J'ai récemment terminé le jeu, quasiment à 100% (tous les collectibles récoltés, toutes les zones libérées, etc) et franchement… quel pied !
Au moment même où Battlefield 3 m'avait de nouveau lassé du FPS, Far Cry 3 me l'a redonné en me faisant redécouvrir le genre sous un autre angle : celui de l'aventure. Car, oui, c'est ce qui m'a le plus frappé avec ce jeu. L'exploration est particulièrement poussée et présente, l'interface et l'ergonomie invitant le joueur à visiter les moindres recoins de la map. Le terrain de jeu regorge de petits passages secrets, de grottes, et autres crevasses bien enfouies, pensés et conçus dans le sens du jeu et du plaisir de découverte. Certains collectibles requièrent ainsi de franchir des gouffres au travers de séquences purement plateformes.
Ainsi, qu'il s'agisse de la recherche de collectibles, de l'infiltration d'un camp, de l'interaction avec l'environnement et la faune (là aussi, étonnamment poussée), de la poursuite de quêtes annexes, etc, Far Cry 3 est un jeu qui se veut vraiment gratifiant. Rarement ai-je vu un jeu où les mécaniques de jeu et l'univers fonctionnaient aussi bien ensemble; même l'IA m'a surpris, constituant un très bon équilibre entre logique intelligente et permissivité. Le jeu se prête ainsi à différents styles d'approche, et laisse énormément de liberté d'action au joueur.
En plus de procurer un fun souvent jubilatoire, FC3 nous fait plonger dans un monde incroyablement beau et coloré, dynamique et contemplatif. Parfois, le jeu ressemble plus à un Uncharted en vue subjective qu'autre chose, donnant à parcourir de vieux temples et même des bunkers datant de la guerre. Un univers éclectique, qui intrigue et fascine, d'autant plus lorsque viennent s'y greffer les thèmes de la folie et de la vengeance, au coeur de l'histoire.
Du moins, c'est ce que le jeu laisse penser au premier abord mais au final FC3 n'est pas tant un voyage dans la folie qu'une trame fantasmagorique aux airs de quête initiatique. Ou comment notre jeune héros va devoir passer outre ses amitiés, son amour, et sa fraternité afin de satisfaire sa soif de vengeance. Un récit fort et bien plus nuancé qu'il n'y paraît qui contribue à rendre le jeu d'autant plus passionnant et attractif.
Sans oublier les partitions inspirées et percutantes de Brian Tyler qui finissent de nous transporter ailleurs. Tout simplement. Rook Island est une île qui ne saurait vous laisser indifférent… Une des expériences les plus satisfaisantes de cette génération à mes yeux, vivement le 4 !
Quant à l'extension Blood Dragon : un pur trip old-school qui reprend les codes des bons gros nanars d'action des années 70/80, complètement désopilant et assumé; j'ai rarement rigolé autant en 6h de jeu L'aspect parodique est poussé à son paroxysme, le jeu se foutant ouvertement des jeux modernes et leurs (sales ?) manies. Entendre son personnage engueuler l'interface, et pester contre les tutos à outrance, ça n'a juste pas de prix…
Une façon de redécouvrir le gameplay FC3 sous un autre angle, avec des capacités inédites (cybersoldat oblige) et une atmosphère visuelle et musicale du tonnerre. À faire !