser de questions. N’oublions pas que c’est de l’avenir du monde que nous parlons.
Les deux extra-terrestres avaient donc décidé de trouver par eux-mêmes.
En pleine réunion sur la dévastation de la forêt Amazonienne, Ratchet fut distrait par la présence de Clank dans son esprit.
« Ratchet, je crois que j’ai trouvé. »
Stupéfait, le Lombax ne put s’empêcher d’écarquiller les yeux. Il se reprit avait d’être remarqué.
« Alors, où est l’entrée ? »
« Elle est bien camouflée derrière une vieille armoire, dans le bureau du Président. Je suis à l’intérieur des souterrains. J’ai réussi à traverser un couloir plein de rayons lasers et là, je suis coincé dans une pièce. Il y a plein d’alarmes, de sécurités à enlever avec des empreintes digitales. Je suppose que ce sont celles du Président en personne et de quelques autres politiciens haut placés. Toutefois, il doit y avoir un moyen de continuer sans ces empreintes. »
« Houlà, c’est sûrement risqué… »
« Bien sûr que c’est risqué, mais je préfère ça. Demander ses dix doigts au Président à prêter me semble être du suicide. »
« Ouep, d’accord avec toi. Il est bien trop protégé par des types du FBI. Et il porte souvent des gants blancs. »
« Bon, je vais t’attendre ici. Seul, je n’y arriverai jamais. Je suis trop petit. »
« Ce n’est pas justement un avantage, ça ? »
« Pas vraiment, non… Tu comprendras sur place. »
« …Je vois. C’est bon pour ma pomme, alors. Écoute, j’arrive dès que possible… »
« Maintenant. Dépêche-toi. »
« Maintenant ? Mais… »
« Il n’y a pas de mais ! Tout le monde est occupé, la voie est libre pour deux bonnes heures mais j’ai dû endormir des gardes et on doit être de retour avant leur réveil. »
« Euh… Ok, je me débrouille. »
La connexion fut coupée. Ratchet fronça les sourcils. Maintenant ? Il en avait des bonnes, lui. Il se pencha discrètement vers Neil Obama.
-Excusez-moi, Monsieur, souffla-t-il à son oreille. Je ne me sens pas bien, c’est peut-être une migraine ophtalmique qui commence. Si je ne prends pas immédiatement mes médicaments qui sont dans votre bureau, je devrai rester au lit plusieurs jours. »
Ce fut au tour du Président de prendre une mine soucieuse.
-La réunion se terminera dans moins d’une heure…
Moins d’une heure ! Clank avait eu faux. Ils étaient plus pressés que prévu.
-Je ne tiendrai pas jusque là.
-En ce cas, c’est d’accord. Rentrez chez vous pour vous reposer, et revenez-nous en pleine forme demain.
-Merci beaucoup, glissa Ratchet avec gratitude.
Et il quitta furtivement la pièce.



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