Rétrospective de la saga : Ratchet & Clank 3

Dossier rédigé par RatchetBlaster et publié le

Solo et multi de folie !

Désormais lancés sur le rythme d'un jeu par an, les esprits créatifs d'Insomniac n'allaient pas s'arrêter en si bon chemin et allaient offrir à leur duo intergalactique un troisième opus, riche en nouveautés, dont une de taille : un mode multijoueurs.

La campagne solo, riche en nouvelles trouvailles et toujours aussi variée, est une fois de plus d'une qualité exemplaire, et propose une histoire entraînante et comique qui, combinée au gameplay toujours plus affiné de la saga, permet à ce troisième volet de garder la tête haute. Chose qui était loin d'être gagnée d'avance quand on sait à quel point R&C 2 avait hissé le niveau très haut, un an auparavant. Une fois n'est pas coutume, toute la créativité des designers d'Insomniac s'exprime au travers de l'arsenal et des mini-jeux, toujours propices à offrir de nouvelles mécaniques de gameplay. On retient surtout les Videofuns, véritables séquences de shoot 2D/3D old-school sur un plan horizontal, et durant lesquelles on prend contrôle du Capitaine Qwark (une première dans l'histoire de la saga). Ces phases s'avèrent terriblement.. funs.

L'évolution des armes, les armures, les gadgets... tout bénéficie d'une touche de fraîcheur grâce à de nombreuses améliorations, plus ou moins évidentes selon les cas.

Si les combats spatiaux ont disparu, ils laissent toutefois place à des missions commandos, aux commandes de nouveaux véhicules, une jeep et un hovership, faciles et agréables à piloter. Les mini-mondes sphériques sont de retour, encore plus inventifs, ainsi que Clank géant. Les puzzles à décrypter à l'aide de gadgets sophistiqués sont toujours de la partie, entièrement renouvelés. Quant aux séquences jouables avec Clank, elles aussi sont de nouveau de la partie, sans véritable grand changement, mais néanmoins toujours plaisantes.

Cependant, la plus grande réussite de la campagne solo est probablement son design dans l'ensemble, qu'il soit visuel ou narratif, l'immersion et l'ambiance étant nettement plus soignées que dans le second volet. Une réussite qui est certainement due, en partie, à deux éléments : l'équipe de personnages constituant la Q-Force, et le Phénix, imposant vaisseau spatial dans lequel Ratchet effectuera de nombreux allers-retours, que cela lui soit imposé ou non, pour mener à bien différentes tâches telles que des missions d'entraînement ou tout simplement consulter son panel de trophées ; ces derniers font partie des nombreux items cachés à obtenir sur le terrain. L'air de rien, cet ensemble contribue à rendre l'atmosphère bien plus prenante et crée une connexion immédiate entre le joueur et l'univers du jeu, en plus de mettre en valeur de vrais enjeux scénaristiques, propres à ce quoi le premier volet nous avait habitué, et là où R&C 2 a durement échoué.

Enfin, comme mentionné en début d'article, ce troisième opus est le premier à bénéficier d'un mode multijoueurs complet, jouable à 4 hors-ligne en écran partagé, et jusqu'à 8 en ligne. Ce mode permet par ailleurs à 2 joueurs connectés sur écran partagé de rejoindre des parties en ligne, une première pour un jeu PlayStation 2. Il comprend 3 modes de jeux principaux : Match à mort (individuel ou en équipe), Capture de drapeau, et Siège. Tous impliquent un travail d'équipe important, en particulier le mode Siège, inspiré d'un grand classique du jeu multijoueurs PC, apparu avec Unreal Tournament. Le principe est simple : attaquer la base adverse jusqu'à atteindre son coeur, et le détruire, tout en protégeant sa propre base. Les autres modes, Match à mort et Capture de drapeau sont deux modes bien connus des joueurs habitués aux jeux en ligne, et reprennent la même bonne vieille recette qui, saupoudrée à l'univers R&C, offre un plaisir de jeu inédit.

Les véhicules du mode solo sont disponibles sur certains des 8 terrains de jeu, ainsi que 8 armes judicieusement choisies pour des affrontements joueur contre joueur.

Comme dans tout bon mode multijoueurs, il est possible de rejoindre ou de créer une partie, et ce, de manière aisée. De nombreuses options sont configurables ; il est par exemple possible de choisir quelles armes seront disponibles durant la partie, d'activer ou non la présence de véhicules, et bien entendu de régler le nombre de frags à effectuer pour remporter une manche, ou encore le temps imparti. Il est également possible de créer ou rejoindre un clan, ainsi que de consulter ses statistiques personnelles et celles de son clan de façon détaillée.

Rejoindre un ami est là encore chose aisée, et l'aspect communication n'est pas en reste : les joueurs peuvent communiquer entre eux par chat écrit ou vocal (à condition bien entendu de posséder un casque-micro USB). Bref, presque rien n'a été laissé au hasard, si l'on excepte certains petits inconvénients, tels que l'impossibilité de voir l'apparence des personnages que l'on choisit, et des bugs réseau, rares mais présents malgré tout. Dans l'ensemble, il s'agit d'un mode multijoueurs intelligemment conçu et véritablement fun, dont très peu de jeux PlayStation 2 peuvent se vanter.

Pour conclure cet article dédié à R&C 3, impossible de ne pas mentionner la grande qualité technique du titre, qui est une fois de plus quasi-irréprochable, aussi bien sur le plan visuel qu'audio. Le moteur 3D, 15% plus puissant que dans R&C 2, affiche toujours plus de détails et d'effets visuels à foison, sans jamais broncher, le tout allié à une distance d'affichage que l'on savait déjà fabuleuse. Le design sonore est lui aussi proche de la perfection. La composition musicale quant à elle, toujours signée David Bergeaud, assure parfaitement son rôle du début à la fin, riche en tonalités diverses, toujours mieux adaptées aux différentes ambiances correspondant à autant d'environnements variés.

En résumé, il s'agit d'un jeu paré de qualités indiscutables, à l'image de ses aînés, et bénéficiant d'un très grand soin aussi bien dans le fond que dans la forme. R&C 3 marque une troisième franche réussite dans l'histoire du lombax et de son acolyte boîte de conserve (sans offense aucune aux fans).