Auteur : VideoGammerMan
Ratchet courait. Il se faufilait dans la végétation de JungleMania sans aucun effort apparent. Cette agilité, mais aussi cette puissance et cette cruauté qui l’avait poussé à tuer certains de ses amis ; tous ces pouvoirs l’enivraient. Il n’était plus maître de son corps. Mais son esprit était encore là, logé dans un petit recoin de sa boîte crânienne. Il avait assisté au meurtre de ses compagnons sans pouvoir agir. Il n’était plus qu’un esprit emprisonné dans une enveloppe charnelle qu’il ne contrôlait plus. Son corps se faufilait entre les racines, zigzaguait entre les arbres… Mais lui, n’était qu’un spectateur.
Le lombax arriva bientôt au temple. Un grand mur d’enceinte l’entourait, mais celui-ci était rongé par les ans. La muraille ne résista pas une seule seconde à la puissance dévastatrice de Ratchet. A l’intérieur des ruines, un chemin pierreux surplombé par une dizaine d’arches semblait conduire au milieu du temple. La relique ne devait pas être loin. Le lombax pressa le pas.
Pendant ce temps, de l’autre côté des ruines.
-La relique ne doit plus être bien loin, murmura Kilik.
-En effet, lui répondit Cervantes.
Les deux êtres venaient de franchir le pont de fortune mis au point pas le pirate. Ils se trouvaient désormais dans l’enceinte de ce qui fût jadis un temple dédié à la déesse Artémis. Une allée, bordée par des statues évoquant des créatures fantastiques, se dressait devant eux.
-Finissons-en, murmura Kilik en se mettant en marche.
A plusieurs kilomètres de là, au bord de la rivière Brumâtre.
Rayman, Globox, les Ptizètres et Aquagirl ne bougeaient plus. Ils étaient encerclés. Le moindre geste aurait signé leur arrêt de mort. Ils se tenaient tous dans la barque construite quelques heures auparavant, en amont. Ils descendaient tranquillement le cours de la rivière lorsqu’une tribu d’hommes-lézards leur avait mis la main dessus. Ils étaient désormais immobiles. Plusieurs dizaines d’arcs bandés pointaient en leur direction. Un seul geste aurait pu déclencher une volée de flèches meurtrières, qui les auraient cloués sur place avant qu’ils n’aient pu esquisser un geste. Les sauriens n’avaient visiblement pas l’intention d’attaquer. Ils semblaient inquiets. D’un coup, toute la forêt sembla s’agiter. Les reptiles hésitèrent un instant, puis s’enfuirent en criant dans les bois, laissant leurs proies saines et sauves.
-Qu’est-ce qui leur prend ? se méfia Rayman.
-Je ne sais pas, avoua Aquagirl. Mais il semblerait qu’ils aient une affaire autrement plus importante à régler.
A vingt mètres de là.
Kaileena, Jade et Kya venaient d’observer la scène, perchées au sommet d’une chute d’eau se trouvant juste en amont de la barque de leurs compagnons. Elles étaient en train de réfléchir à un moyen de les tirer de ce mauvais pas lorsque les agresseurs avaient mystérieusement fuis, laissant leurs victimes plantées au milieu de la rivière. Les trois femmes, étonnées, descendirent pour retrouver leurs camarades. Ceux-ci étaient apparemment encore plus surpris qu’elles.
Après de brèves et joyeuses retrouvailles, les survivants décidèrent de continuer la route en longeant la rivière, de façon à ne pas retomber dans ce genre d’embuscade.
Au niveau de la face est des ruines du temple.
Un alien, un bonhomme de neige, la fille d’un marajah perse, et un lézard en train d’affronter un termite géant. Telle est la scène pour le moins insolite que purent apercevoir les rares animaux présents ce jour-là, sur JungleMania, à la lisière des ruines sacrées.
Le monstre fixait ses victimes. Celles-ci avaient l’air terrorisées.
-Qu’est-ce qu’on fait ? bredouilla Farah. Devant nous, la créature. Derrière nous, le mur empêchant toute retraite. On est pris au piège !
Personne ne répondit. Tout le monde fixait la bête, n’attendant qu’un geste de sa part pour se jeter sur le côté et éviter une éventuelle attaque. Bizarrement, le prédateur ne bougea pas. Il était comme hypnotisé. Les survivants relâchèrent légèrement leur attention. Mais ils tremblaient toujours de peur.
« C’est une feinte, pensa Dan. Il va attendre que nous soyons décontractés pour se jeter sur nous en nous bouffant au passage. »
Après dix minutes d’attente, les quatre êtres comprirent que quelque chose clochait. W3RM, ravalant sa peur, s’approcha du monstre. Il avançait pas à pas, prêt à se retourner et à fuir au moindre bruit suspect. La sueur coulait abondamment sur sa peau verdâtre. Il parvint au niveau de la créature. Et c’est alors qu’arriva quelque chose de tout à fait improbable : il se retourna et esquissa un sourire à ses compagnons.
-Eh les gars ! lança-t-il. Ce truc s’est transformé en pierre.
Aussitôt, tous les muscles se décontractèrent et un soupir de soulagement s’éleva de la bouche de chaque être vivant présent. Farah s’approcha et constata que, effectivement, leur Némésis n’était plus qu’un tas de roche.
-Comment est-ce possible ? demanda-t-elle, éberluée.
-Sûrement le soleil, diagnostiqua Dan en jetant un coup d’œil à l’astre du jour. Cette bestiole vivait dans l’obscurité. La soudaine exposition aux UV l’a complètement transformée.
-C’est possible, reprit W3RM. N’empêche qu’il est étrange que cette créature ait un point faible aussi risible, quand on voit à quel point elle nous a résisté.
Farah semblait réfléchir.
« C’est tout de même insolite, pensa-t-elle. W3RM a raison, la créature ne peut avoir un point faible aussi insignifiant. »
-Bon, reprit-elle à voix haute. On ne va pas s’éterniser. Perso, je ne suis pas pressée de voir la nuit arriver.
-Totalement d’accord, approuva Dan. Mais comment va-t-on rentrer dans les ruines ?
-Comme ça !
W3RM dégaina son lance-roquettes et envoya une salve de missiles sur le mur qui n’attendait que ça pour s’écrouler.
-Et voilà ! triompha-t-il. Maintenant, il me semble qu’une Relique nous attend…
À quelques centaines de mètres, dans la jungle.
Lorsque Ratchet disparut dans la végétation, Daxter se précipita sur le cadavre de Jak. Il le retourna et poussa un soupir de soulagement, qui fut vite transformé en un jappement d’angoisse : Jak vivait. Mais il était au bord de la mort. Il semblait suffoquer. Ses yeux étaient d’un blanc vitreux, à moitié retournés dans leur orbite. Son ventre était troué et du sang coulait en abondance. L’ex-renégat n’aurait bientôt plus assez d’hémoglobine pour alimenter son organisme. Sa peau avait déjà pris une inquiétante teinte blanche.
-Aidez-moi ! gueula Daxter. Il faut le sauver pendant qu’il en ait encore temps.
-On s’en fou, lui répondit Kratos. Un mort de plus ou de moins, quelle importance ? Pour l’instant, la chose la plus importante est de stopper le lombax.
Et il se jeta dans les fougères, à la poursuite de Ratchet. Daxter le regarda partir, la haine se lisant dans ses yeux. « Je te le ferai payer, pensa-t-il. Tant que je serai en vie, je ne cesserai de te poursuivre. Tu ne connaîtras plus le repos Kratos ! ».
Clank, le Prince de Perse et Kung Lao aidèrent la beloutre à bander la blessure de Jak à l’aide de feuilles d’arbres géants. Malgré tous les efforts déployés, le mourant n’en menait pas large.
-Il faut l’évacuer, analysa Clank. Il ne survivra pas longtemps. Selon mes calculs, il a approximativement 0.01x10-9% de chance de s’en sortir. Ce qui fait, à peu de chose près, 0%. Comme je le disais, il est en effet assez mal barré.
-Continuons d’avancer, reprit le Prince. Je le porterai.
-Jak… se lamenta Daxter.
-Ce n’est pas le moment de pleurer. On y va.
-Vous n’allez quand même pas me laisser crever ici, ironisa une voix derrière eux.
Les survivants pivotèrent, sur leur garde. Mais il n’y avait personne à part eux et les cadavres déjà pourrissants de Dante et du Tronçonneur.
-Il n’y a personne pour me porter ? reprit la voix.
-Où êtes-vous et qui êtes-vous ? grogna Kung Lao.
-Bande de bouffons dégénérés, je suis devant vous !
Et c’est alors que l’improbable se produisit : Dante se releva devant les yeux effarés de ses compagnons.
-Mais… Tu es mort ! balbutia Dax.
-J’ai l’air vachement vivant pour un mort, tu ne trouves pas ?
-Mais Ratchet t’a presque coupé en deux !
-Ah bon ? Où est ma deuxième moitié alors ?
-Arrête de te foutre de ma gueule, ragea la beloutre. Comment se fait-il que tu sois encore en vie ?
-Mais je croyais que j’étais mort ! reprit le fils de Sparda en souriant.
Daxter fut sur le point de s’exploser la tête contre un tronc.
-Attention l’ami, tu vas déraciner l’arbre ! ricana le semi-démon.
-Non mais sérieusement, intervint le Prince. Que s’est-il exactement passé ?
-J’ai des abdos en acier mec ! Le lombax a tapé fort, ce qui m’a sonné, mais il ne m’a jamais fait qu’une égratignure.
En effet, il n’avait qu’une légère coupure au niveau de l’abdomen.
-Des abdos ne suffisent pas à contrer un coup pareil, aussi durs soient-ils ! philosopha Clank. Normalement, tu aurais dû avoir le ventre tranché en deux.
Dante se rapprocha de Clank, et lui souffla :
-Petit, je suis le fils de Sparda. Ça te va ?
Le Prince, Kung Lao et Dax ne semblèrent pas plus éclairés, mais Clank comprit immédiatement.
-Tu… Tu es… Un démon ?
-Un semi-démon, pour être plus précis. Mais les conneries de mon père ne vous regardent pas. Occupons-nous plutôt d’évacuer le blessé.
-C’est donc ça, monologua le Prince.
-Ou pas ! répondit Dante. Bon, on y va.
La Relique était là, entourée d’un halo vert qui empêchait quiconque de voir sa véritable forme. Elle se tenait devant les yeux fous de Ratchet, à une vingtaine de mètres de lui.
« Va la chercher ! jubila une voix dans l’esprit du lombax ». Celui-ci se mit à courir en direction de sa cible. Mais soudain, alors qu’il n’était plus qu’à cinq mètres de l’artéfact, un mur de lianes se dressa devant lui. Il le percuta de plein fouet.
« Qui es-tu pour oser prétendre à la possession de la relique sacrée ? » résonna une voie sortie de nulle part.
Ratchet émit un grognement menaçant.
« Tu es un être souillé. Je ne te laisserai jamais prendre la Reaver. »
Il se passa alors quelque chose d’incroyable : La barrière végétale se transforma en une jeune femme diablement belle. Elle avait une peau et un visage parfait. Ses longs cheveux bruns tombaient en cascade sur ses épaules. Sa poitrine, très généreuse, n’était cachée que par un pagne très discret. Elle était d’ailleurs presque entièrement nue, vêtue uniquement du pagne, qui lui descendait de la poitrine jusqu’en dessous des hanches. Ses yeux bleus auraient fait tomber n’importe quel homme à ses pieds. Il se dégageait de cette femme une aura de beauté, et aucun mâle n’aurait put rester insensible à sa vue.
-Ne te mets pas en travers de mon chemin, menaça Ratchet en masquant son trouble.
-Qu’il fait peur ! ironisa la jeune femme. Dis-moi, as-tu déjà affronté un Dieu ?
-Non, mais je ne vois pas ce que cela vient faire ici.
-Eh bien, je suis la Déesse Artémis, protectrice de la Reaver, la Relique que tu comptes te procurer. Je te préviens : renonce où il t’en coûtera.
-C’est ce que nous allons voir !
Le lombax fondit sur la déesse à une vitesse éclaire… mais percuta le vide. Artémis était déjà loin, à quelques centimètres à peine de la Relique.
-Tu es stupide… Pauvre mortel ! Tu vas goûter au pouvoir de la Reaver !
Tout d’un coup, les yeux de la Déesse s’assombrirent. Elle perdit son teint merveilleux, laissant place à un visage sombre. Elle était toujours aussi belle, mais d’une beauté mortelle, terrifiante, fatale.
Elle arracha alors la Relique de son socle, et Ratchet put enfin voir à quoi ressemblait « la Reaver ».
C’était une arme, une sorte d’épée. Sa lame avait l’air bien plus tranchante que n’importe quelle autre. Son bout était légèrement incurvé. Une aura verte l’entourait, lui donnant un air mystique et puissant. La magie déployée par cette arme était tout simplement colossale.
Loin de s’émouvoir, Ratchet se jeta sur Artémis, ses deux lames pointées vers l’avant. Celle-ci contra l’attaque d’un futile geste du poignet, puis envoya le lombax s’écraser à vingt mètres de là. Celui-ci se releva difficilement. Mais la blessure infligée par la Déesse s’était déjà presque entièrement refermée.
-Tu ne vaux rien ! lui cria la jeune femme. Renonce pendant qu’il en ait encore temps !
Pour toute réponse, le lombax se précipita de nouveau sur son ennemie, frappant à la vitesse de la lumière. La Déesse contrait relativement facilement les attaques, mais la rapidité de son adversaire la mettait tout de même en difficulté. Finalement, un coup mieux placé que les autres blessa la jeune femme entre les seins. Un sang extrêmement pur gicla, arrosant le lombax. Artémis fut d’abord étonnée, puis elle sourit.
-Admire le pouvoir de la Reaver ! cria-t-elle.
Elle serra l’arme entre ses deux seins, et la blessure se referma instantanément.
-Maintenant, arrêtons de jouer. Place aux choses sérieuses !
Elle se précipita sur Ratchet et lui trancha les deux bras d’un coup surpuissant, puis lui entailla profondément le ventre. Les deux appendices repoussèrent et la blessure se referma.
-Tu es un être impur, souillé ! cracha la Déesse. Tu ne mérites que la mort !
-Ce corps est fragile, gronda une voix qui semblait venir de l’intérieur du lombax. Mais moi, je suis invincible !
-Personne n’est invincible !
Joignant le geste à la parole, elle se jeta sur son adversaire et le cribla de coups. Chaque fois que la Reaver touchait sa cible, elle dégageait une brume verte qui s’infiltrait dans les blessures avant que celles-ci ne se referment. Une dernière attaque projeta Ratchet contre un mur. Il tomba à terre et ne se releva pas.
Artémis s’approcha du corps inanimé et lui ouvrit le ventre. Elle put à loisir observer le cœur, les poumons, les intestins, etc… Tous ces organes étaient noirs et de consistance cendreuse.
-Il est temps d’exterminer le mal, murmura la jeune femme.
Elle plaça la Reaver au dessus de sa victime. Aussitôt, tous les organes se mirent à frétiller dans le ventre du cadavre. Au bout d’une dizaine de secondes, quelque chose sortit du cadavre pour se placer face à la Déesse.
C’était une âme… Mais pas n’importe quelle âme. Artémis ne connaissait pas l’esprit qui se trouvait devant elle, mais nombres de créatures l’avaient déjà rencontré et le redoutaient. Cet esprit était celui de Gleeman Vox.
-Tu m’as délogé de mon hôte, lança-t-il furieux. Tu le paieras de ta vie !
Alors que le spectre allait se jeter sur la jeune femme, il fut soudainement aspiré par la Reaver. Vox disparut en étouffant un cri.
-Quel crétin, soupira la déesse en jetant un œil au cadavre de Ratchet dont les organes avaient cessé de bouger. Nul ne peut résister au pouvoir de la Reaver.
Quelques minutes plus tard, Dante, Daxter, Clank, Kung Lao et le Prince portant Jak arrivèrent à l’endroit où la bataille venait d’avoir lieu. Il s’arrêtèrent tous à la vue de ce qui restait de Ratchet.
-Mon dieu ! cria Clank, effaré. Quelle chose a pu faire ça ?
-Moi.
Artémis apparut alors devant eux, toujours aussi belle et resplendissante.
-Je n’avais pas prévu qu’une armée me rendrait visite, soupira-t-elle.
Daxter semblait fasciné par les formes de la jeune femme et ne pouvait plus détacher ses yeux de sa poitrine.
-Wesh mon frère, lui souffla Dante, ça c’est d’la bombe atomique. Admire le pro.
Et, s’avançant vers la Déesse :
-Salut ma jolie, ça farte ?
Pour toute réponse, l’intéressée brandit la Reaver d’un air menaçant et désigna le cadavre de Ratchet.
-Tu étais avec lui ? demanda-t-elle.
-Bah, c’est que… On ne m’a pas demandé mon avis en fait. On nous a ordonné de ramener un petit objet insignifiant, mais si j’avais su qu’une aussi belle femme se trouvait sur cette planète, je n’aurais pas attendu les ordres pour débarquer ici.
-Un objet insignifiant ?
-Une Relique je crois.
-Vous venez chercher la Reaver ?
-C’est possible, répondit Dante d’un air beaucoup moins assuré. Enfin moi, je ne suis pas dans ses magouilles, faut pas…
-Vous n’aurez pas la Reaver ! coupa Artémis. J’ai pour mission de la protéger, et je tuerai tous ceux qui voudront s’en emparer.
-Nan mais j’en veux pas moi de cette Relique ! Je ne sais même pas à quoi elle peut bien servir !
-Bordel t’es avec nous ou avec elle ? gueula le Prince.
D’un coup, Dante sembla complètement perdu. Il fixa intensément les formes de la jeune femme, puis répondit :
-Avec elle…
Ses camarades furent stupéfaits par sa réponse.
-Mais… commença Kung Lao ;
-Il a raison, le coupa Daxter. Elle est si belle… Mieux vaut la rejoindre que la combattre.
-Personne ne me rejoindra, gronda Artémis. Partez sur-le-champ si vous tenez à la vie.
« Si nous revenons sans la Relique, pensa Kung Lao, Unknown~Soul nous tuera. Mieux vaut tenter le tout pour le tout. »
-Nous ne pouvons repartir sans la relique, lança-t-il.
Et il se précipita sur la Déesse. Cet acte était stupide, il le savait. Mais il n’avait trouvé aucune alternative. Le guerrier fut soudain stoppé dans son élan. Il lui fallut dix secondes pour se rendre compte qu’il s’était embroché sur la Reaver.
-Pauvre fou ! cracha la jeune femme.
Kung Lao essaya de parler mais ne put émettre qu’un léger grognement.
« J’aurais essayé, au moins », pensa-t-il alors qu’il sentait la vie s’éteindre en lui.
Et c’est sous les yeux effarés de Dante et de Daxter que « la Bombe Atomique » retira son épée du corps de sa victime, avant de lui trancher la tête sans aucune émotion.
-Elle est pas si cool que ça finalement, lança le fils de Sparda.
-Il semblerait… lui répondit la beloutre.
La Déesse fixa les survivants d’un regard noir.
-Il est trop tard ! cria-t-elle. Je vous avais prévenu. Mes hordes d’hommes-lézards arrivent. Vous êtes cernés. En fait, vous êtes déjà morts.
-Dans ce cas, grommela Dante, autant se battre jusqu’au bout.
Il dégaina ses deux flingues et soupira :
-Quel gâchis.
Il actionna les gâchettes. Un tonnerre de plomb s’abattit sur Artémis. L’attaquant se rendit vite compte que la Reaver absorbait toutes ses munitions.
-Tant pis ! rayonna-t-il soudain. Jouons le tout pour le tout. Il attrapa son épée et se jeta sur son adversaire.
L’affrontement fut titanesque, mais Dante ne faisait pas le poids. Il finit par tomber, la Reaver lui ayant transpercé le cœur. « Quel gâchis… », soupira la Déesse en retirant l’arme du corps de son ennemi.
Commença alors une véritable boucherie. Daxter, puis Clank, puis le Prince, abandonnant Jak, se jetèrent dans la mêlée. Ils savaient qu’ils étaient stupides ; ils savaient qu’ils ne faisaient pas le poids. Néanmoins, le désespoir les poussait à faire des choses insensées. Ils tombèrent tous, les uns après les autres…
Lorsque le combat fut terminé, Artémis jeta un œil aux corps de ses victimes. Elle en était dégoûtée, mais n’avait fait que son devoir. Et c’est d’un visage dur et inexpressif qu’elle se détourna de l’hécatombe.
-Personne ne peut tuer un Dieu, murmura-t-elle. Le seul à avoir déjà réussi a été exilé il y a déjà longtemps.
-Le seul à avoir abattu un Dieu est juste derrière toi, Artémis, sœur du défunt Arès. Et il est prêt à recommencer.
La Déesse se retourna et se retrouva face à Kratos. Alors son beau visage se transforma, et le spartiate put y lire une expression de terreur.