Auteur : gag_jak
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Chapitre 21 :
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Darss et Sly se firent face, prêts à se sauter à la gorge s’il le fallait. Ce Darss était le fils de Cradje. Flasmatique, l’oiseau de feu, lui avait déjà révélé qu’il avait un fils, mais Sly n’aurait jamais imaginé qu’il était dans le château, et qu’il allait devoir l’affronter…
Darss se déplaça sur la gauche et tenta d’assener un coup à Sly. Ce dernier para facilement, feinta un coup droit et envoya un revers. Le coup atteignit le bras droit de l’ennemi.
- Tu es plus fort que je ne l’aurais cru, souffla-t-il avec ironie. Tu vas voir de quel bois je me chauffe !
- Je n’attends que ça…
Darss bondit rapidement et frappa rapidement par trois fois. Sly bloqua les attaques avec difficulté, c’était vraiment trop rapide ! L’ennemi finit par lui envoyer un coup en plein thorax, il ne put l’éviter et tomba au sol. Aussitôt, Darss brandit sa lame devant lui et une petite boule de feu en sortit, atteignant Sly dans les côtes. Le héros poussa un hurlement de douleur. Sa fourrure prenait feu ! Il roula sur lui-même et finit par éteindre les flammes diaboliques. Comment cet enfoiré avait-il pu lui envoyer du feu ? Une seule réponse lui vint à l’esprit.
C’était une technique de « The Cooper’s Story ».
Ce livre, il fallait vraiment le récupérer ! Non seulement pour devenir plus fort, mais aussi pour l’éloigner de ceux qui en faisaient mauvais usage.
Sly finit par se relever, haletant.
- Alors ? railla son adversaire. Pas trop de bobos ?
- Nan ça va, fit Sly en se retenant de gémir.
- Je te laisse une nouvelle chance. Laisse-moi t’accompagner auprès de mon père. Il veut juste discuter.
- Discuter ? On va boire le thé ?
- Sûrement pas.
- Je m’en doutais un peu. Et je suppose qu’après avoir discuté, je serai enfermé dans une cellule. J’ai raison ?
- Peut être. Peut être pas.
- J’aime ta façon d’être explicite… Mais je ne t’accompagnerai pas !
Sans plus attendre, Darss frappa un grand coup sur le sol. Une terrible secousse envahit le couloir, faisant perdre l’équilibre à Sly qui se rattrapa au dernier moment. Un pieu de cinq centimètres de diamètre sortit du sol, juste à côté de lui. Darss tentait de l’embrocher. Sly poussa une exclamation de stupeur lorsque plusieurs autres piques sortirent du sol à ses côtés, manquant à chaque fois de le transpercer. Le grondement s’amplifia dans le couloir, tout comme le tremblement qui secouait le sol.
- Je te le redemande encore une fois Sly ! aboya Darss. Rends-toi et laisse-moi t’accompagner ! Ainsi, il ne t’arrivera rien de mal !
Sly fit un saut périlleux arrière, évitant ainsi une lance qui sortait juste en dessous de lui.
- T’es sourd ou quoi ? lui lança le héros. J’ai dit que je ne me laisserai pas faire !
- J’espère que tu te rends compte que si tu vois mon père en personne, ce sera la meilleure façon de voler le livre que tu cherches.
Là, Sly eut un choc. Darss connaissait la raison de sa venue ici ? Enfin c’était logique, si Bobby Cradje l’avait volé, il devait certainement savoir que Sly viendrait un jour pour le récupérer. Il avait donc dû informer son fils.
La proposition de Darss était intéressante aussi. Mais s’il lui disait ça, c’est que ça devait cacher un piège. Non, si Sly devait trouver le livre, ce serait par ses propres moyens. Il ne pouvait pas risquer de se faire mettre en cellule. Aussi, il décida de continuer à combattre.
- Oui, fit Sly, je m’en rends compte. Mais ça ne me fera pas changer d’avis.
Aussitôt, Darss frappa brusquement le mur à sa droite, puis celui à sa gauche. Ceux-ci se mirent à trembler à leur tour. Sly comprit : des piques allaient sortir des murs à présent. Un frisson parcourut son dos. La situation devenait de plus en plus dangereuse.
Le héros voulait s’apprêter à prendre la fuite, mais une cinquantaine de pieux sortirent du sol derrière-lui. Le passage était bloqué.
- Es-tu sûr de ta réponse, Sly ? demanda sombrement Darss.
Sly doutait plus que tout. Les lames finiraient par le transpercer, il le savait. Il voulait se rendre mais son arrogance sortit de sa bouche une autre réponse :
- Parce que tu crois que tes pauvres piques m’effraient ?
Darss mit les mains dans ses poches et en sortit deux boules grises, une dans chaque main. Il les envoya vers son adversaire en criant :
- Mauvaise réponse !
Les deux boules allaient foncer droit sur Sly. Qu’est-ce que pouvait bien faire ces maudits trucs ?
La réponse arriva très vite.
Soudain, les boules s’ouvrirent, découvrant une dizaine de petites lame-de-scies tournoyantes. Ces lames ne le tueraient pas, mais risquaient de le blesser grièvement. Elles décrivirent une trajectoire linéaire. Sly n’avait pas le choix, pour les éviter, il fallait se diriger vers le mur. Et c’est ce qu’il fit. Et c’est là qu’il comprit le plan de Darss.
Les lames-de-scies n’étaient qu’une diversion pour l’obliger à s’approcher d’un mur. Or, qu’est-ce qui sortait du mur ?
Une trentaine de piques sortirent d’un seul coup. Sly, les yeux écarquillés, ne put les éviter. Il poussa un énorme cri de douleur tandis que des gouttes de son sang tombaient lentement sur le carrelage de marbre du couloir.
Les pieux l’avaient empalé à plusieurs endroits : l’épaule et l’avant-bras droits, le bras gauche, les jambes et l’abdomen. Heureusement, aucun n’avait atteint sa tête, sinon il serait déjà mort. Mais non, il respirait. Et il souffrait terriblement. Du sang coulait de tous les endroits par lesquels il avait été touché.
Il toussa brusquement, crachant son sang.
Soudain, toutes les piques du couloir se rétractèrent, y compris celles qui avaient touchés Sly. Quand les pieux sortirent de son corps, ce dernier hurla de plus belle avant de tomber au sol. Il sentait que son sang se vidait de son corps. D’ici une minute, il serait mort. Triste fin pour un héros.
Darss avança lentement dans sa direction. Ses yeux étaient noirs et ne montraient aucun signe de compassion. Il regarda le corps meurtris du héros et esquissa un sourire avant de déclarer :
- Je t’avais dit de te rendre…
Et il lui envoya un coup de pied en plein visage.