Le destin du Lombax - Chapter 10

Author: Klunk

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De quoi avais-je bien pu rêver? Je ne m'en souviens pas. Un cauchemar peut-être? Toujours est-il que je
me suis réveillé en pleine nuit, avec une désagréable sensation. Vous savez, cette sensation qu'on a de ne plus
avoir sommeil alors qu'il fait toujours nuit. J'ai regardé le réveil: 4 heure 30 du matin. J'avais soif, je suis
donc sorti de ma chambre pour aller chercher à boire dans le minibar du salon.

-Mmh… Un soda, ça fera l'affaire.

J'ai bu ma boisson sur le balcon. Le vent était chaud et il soufflait légèrement. J'étais torse-nu et cela faisait
du bien de sentir le vent contre ma fourrure. La ville tout entière dormait encore, seules quelques fenêtres allumées
sur les immeubles en face brisaient l'obscurité de ce ciel bleu-noir. On pouvait maintenant distinguer les nuages
duAns le ciel. Ils étaient encore plus foncés que le ciel lui même. Un gros nuage vint obscurcir l'horizon. Mais…
On aurait dit qu'il avançait contre le vent… Ce n'était pas un nuage… Un tir de laser détruisit le gratte-ciel en face
de l'hôtel. L'explosion fut si assourdissante et si forte que je m'écroulai sur le sol, les mains sur les oreilles.
Clank, Qwark et Talwyn sortirent de leurs chambres, se demandant se qu'il se passait.

-Aaah… Zardius! Il attaque la ville! Ses vaisseaux sont déjà ici!

Une autre explosion se fit entendre. Je ne pouvais m'empêcher de penser que des innocents, ma race, se faisaient tuer
et souffraient. J'ai demandé à Clank de se préparer en attendant que j'enfile ma tenue. Talwyn et Qwark en firent de même.
Une fois prêts, nous sommes sorti de la suite, mais sur ma droite, un robot menaçait une femme et se tenait prêt à tirer.
Mon sang ne fit qu'un tour. J'ai brandi ma clé, que j'ai aussitôt plantée dans le dos du soldat qui s'écroula. Tandit
que j'extirpais ma clé de cette carcasse de métal, une enfant sortit du placard à balai et se jeta dans les bras de la
Lombax que je venais de sauver.

-…Merci… Oh merci…
-Trouver un abri sûr et restez-y cachées.

J'ai rejoint mon équipe et nous sommes descendu au rez-de-chaussée. Quelques robots avaient déjà investi la place,
mais plus pour longtemps… Clank et moi les avons combattu au corps à corps, pendant que Qwark et
Talwyn nous couvraient. J'avais beau être agile, les tirs de ces soldats m'avaient à plusieurs reprises frôlé la
queue. Mais une fois à portée de clé, ils perdent tout leurs moyens. Sans doute n'ont-ils pas été programmés pour
le combat rapproché…L'hôtel nettoyé, nous avons décidé de nous séparer. Qwark et Talwyn iront à l'Ouest, vers
l'hôpital et la base de sécurité Lombax. Clank et moi, nous devrons nous diriger à l'Est, vers le Conseil, où la
sécurité me semblait la moins forte. Et alors que nous avions à peine fait cent mètres, de nouveaux robots
débarquèrent de vaisseaux de transport. Deux d'entre eux entrèrent dans une bâtiment, les autres me prirent pour cible.
J'ai foncé dans le tas et ai enfoncé ma clé dans le torse de celui qui était le plus proche. Cet idiot fut tellement
désorienté qu'il mitrailla par erreur son collègue, qui se trouvait juste à côté.

-Ratchet, derrière toi!
-Hein? Woaaw!

J'ai esquivé de peu un coup de poing que le dernier robot me destinait. Voyant que son attaque avait échoué, il se saisit
de l'arme de son compère, que j'avais déjà envoyé au tapis. J'ai lancé ma clé et lui ai ôté le bras droit avant qu'il ne
puisse tirer. J'ai alors récupéré l'arme qu'il avait ramassé et l'ai canardé jusqu'à ce que son corps entier se
transforme en pièces détachées. Alors que j'imaginai le combat fini, les deux robots qui étaient entré dans le bâtiment
en sortirent, mais ils avaient un Lombax avec eux, chacun le tenant par un bras.

-Non! Lâchez-moi! Qu'est-ce que vous me voulez?!

Je reconnaissais ce Lombax. Il faisait partie du Conseil, il était présent hier. Soudain, lorsque l'un des robots me
vit à côté de ce qu'il restait ses collègues et une arme à la main, il lâcha le bras du Lombax, laissant l'autre robot
faire le boulot.

-Occupe-toi de lui et amène-le auprès du Docteur. Je vais m'occuper de ce Lombax.
-Tu rêves, mon grand. Mais essaie toujours…

Il sortit de son dos une arme et me tira dessus, je n'ai pas attendu plus longtemps avant d'en faire autant.
Mais contrairement à lui, j'ai réussi à toucher ma cible… Et en pleine face! Il en advint de même pour le preneur d'otage.

-*Essoufflement* Merci… Merci infiniment… Ratchet, c'est ça?
-Oui, et vous?
-Maeri… Oh bon sang… Mais qu'est-ce qui se passe?!
-C'est ce qu'on essaie de savoir. Avez-vous une idée de pourquoi les sbires de Zardius voulaient vous enlever?
-Ils… Ils m'ont dit que je devais les suivre jusqu'au Conseil. J-J'ai refusé et ils m'ont emmené de force.
Heureusement que vous étiez là…
-Pourquoi là-bas?
-Je sais pas… J'étais trop paniqué…
-Bon OK. Restez à l'abri, on va revenir dans un moment.
-Quoi?… Non attendez! Ne partez pas…
-Ecoutez, vous êtes en sécurité pour le moment. Ça ne me plaît pas non plus, mais d'autres vies sont en danger.
Rejoignez votre famille et…
-Je n'ai plus de famille… Depuis longtemps…
-Je… Désolé…
-Ce n'est pas grave… Vous ne pouviez pas savoir. Allez-y. Faites ce que vous avez à faire. Bonne chance.

Nous avons donc laissé le conseiller à son sort et nous sommes parti en direction du Conseil. Et pourtant si…
Je savais… Je n'en avais pas réellement pris conscience, mais tous ces Lombax, qui semblaient si heureux,
cachaient les même blessures que moi. Tous avaient dû fuir leur planète, leur foyer, et tous y avaient perdu des
êtres cher. Moi, j'ai perdu mes parents, mais certains ont dû perdre un frère, une soeur, une femme, un mari,
un enfant, ou parfois tout… La vie qu'ils menaient… Avait été détruite. Ce qu'ils étaient… Leurs racines,
leurs familles, ce qu'ils avaient accompli et ce qu'ils voulaient accomplir… Non. Je ne dois pas me laisser
distraire maintenant. Je dois rester concentré sur mon objectif. Plus nous avancions, plus l'horreur s'emparait
de moi. Les rues étaient jonchées de débris, de carcasse robotiques et de corps… Pas un seul mètre carré n'était
pas entaché de rouge. Ce rouge, qui ruisselait ou encore se concentrait pour former des flaques, et qui recouvrait
chaque corps d'homme, de femme et d'enfant… J'étais dégoûté. Non par l'horreur qui se trouvait sous mes yeux…
Mais par l'idée qu'un homme ait pu souhaiter ce genre de chose et que ça l'amuse de voir ce spectacle macabre.
J'eu un haut-le-coeur, je me forçais de ne pas vomir.

-Ratchet, tu te sens bien?
-Non… Non je crois pas trop Clank…
-On ne peut plus rien faire pour eux, malheureusement. Nous devrions continuer à avancer.

Je levai légèrement les yeux vers l'horizon, on arrivait à apercevoir de la fumée et des bâtiments en flamme.
Seul le Conseil semblait encore presque intact. Une autre explosion survint, puis un bruit d'écroulement.
Je ne parvenais pas à le voir, car cela se passait à l'autre bout de la ville. Mais je devinai que les larbins de
Zardius venaient encore de causer la mort et la souffrance. Tout en regardant derrière moi, je dis à Clank:

-Pourvu que Talwyn et Qwark s'en sorte bien…
-Ratchet! Planque-toi!
-Hein?!

Dans le ciel, apparu un vaisseau, plus petit que ceux qui bombardaient la ville. Il passa juste au dessus de nous,
mais il ne nous repéra pas (même si je suis resté planté au milieu de la rue comme un ahuri).

-On dirait qu'il se dirige vers le Conseil.
-Alors il faut qu'on se dépêche!

Au bout de quelques minutes de course à pied et de rues toujours plus ensanglantées, nous arrivâmes au Conseil.
L'endroit était gardé par une vingtaine de robots, sans compter ceux qui étaient à l'intérieur. Le vaisseau que
nous avions aperçu plus tôt avait atterri ici. Une navette se posa à quelques mètres de l'entrée principale.
En sortit un Lombax, menotté, et qui s'étala sur le sol, puis un robot qui le menaçait avec son arme tout en
lui disant:

-Levez-vous immédiatement.
-M-mais je n'ai rien fait… Pourquoi vous faites ça?…
-Le Docteur nous nous a donné des ordres. Levez-vous.

Le Lombax se releva péniblement, manqua de chuter à nouveau, puis finit par entrer au Conseil et enfin les portes
se refermèrent. Je continuais à scruter les alentours, à la recherche d'une faille dans la surveillance des soldats.
Mais rien.

-Il semblerait que Zardius tienne à laisser certains Lombax vivants…
-Ouaip. Je sais pas ce que ce taré veut leur faire, mais je le laisserai pas s'en tirer aussi facilement.
Prêt pour la baston, vieux?
-Je ne pense pas qu'attaquer de front soit une bonne idée.
-Non. Mais c'est la seule qui nous permettra de secourir les Lombax à temps.

Je pris ma clé et mon courage à deux mains. Je me lançai alors dans une de ces attaque suicide dont j'ai le secret.


Quelques minutes plus tôt:

Alors que la ville Lombax venait tout juste de sombrer dans le chaos, un petit vaisseau se posa à côté du Conseil
Lombax, symbole de la foi inébranlable des Lombax envers la justice et l'égalité. Hélas, ce symbole venait de subir
l'attaque des troupes du Docteur Zardius. Le toit fut à moitié éventré et des gardes surveillaient les alentours.
De ce vaisseau en sortit Zardius, qui arborait un sourire de satisfaction.

-Bonjour monsieur.
-Oui oui c'est ça. Alors, où en sommes-nous?
-Le secteur Est est sous notre contrôle, monsieur.
-Et le secteur Ouest?
-Nous avons malheureusement affaire à une plus grande résistance que prévue. Mais les Lombax ne pourront pas tenir
très longtemps.
-Parfait! Puisque la situation semble maîtrisée, je vais pouvoir aller revoir mes vieux amis!

Zardius se dirigea vers la porte principale du Conseil. Deux Z-bots lui ouvrirent, et Zardius entra en levant les bras.

-Salut les copains!

À l'intérieur du bâtiment, où se côtoyaient décombres et décorations souillées, une vingtaine de Lombax étaient
mis à genoux, les mains menottées. Une quinzaine de Z-bots maintenaient leurs armes braquées contre eux, prêt à
tuer au moindre signe de menace ou de désobéissance.

-Oh je vois que presque tout le monde est là! Il y a les pourris du gouvernement, les crétins du centre de recherche
avancé Lombax qu'on n'avait pas réussi à buter sur Fastoon, et enfin les grands militaires de mes deux…
Ça fait si longtemps! J'en ai des frissons partout!…

Tous les Lombax regardèrent Zardius. Certains étaient terrifiés, d'autres eurent les yeux rempli de haine.

-Tu ne crois pas que tu en as déjà assez fait, espèce de malade!?

Zardius se tourna vers le Lombax qui venait de s'adresser à lui. Il le regarda et pointa un doigt vers lui,
puis l'agita tout en le rapprochant de son visage.

-Je me souviens de toi! Haha! Kragoh, c'est ça, hein? On bossait ensemble sur le… Le "Grand Projet"! Oh mais dis-moi,
comment va Mérisa? Ta petite femme?
-Elle est morte, enfoiré!
-… Ah ben oui c'est vrai! C'est même moi qui l'ai butée! Hahaha!

Zardius tourna le dos à Kragoh, fit quelque pas puis s'arrêta.

-Euh juste une chose…

Zardius se retourna, pointant un pisto-laser sur la tête de Kragoh.

-J'aime pas trop qu'on m'insulte.

*PTIUUUW*! Kragoh s'effondra, son sang se répandant sur le sol.

-Hahahahaha! Voilà pourquoi vous êtes tous ici chère amis! Aujourd'hui enfin, justice sera rendue! Moi, le génial
Docteur Zardius, vais faire tomber la glaive de la justice… Sur vos petites têtes poilues! Vous m'avez tout pris,
alors moi… Je vous prend tout! C'est MA justice qui a cour, bande de vermines! Plus la vôtre!

Les portes du bâtiment s'ouvrirent de nouveau. Un Lombax y entra en tombant, le robot qui le suivait le remit
à genoux.

-Nous vous amenons le conseiller Dimitri, monsieur.
-Dimitri… Ça ne me dit rien. Montrez-moi.

Zardius s'approcha de Dimitri, qui gardait la tête baissée. Zardius lui prit alors le menton, afin de bien voir
son visage.

-Un jeune… Pas étonnant que je ne le connaisse pas. Pourquoi me l'avez-vous amené?
-Vous nous avez ordonnez de capturer et de vous amenez tout les membres du Conseil. Et ce Lombax fait partie
du Conseil.
-Mouais… Bon ben, mon grand, vu que je ne te connais pas, je ne te jugerai pas comme tes petits copains.
Mais j'ai d'autres projets pour toi, donc on va quand même te garder. D'accord? Hé ho?

Dimitri ne répondait pas. Il était trop apeuré et trop confus que pour réfléchir normalement.

-Pfff… La barbe! Tant pis. Alors où en étais-je?… Ah oui! J'étais sur le point de rendre justice.

Zardius tenait son pisto-laser braqué contre ses victimes. Il s'arrêta en face d'un Lombax et cacha ses deux
mains derrière son dos. Il s'accroupit pour mettre sa tête à la même hauteur que celle du Lombax.

-Toi, c'est Laubo, me trompe-je? Non. Alors Laubo… La gauche ou la droite?
-…Pi-pitié…
-La gauche ou la droite!
-D-droi-ate…

Zardius se releva, et tua d'un tir dans la tête le Lombax situé à la droite de Laubo.

-Tu vois? C'était pas si difficile…

Soudain, des tirs se firent entendre à l'extérieur. Cela dura 5 minutes, puis plus rien. Zardius envoya un Z-bots
à la porte pour s'assurer de ce qu'il se passait. Le soldat obéit sans discuter, mais à peine eut-il ouvert la porte,
qu'un tir bien placé le débarrassa de ce qui lui servait de tête. Les portes se sont alors grand ouvertes.


J'avais finalement réussi à entrer. Mais je ne m'attendais pas une seule seconde à ce qui se tenait devant mes yeux.
Des robots, des Lombax terrifiés, deux morts et Zardius. Ce salopard était donc ici. Je ne vais pas laisser passer
cette chance.

-Je ne pensais pas te revoir si tôt, Ratchet.
-Je suis plutôt du genre matinal… C'est fini Zardius. Vous allez vous rendre sans faire d'histoire.
-Sinon quoi? Tu vas me tuer?
-J'aimerais bien, mais non. Tu seras juger pour tout ce que tu as fait.
-La seule personne innocente dans cette pièce, c'est moi! Pas tes camarades velus!
-Relâchez-les. Maintenant!
-…Hehe… Bien-sûr.

Zardius jetta son arme à terre et leva les bras. Je crus pendant un instant qu'il se rendait. Mais au moment où il
claqua des doigts, je compris que j'avais commis une erreur. Les quelques gardes restant, se mirent à tuer tous les
Lombax encore en vie. Excepté le plus jeune d'entre eux, qui poussa un cri d'effroi.

-Nooon!!!
-Wahahahahaa!

J'ai frappé de toute mes forces sur ses ordures en métal. J'ai pris soin de n'en laisser aucun en service.
Je rageais. je n'avais encore jamais ressenti autant de haine pour quelqu'un. Ce… Monstre… Qui restait
sans rien faire, les mains en l'air. Je poussai un grognement et bondis sur lui. Je me suis finalement retrouvé
sur lui, ma clé tenue à deux mains et posée sur le cou de Zardius. Comme si je voulais l'étrangler.

-Je vais… Je vais te tuer!!!
-*Kof* Je ne pense pas, non…
-Donne-moi une seule bonne raison!
-Pour commencer *kof* on sait tous les deux que tu ne ferais jamais ça… Et puis, si tu veux revoir ta petite
copine, tu as tout intérêt à me laisser en vie.
-Quoi?…
-Votre *kof* *kof* petit numéro larmoyant hier soir… Ça m'a presque donné envie de pleurer…
Hahahaha *kof* houhou!
-Talwyn… Qu'est-ce que tu lui as fait!?
Moi? Rien… Mais mes Z-bots en revanche… Je ne peux pas te garantir qu'elle soit toujours en un
seul morceau.

J'ai serré mon poing et ai adressé à Zardius un uppercut en pleine face. Je me relavai ensuite et couru jusqu'au vaisseau
garé à l'extérieur.

-Ratchet! Non! On doit arrêter Zardius.
-Il faut que je la sauve, Clank! Il faut que je la sauve!!!

J'ai décollé et ai volé à toute vitesse en direction de l'Ouest. Au fond de moi, je priais pour ne pas arriver trop tard.
Je refusais de la laisser mourir comme j'ai fait avec mes semblables. Après quelques minutes de vol, nous avions enfin
rejoint la partie Ouest de la ville. Un petit groupe Lombax semblait tenir tête aux troupes de Zardius.

-Ils sauront peut-être où est Talwyn.

J'ai attendu de survoler les troupes de Z-bots pour sauter du vaisseau. J'ai atterri en douceur juste derrière eux
(heureusement que j'ai pris la peine de réviser Clank hier soir, sinon je ne serais plus qu'une crêpe). Le reste ne
fut pas très compliqué. J'ai éliminé une bonne partie des robots avant d'être rejoint par les Lombax qui, voyant
que les Z-bots semblaient avoir quelques problèmes, en profitèrent pour attaquer. Après la bataille, Dhergo, suivit
de Qwark, me vint à ma rencontre.

-Je ne sais pas comment vous avez fait… Mais merci. Vous avez sauvé la vie de toute mon équipe.
-Merci. Qwark, où est Talwyn?
-Je ne sais pas…
-Comment ça tu ne sais pas!? Vous étiez sensé être ensemble.
-C'est ce qu'on à fait, mais ensuite on a croisé ces soldats qui avaient besoin d'aide. Elle devait mener une patrouille
par delà les débris pour prendre ces robots à revers, mais ils ne sont jamais revenu.
-Oh non… Oh non!

J'ai couru aussi vite que possible vers la rue jonchée de débris. Clank, qui s'était auparavant détaché de mon dos,
me disait de revenir. Mais je ne l'écoutais pas. Je n'avais pas envie de l'écouter. Tal était en danger et je devais
la sauver. Tout en courant, je regardais autour de moi, scrutant chaque coin de rue à la recherche d'une piste…
Quelque chose qui me permettrait de savoir où elle est passée, dans quel bâtiment, dans quelle rue. C'est alors que
je suis tombé sur une équipe de Lombax, mais ils étaient tous morts. Pourtant aucune carcasse de robot ne traînait
dans le coin. Mais en regardant de plus près, j'ai constaté quelque chose d'étonnant. Il n'y avait pas la moindre
trace de tirs ou de brûlures sur les corps. Leurs armures et leurs casques semblaient avoir été fracassés.

-Tu cherches quelque chose, rongeur?
-Quoi?

J'eu à peine le temps de me retourner, qu'un gros robot me saisit par la gorge. J'essayais de me dégager, je frappais de
toutes mes forces avec ma clé, mais rien à faire: sa poigne était trop forte et sa carcasse trop épaisse. Il s'empara
de ma clé et la jeta au loin.

-Tu dois être le fameux Ratchet dont on m'a parlé. T'es venu pour ta petite copine, c'est ça? T'as pas de bol, je l'ai
déjà confiée à mes copains.

Il me brandit en l'air, puis me renvoya violemment au sol. Il relâcha alors quelque peu sa prise, j'en profitai pour m'extirper.

-Le Docteur m'a demandé de pas te tuer. Mais je crois que je vais quand même te briser quelques os!

Il utilisait ses poings comme des masses, avec lesquelles il faisait trembler le sol (et moi, je l'avoue). Le combattre
à découvert serait du suicide, je me suis donc réfugié dans un bâtiment presque en ruine. Il aura moins de chance de
m'avoir dans des espaces étroits. J'ai piqué un sprint en direction dudit bâtiment, mais ce pot de colle ne me lâchait
pas d'une semelle. Alors que je faisais tout mon possible pour zigzaguer entre les débris et les foyers de flammes,
le balourd passait à travers tout: murs, feu, toit… Mais à un moment donné, je me suis retrouvé acculé dans une pièce
sans issue. Je me mis dos au mur, attendant la raclée qui m'était destinée.

-Tu peux plus t'enfuir boule de poil! Tu veux que je commence par les jambes ou par les côtes?.

Sa main s'approchait de moi, elle n'était plus qu'à quelques centimètre de mon visage. C'est alors qu'un bruit sourd se
fit entendre et que le robot figea son geste: *KRRRRAAK!* J'ai regardé au dessus de moi, et c'est là que je compris:
en démolissant les murs et le plafond, cet idiot avait détruit le peu de structure qui permettait à ce bâtiment de
tenir debout. Le plafond commençait à s'écrouler. C'était ma seule chance de m'en sortir. Je suis passé entre
les jambes du robot et ai foncé vers la sortie.

-Où tu vas comme ça? Reviens tout de suite, sale rat!

Ça n'a pas traîné. Le molosse s'est remis à me poursuivre, mais il était nettement désavantagé de par sa taille et de
par le bâtiment qui s'écroulait sur lui. Mais malgré cela, il arrivait à réduire l'écart entre nous. Lorsque je n'étais
plus qu'à quelques mètres de la sortie, une énorme plaque de béton tomba; si je ne faisais pas vite, s'en était fini
de moi. J'ai donc réalisé un ultime saut afin de m'échapper avant que la plaque de béton ne me barre le chemin. Je réussis,
mais quelque chose attrapa mon pied droit et mit fin à mon saut. Certainement la grosse brute, j'ai bien cru que j'allais
mourir. Mais au lieu d'être attiré vers l'arrière, je suis simplement tombé lourdement au sol. Je me suis retourné et je
vis un bras sans corps agrippé à ma cheville. Le robot avait fini par me rattraper mais la plaque de béton lui avait
coupé le bras et la sortie. Puis j'entendis un autre bruit: le bâtiment était en train de tomber en miettes. J'ai secoué
mon pied pour me débarrasser de ce boulet, et ai filé me mettre à l'abri. Lorsque tout fut terminé, j'étais recouvert de
poussière et de crasse. Je me secouais donc tout en voyant Clank et Qwark, accompagnés des Lombax, venir à mon secours.

-Ratchet, il faut que tu arrêtes de partir sans nous attendre.
-J'essaierai, Clank.
-Où est Talwyn?
-Elle a été emmenée. Zardius a envoyé ses sbires pour la capturer.
-Euh Ratchet, tu as un truc dans le cou…

J'ai frotté mon cou avec ma main et je sentis en effet un truc bizarre… Je l'ai enlevé et l'ai porté à ma vue.

-Un mouchard… Ce sale type avait placé un mouchard sur moi!
-Alors… Zardius entendait tout?
-Oui tout! Notre plan, ce que nous avons raconté, moi et Tal… Sale type! Il va me le payer!

J'ai broyé le mouchard dans ma main et ai laissé tomber les débris. Ensuite Dhergo me tendit ma clé.

-Je crois que c'est à vous…
-Ah oui merci. Qu'est-ce qu'on fait maintenant?
-On rassemble les blessés et les survivants, ensuite nous ferons évacuer la ville.
-Mais et Talwyn?
-Je regrette, mais votre amie devra attendre. Nous devons d'abord nous occuper des citoyens.
-Oui… Je comprend…

Dhergo ordonna à ses soldats de se disperser à la recherche de survivants ou de Z-bots qui seraient resté dans le coin.
Nous nous sommes finalement retrouvé tous les trois: Clank, Qwark et moi. Clank posa sa main sur mon bras.

-On la retrouvera, Ratchet. Je te le promet.
-Un peu qu'on va la retrouver!… Il y aura des robots mortellement armés aussi?…
-Oui Qwark, il y en aura… Il y en aura beaucoup même… Mais nous les vaincrons!

Et c'est dans cette prodigieuse ville, maintenant devenu un champ de débris et de mort, que j'ai regardé les vaisseaux de
Zardius partir. Ils avaient accompli leurs méfaits, maintenant ils s'en allaient sans se retourner, sans remords.
Tiens… On dirait que le soleil se lève…



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