Rétrospective de la saga : Ratchet & Clank

Dossier rédigé par RatchetBlaster et publié le

La naissance du duo

Nous sommes en 2002, le premier opus de la saga est dévoilé lors du salon de l'E3 (Electronic Entertainment Exposition) à Los Angeles, et fait effet de véritable petit séïsme dans le monde du jeu de plate-forme. Longtemps annoncé par les medias comme le Mario-killer de Sony, un statut que Jak & Daxter eurent à endosser en leur temps également, Ratchet & Clank allait surprendre son monde en choisissant une voie différente et en créant son propre genre, un mix unique entre action/shoot, plate-formes et puzzle games. Personne ne se doutait néanmoins que la popularité du duo d'Insomniac allait prendre autant d'ampleur par la suite... Le concept même du jeu, capable de plaire à des joueurs de tout âge, est sans nul doute la plus grosse raison de son succès : un alien de chair et de fourrure aux grandes oreilles, voyageant de planète en planète et qui, assisté par un petit robot dôté d'une intelligence artificielle extraordinaire, explose tout sur son passage avec des armes hautement destructives... et déjantées.

Ratchet & Clank aura donc frappé fort en son temps, à l'aide de son arsenal complètement déjanté, et grâce à son univers particulièrement réussi, subtile mélange de grands noms de la science-fiction, et plus particulièrement du genre space opera. Les références ayant inspiré Insomniac transparaissent clairement à l'écran : de Star Wars à Futurama, en passant par l'univers des comic-books, les artistes d'Insomniac ont su donner naissance à un univers à la direction artistique affirmée, et aux personnages riches en couleurs, aussi bien au sens figuré qu'au sens propre du terme. L'histoire, simple mais efficace, embarque le joueur aux quatres coins d'une galaxie pour le moins hors-normes, et lui permet d'affronter une grande variété d'ennemis à l'aide d'un arsenal particulièrement jouissif à exploiter. Bien sûr, elle nous donne à découvrir pour la première fois nos deux héros, et rapidement leurs personnalités percent l'écran : Ratchet est du genre impulsif, assez caractériel, et facilement irritable ; Clank, à l'inverse, se montre bien plus sage et réfléchi. Bien que les traits d'humeur de Ratchet se manifestent régulièrement, ce dernier finit par porter davantage attention aux paroles de son acolyte robotisé. Clank, voix de la sagesse ? Assurément.

Techniquement, le jeu s'est imposé sans grandes difficultés comme l'un des plus beaux jeux de la PlayStation 2, grâce à un moteur 3D époustouflant pour l'époque, se permettant d'afficher des environnements gigantesques et hautement animés, avec une profondeur de champ impressionnante, le tout sans le moindre ralentissement. Ayant mal interprété les dires de Ted Price lors d'une interview, les médias relaieront une information complètement faussée, selon laquelle le moteur 3D du jeu serait en fait celui créé par Naughty Dog pour Jak & Daxter. Insomniac démentît l'information peu de temps après, expliquant que le studio avait créé son propre moteur, mais partageait bel et bien de la technologie avec Naughty Dog. Délaissant le batteur de The Police, auteur des musiques de la trilogie Spyro sur PS1, Insomniac confie l'accompagnement musical de sa nouvelle saga à David Bergeaud, un compositeur français ayant travaillé avec Steven Spielberg pour la musique des bandes-annonces du premier Jurassik Park. La composition de ce premier opus s'avère ainsi soignée et entraînante, loin toutefois de la maestria dont allait faire preuve D. Bergeaud par la suite.

En résumé, Insomniac a su introduire avec brio une nouvelle franchise sur le marché du jeu vidéo. Ce premier opus ne serait toutefois que les prémices de la vision de ses créateurs, qui allaient par la suite réserver d'innombrables améliorations et idées pour leurs nouvelles mascottes.