Ce n'est pas anti-argumentaire, c'est juste un simple fait, tellement évident… J'ai déjà expliqué mes arguments et pourquoi je préfère Armin. Je ne suis pas non plus d'accord sur le fait qu'il soit mal intégré dans l'univers, je trouve l'ensemble très homogène pour ma part. Là aussi, c'est une histoire de perceptions, et la subjectivité prend inévitablement le dessus sur l'objectivité, ce qui est naturel : nous ressentons et pensons différemment selon notre vécu, nos expériences, nos goûts, nos attentes, etc.
Je trouve ridicule la pré-conception qui veut que toute oeuvre puisse être jugée objectivement. L'objectivité n'a d'objectif que ce que l'on veut bien lui trouver d'objectif, ce n'est ni plus ni moins qu'un énième standard de pseudo-normalité sur lequel on se braque bêtement. Il n'y a pas une seule façon de percevoir, appréhender un personnage, une personnalité. À mes yeux, un personnage tel qu'Armin est un tout, et je l'aime pour cet ensemble qu'il représente, pas uniquement ses valeurs, mais aussi sa manière d'être, de penser, de réagir, son design, etc. Il appartient à cet univers, et il le vit rudement.
Et oui, quiconque aurait le droit d'apprécier l'intégration de Tinki Winki dans SNK, la liberté de penser prime sur le reste de mon point de vue. À vrai dire, il y a des éléments dans SNK qui peuvent paraître aussi ridicules et décalés que le serait Tinki Winki dans cet univers, et ce selon les moeurs et normes de notre société (par ex, les japonais n'auront pas du tout le même regard que nous sur l'oeuvre), car l'auteur a pensé son univers ainsi, avec ses particularités. Libre à chacun de les accepter ou de les rejeter. Bien souvent, la réalité rattrape la fiction et ce n'est pas un hasard, les limites de la perception et de la tolérance de notre esprit ne dépendent fondamentalement que de nous et de ce que l'on vit.
Bref, les goûts et les couleurs sont un argument non-négligeable selon moi, car ils reposent sur l'instantané, l'évident, l'immédiat, et non la pré-conception de quoique l'on veuille bien s'autoriser à accepter ou rejeter.