Sujet : L.A. Noire

Il me semble que McNamara, le boss de la Team Bondi s'était barré. Il me semblait aussi qu'ils avaient fermé le studio mais visiblement non… J'espère qu'ils arriveront à redresser la barre, beaucoup trop de studios ferment ces temps-ci. Ce ne serait pas juste pour eux de fermer après avoir fait un très bon jeu comme L.A. Noire…

Il me semble que McNamara, le boss de la Team Bondi s'était barré. Il me semblait aussi qu'ils avaient fermé le studio mais visiblement non… J'espère qu'ils arriveront à redresser la barre, beaucoup trop de studios ferment ces temps-ci. Ce ne serait pas juste pour eux de fermer après avoir fait un très bon jeu comme L.A. Noire…

Oui c'est exactement ça, il me semblait qu'ils avaient fermé après leur redressement judiciaire.
En tous cas on ne peut que leur souhaiter de trouver un éditeur, car quand on voit le splendide jeu qu'était L.A. Noire, on ne peut qu'être optimiste pour leur nouveau titre.

Mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas ? Je viens tout juste de terminer le jeu, et voici donc mes impressions emoji

Dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé l'expérience proposée par L.A Noire, car elle se démarque réellement des autres open world. L'ambiance, l'atmosphère, la bande-son, la V.O remarquable et les performances faciales des acteurs contribuent toutes à créer une immersion étonnante dans ce Los Angeles post-guerre.

On ressent encore les traumatismes sociaux, psychologiques et humains liés à la guerre, le background appuie avec intelligence ce sujet tout en traitant de diverses thématiques en fond. Si j'étais quelque peu décontenancé durant la première partie du jeu de ne pas avoir de fil scénaristique connecteur, cette impression d'enchaîner les enquêtes comme un ensemble de missions et non une trame construite, la deuxième partie m'a vite fait comprendre que l'approche narrative du jeu était bien plus subtile et complexe que cela.
Ce qui au départ se présentait comme un défaut flagrant à mes yeux, s'est peu à peu transformé en tour de force. La qualité de l'écriture y est bien évidemment pour beaucoup, mais réussir à faire tenir debout une telle histoire en en développant la narration au travers d'arcs scénaristiques qui n'ont au premier abord pas grand chose à voir (division criminelle, drogues, incendies), tout en constituant un background de personnages et de faits tous plus ou moins connectés dans la "mythologie" L.A Noire, relève d'une conception réellement brillante. La plus grande qualité de ce jeu, à mon sens.

Parmi les autres points positifs, mention spéciale à la très belle partition musicale, au gameplay d'investigation prenant et à l'intelligence du design audio, utilisé à la fois au travers du gameplay et de la narration.

Toutefois, tout n'est pas rose de mon point de vue, loin de là; le jeu souffre de défauts agaçants :
- la gestion du traffic routier pas forcément pertinente
- les fusillades correctes mais qui manquent de punch et s'avèrent relativement rigides
- une Los Angeles (trop) immense qui crée davantage un sentiment de lassitude que de variété, la faute à un manque d'activités annexes (les missions de rue sont sympathiques cela dit); une carte plus condensée, riche et vivante aurait été préférable
- une technique en dents de scie : éclairage globalement très plat et fade exception faite de quelques missions, aliasing bien présent, clipping et distance d'affichage parfois peu folichonne, ralentissements fréquents
- la motion capture bluffante des visages quelque peu ternie par une association bancale avec celle des corps

Mais malheureusement, ces défauts ne sont rien comparé à ce qui représente à mes yeux le plus grand échec de ce jeu, et ce qui était pourtant sa plus grande promesse à la base : le gameplay de questionnement et interrogatoires; oui, les visages des PNJ aident souvent à s'y retrouver, mais dans l'ensemble le jeu incite davantage à réfléchir à la place de Cole, et non à suivre sa propre intuition de joueur.
Certains indices qui pourtant pourraient tout à fait prouver le mensonge sont reconnus faux, il est parfois difficile de distinguer le doute du mensonge, etc. Des incohérences qui forcent trop souvent à s'appuyer sur le système d'intuition (encore faut-il avoir débloqué suffisamment de points), et qui ne font que souligner un système incroyablement prometteur dans ses bases mais terriblement linéaire. Il n'existe qu'une réaction "juste" à chaque réponse, il n'existe qu'une seule preuve pour un mensonge. Ainsi, on se retrouve enfermé dans l'esprit de Cole, dans la trame prévue par le jeu, et privé d'une véritable liberté de choix.
Ce qui se présentait à l'origine comme un aspect de gameplay révolutionnaire, n'est en réalité qu'une belle esbroufe dirigiste, passive et non active.

Une grosse déception pour ma part à ce niveau, mais qui heureusement est compensée par les qualités évoquées ci-dessus. Je dois avouer que j'ai été souvent frustré par ce jeu, mais jamais je n'ai eu envie de renoncer tant son univers, son background, ses personnages et sa narration sont prenants.
Je reste relativement sur ma faim, également, en ce qui concerne le final. Non pas qu'il soit mauvais, mais expédié. Le déroulement, comme dans beaucoup de jeux, est bien trop rapide et ne laisse pas le temps de s'imprégner de ce qu'il vient de se passer et nuit donc à l'impact émotionnel. C'est du moins mon ressenti.

Conclusion

L.A Noire est une très bonne expérience, mais manque d'être un excellent jeu. Certaines de ses facettes confèrent presque au chef-d'oeuvre, tandis que d'autres salissent complètement le tableau. Je reste néanmoins sur un avis réellement positif, et sur des impressions agréables. Je ne regrette vraiment pas d'y avoir investi une trentaine d'heures emoji

Un bon gros pavé dis donc ! emoji

Étrangement j'ai l'impression que tout le monde à un peu oublié ce jeu,j'en entend pas très souvent parlé.

Si bien que ça fait plus de 2 ans qu'il est sortit donc normal.

Très bon jeu.