Ratchet et Clank : Up your arsenal. - Chapter 4

Chapitre 4 : Le retour du capitaine Quark.

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Durant un mois, le Dr Néfarious ne se manifesta plus. Mais l'attaque qu'il avait commandité et son apparition vidéo diffusée dans toute la galaxie de Solana demeuraient bien présents dans la mémoire collective. Insidieusement, la terreur s'était installée. " Le maître des robots" - c'était ainsi que les médias l'avaient surnommé - pouvait être n'importe où et frapper n'importe quand. Les autorités galactiques le recherchaient pourtant activement, mais il semblait s'être volatilisé.

La mission de Ratchet était maintenant simple. Localiser le capitaine Quark et le ramener sur le Phénix. Lui seul savait comment vaincre Néfarious et pour cause, le battre était la seule action héroïque qu'il avait un jour accomplie. C'était d'ailleurs cette action qui lui avait valu sa renommée. Après ça, il avait joué dans de nombreux films des studios HoloStar ( "L'attaque des amibes géantes", "L'attaque des amibes géantes 2 : le retour", "La revanche des amibes géantes", "Les amibes géantes : la descendance" et dans un tout autre registre " Infirmière Quark"emoji, il avait ensuite versé dans la publicité pour finir par jouer dans une série-télé cheap ("Amour, gloire et plasmo-mitrail"emoji.

Depuis sa collaboration avec Drek (ce-dernier lui avait proposé un sponsoring pour reconquérir le public) et l'affaire des proto-animaux, Quark n'avait plus donné signe de vie.

Récemment, Sacha avait retrouvé sa trace. Une nuit, elle tira Ratchet, Helga, Al et Skid du lit, n'ayant que faire de leurs protestations. Helga avait les pieds enfouies dans des chaussons, Al portait un bonnet et Skid tenait dans les mains une peluche représentant un proto-animal (il s'agissait d'un produit dérivé vendu lors de la commercialisation des proto-animaux par Mégacorp). Tous se réunirent autour de la table ronde. A travers la vitre, Ratchet aperçut une planète verte flottant parmi les étoiles.

- Planète Florana, déclara Sacha. Sa surface est recouverte à 90% d'une jungle épaisse, à 10% de lacs et de torrents.
- J'y suis déjà allé en safari, déplora Al. Et ça c'est mal terminé.
- Que s'est-il passé ? demanda Ratchet.
- Le guide a été mangé par un léviathan des marais. Notre groupe s'est ensuite fait attaqué par des autochtones. Visiblement, nous étions en territoire sacré.
- Je ne comprends toujours pas ce qu'on fou ici, maugréa Skid. C'est relou.
- Nous pensons que le capitaine Quark, notre ultime recours, se cache sur cette planète, avoua Sacha. Selon l'émission "Les mystères de dame-nature", une bête étrange roderait dans la jungle de Florana. Et il se pourrait qu'il s'agisse de Quark. Votre mission : le retrouver, et le ramener ici.
- On débarque quand ? demanda Ratchet.
- Tu iras seul. Demain matin dès que le soleil se sera levé sur Florana. C'est trop dangereux à cette heure-ci. Même avec la vision nocturne. Tu risquerais de mettre un pied là où il ne faut pas.

Enfin, chacun regagna ses quartiers. Ratchet eut du mal à dormir. Il n'avait jamais rien dit à Sacha, ni à personne d'autre, mais depuis l'épisode de Marcadia, d'affreux cauchemars le tourmentaient. Cette nuit là, il se vit assis, sanglé à une table. Il entendait un rire glacial, puis un " Lawrence, activez le canardateur". Il se transformait alors en canard, poursuivi par le capitaine Quark. Puis, les décors tourbillonnèrent autour de lui. Il se retrouvait alors empêtré dans des sables mouvants. Roger était attaqué par un léviathan. Mais Ratchet ne pouvait rien faire, il s'enfonçait de plus en plus, et il allait bientôt être englouti.

- AIDEZ MOI, SERGEEEEEENNNNNT….

Il se redressa, couvert de sueur. Il espérait de tout cœur ne pas avoir hurlé. Il s'était endormi dans le canapé, en laissant l'holo-télé allumée. Il regarda la fin de " Sargasso Park " sur Pox-télévision. Quand il se décida à retourner dormir, le cauchemar s'était dissipé et il n'en gardait qu'un vague souvenir.

Le lendemain, il se prépara pour sa mission. Lorsqu'il vit Sacha, il scruta son visage, s'attendant à y lire de l'inquiétude, mais à son grand soulagement, il n'y vit que la sévérité qu'elle arborait habituellement.

- Les dernières recommandations, dit-elle avant qu'il ne monte dans son vaisseau. Tu ne t'attardes pas, tu regardes bien où tu mets les pieds (ça, Ratchet en avait la ferme intention), et tu retrouves Quark le plus vite possible.

Enfin, il se dirigea vers Florana, sans savoir où il atterrirait. Au plus il se rapprochait de la surface, au plus il voyait la forêt luxuriante. Quelles créatures pouvaient bien être tapies dans cet enchevêtrement d'arbres ? Guettaient-elles leur prochain repas (en l’occurrence Ratchet) ?

Son vaisseau s'écrasa dans une clairière marécageuse. Dès qu'il fut sorti, Ratchet sentit l'odeur nauséabonde qui émanait du marécage. Par chance, son vaisseau n'était pas endommagé. Il avança de quelques pas, bien décidé à garder son véhicule en vue. Mais il dût bientôt se résoudre à s'enfoncer dans la jungle sombre et impénétrable, pleine de créatures innommables.

Des plantes sournoises gênaient sa progression. Elles prenaient un malin plaisir à se mettre en travers de sa route, et il dut user à maintes reprises de sa clé pour les écarter. Des essaims de guêpes tueuses tournoyaient en bourdonnant autour de lui. Il dût carrément avoir recours à l'usage de son fouet plasma pour les éloigner. A mesure qu'il s'avançait dans la jungle, ses pattes s'enfonçaient dans une substance fangeuse, gorgée d'eau. Bientôt, il fut dans la boue jusqu'aux genoux, et il crut plus d'une fois qu'il allait s'y enfoncer jusqu'au cou.

A ce moment là, un frisson lui parcourut l'échine. Il se sentait épié. Non, il se sentait suivi. Son cœur battait à tout rompre. Il continuait néanmoins d'avancer.

(Tu vas te faire tuer, ils vont te déchiqueter, te dépecer. Si ce ne sont pas des créatures sanguinaires, ce sont des cannibales).

Une voix glaciale dans sa tête venait de parler. Elle feignait d'être triste, mais en réalité, elle jubilait. Ratchet essaya de la faire taire.

- Il n'y a personne qui me suit, dit-il tout haut pour se rassurer.

Comme pour en être sûr, il jeta un rapide coup d’œil par-dessus son épaule. Un instant, il crut qu'il verrait une bête affreuse le regarder en souriant, mais il ne vit rien.

(La bête se cache, mais elle te suit quand tu te retournes. Elle est affamée. Tu es son repas.)

Il ne parvenait pas à faire taire la voix qui le harcelait. Elle avait raison. Sûrement raison. Il ne ressortirait jamais vivant. Un jour, un groupe de touristes trouverait son cadavre en décomposition dans la jungle. Ses entrailles dispersés. Il sentait un souffle glacé dans sa nuque. On le suivait. C'était sûr. Il s'arrêta, et entendit une respiration semblable à un râle ainsi que d'autres pas. Quelqu'un était derrière lui et des mains boueuses se refermèrent autour de son cou.



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