Paris Games Week 2017 : PGW Symphonic

Événement tenu du 31 Oct. au 5 Nov. 2017 au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, Paris

Cette année se déroulait pour la première fois le Paris Game Week Symphonic.

Très enthousiastes quant à l'annonce de cet événement, nous nous sommes faits une petite frayeur en apprenant la baisse tarifaire des places (-30%) la veille. Nous avions ainsi peur d'un vilain flop, mais bien heureusement, dès le soir même, nos craintes furent totalement levées.

Prévue le mercredi 1 Novembre, cette soirée concert inédite, organisée par Overlook Event et le S.E.L.L au Grand Rex, se payait le luxe d'un orchestre de pas moins de 60 musiciens reprenant à la sauce classique 45 thèmes plus ou moins connus du Jeu Vidéo. Inutile de préciser que pour accueillir un tel événement, la grande salle était de mise.

L’écran de scène permettait un accompagnement visuel des morceaux par des images de gameplay, bandes-annonces, cinématiques et gros plans sur des musiciens de l’orchestre. De Little Big Adventure au tout dernier Call Of Duty, en passant par du Rayman ou du Zelda, les thèmes s’enchainaient sous la direction de Constantin Rouits, le nouveau chef d’orchestre fondateur du Sinfonia Pop Orchestra, formation orchestrale dédiée à la musique de film et à l’enregistrement.

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Animée par Marcus et Kayane, que l'on ne présente plus, la soirée accueillie des invités de prestige comme les compositeurs Christophe Héral (Beyond Good & Evil), Rémi Gazel (Rayman), Olivier Derivière (Remember Me) ou Philippe Vachey (Alone in the Dark), assurant une belle présence à la musique de jeu vidéo française.

Toutefois, il faut bien reconnaître que pour sa première représentation, l'événement ne fut malheureusement pas aussi bien rythmé qu'une horloge. En effet, malgré les deux heures de représentation annoncées, le concert ne commença qu'à 20h45 (au lieu de 20h30) pour se terminer vers minuit et quart. Un bien maigre désagrément face à la qualité de la prestation de l'orchestre, même si la présentation parfois peu pertinente des animateurs ainsi qu’un planning en deux actes assez déséquilibrés vinrent atténuer une expérience autrement mémorable.

Nous noterons également le paradoxe entre la communication autour du système PEGI du S.E.L.L et la présence de jeunes enfants invités par le Secours Populaire qui, à défaut d’être suffisamment éveillés pour apprécier à sa juste valeur le concert, ont pu visionner des images de jeux 18+ tels que Call of Duty WWII, Of Orcs and Men ou Vampyr ; le tout sur des thèmes très sombres inspirés de la mort. Comme ambiance pour s’endormir on aura vu mieux.

Néanmoins, malgré les thèmes à tonalités macabres, le public pu apprécier d’autres morceaux à consonances épiques, joyeuses, mystérieuses et héroïques. Cette grande diversité musicale fut très bien adaptée aux critères de la musique classique. Une batterie, une guitare et un banjo vinrent ajouter plus de diversité à cette formation orchestrale. A la fin du concert, les spectateurs les plus patients purent participer à une séance de rencontres et dédicaces avec les compositeurs. Le retard du programme et l’approche des derniers métros rendirent ce moment plus intimiste avec la présence d’un public forcément moindre.

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En conclusion, ce premier Paris Games Week Symphonic, malgré quelques couacs de balbutiement, aura su rencontrer son public avec plus de 2300 spectateurs et marquer les esprits. De quoi faire sortir les gamers des pavillons du Parc des Expos de la Porte de Versailles et amener un nouveau public à savourer une nouvelle vision du jeu vidéo. Rendez-vous l'année prochaine, donc, aux dires des organisateurs, pour une nouvelle édition probablement encore plus ambitieuse.