Ratchet & Clank: Attacks confusion - Chapter 24

Author: Skrunch

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Bon, je me suis enfin décidé à reprendre et finir cette fiction. Comme plusieurs fois expliqué, ce chapitre sera l'un des derniers à être aussi long. C'est un chapitre entamé avant que la fiction ne soit stoppée.
Si je ne l'ai jamais publié avant, c'est que j'ai trop longtemps hésité sur la tournure qu'il prend. C'est beaucoup de blabla sur quelque chose qui ne semble pas en rapport avec la fic, c'est bien sûr faux ! Mais je ne pouvais pas continuer l'histoire en faisant l'impasse sur ce chapitre.
J'espère que le récit ne paraîtra pas trop lourd, ni à côté de la plaque.
Si jamais des détails vous chiffonne, n'hésitez pas à m'en faire part, je tacherais au mieux de vous aider à y voir plus clair. emoji

Sur ce, bonne lecture!




Chapitre 24 : Il était une fois…


- Vous avez connu les lombax ? demanda Ratchet.
- J’en déduis que, vous, non ! Dommage.

Ratchet resta sans voix. Le général lut dans ses pensées et répliqua.

- « Les lombax » au lieu de « nous » pas besoin d’avoir la tête d’Einstein pour comprendre que vous ne les connaissez pas plus que moi. Le général marqua une pause, puis ajouta. Mais j’en oublie les bonnes manières, il s’approcha en tendant sa main à Ratchet. Général suprême Brynnse, neuvième du nom, chef des armées Brynnse, ainsi que dirigeant et représentant planétaire de l’espèce humaine.
- Ratchet, répondit le lombax, qui ne savait pas trop quelle attitude adopter face à son interlocuteur, puis il décida de passer tout de suite à l’attaque. Vous semblez déçu que je ne connaisse pas les miens.
- Il est vrai que j’aurais aimé être en présence d’un vrai représentant de votre race.
- Pourquoi les lombax vous intéressent-ils tant ?
- Il fut un temps où lombax et humains combattirent ensemble pour défendre la galaxie, mais cela fait si longtemps qu’ils nous ont quittés.
- Quand on cherche à dominer la galaxie, il faut s’attendre à perdre ses alliés, rétorqua le lombax.

Le général se mit à rire. Un rire qui fit frissonner Ratchet.

- Dominer la galaxie ! Où avez-vous entendu de pareilles conneries ?
- Les résistants avec qui j’étais enfermé.
- Je vois. J’ai néanmoins le regret de devoir contredire la version des faits qu’on vous a donnée. Vous vous trouvez sur une colonie humaine, approuvé par le conseil galactique dont 98 % de ses membres n’appartiennent pas à l’espèce humaine. Notre intervention militaire sur cette planète est parfaitement justifiée et légitime. Cette colonie a été attaquée, nous ne faisons que défendre nos colons qui y habitent.
- Vraiment ?
- Croyez ce que vous voulez ? Si je devais mentir, je ne m’embêterais même pas à vous parler et je vous ferais enfermé, voire fusillé.
- OK, vous marquez un point. Pourtant, le mépris que portent vos hommes aux autres races me laisse perplexe.
- Oui, je sais. Mes hommes ne donnent pas une très bonne impression à l’égard des races non humaines, mais vous devez comprendre que ces attaques contre nos colonies ont fait ressortir un sentiment de haine envers les races extra-terrestres.
- Il y a bien une raison pour laquelle, on s’en prend uniquement à votre race, je me trompe ?
- C’est une très longue histoire, mais sachez qu’elle n’est pas directement de notre fait, enfin plus ou moins. C’est un peu trop complexe à expliquer en deux phrases.
- Dans ce cas, si vous étiez vraiment allié aux lombax. Pourquoi sont-ils partis ? Et pourquoi, personne ne m’a reconnu, avant vous, si vous étiez si proche des lombax ?
- Cela fait prés de 60 années terrestres que les lombax sont partis. Mon grand-père a été le dernier à les connaitre. Ils ont été les plus touchés par cette guerre, avant que nos colonies ne soient à leur tour touchées. Leur départ, bien que justifié, est mal passé au sein des armées Brynnse, mais aussi du Conseil galactique qui a vu dans ce départ, une preuve de lâcheté. Si bien qu’aujourd’hui, la galaxie les a totalement effacés de sa mémoire.
- Pourquoi s’être attaqué aux lombax ? Je n’ai pas saisi les raisons de cette guerre.
- Comme je vous l’ai dit, c’est complexe. Personne ne le sait vraiment, ou plutôt, vous obtiendrez toujours un nouveau discours d’une personne à l’autre, mais je peux vous donner la mienne. C’est un humain qui est derrière tout ça. Ces intérêts sont personnels, il cherche à me renverser, pour prendre ma place et soumettre sa doctrine à la galaxie. Mais vous noterez que ce genre de discours n’est pas vraiment très éloquent pour recruter des mercenaires extra-terrestres à sa cause, n’est-ce pas ? Alors, il utilise en argument la menace que représentent les armées Brynnse pour la galaxie. Ces arguments sont fondés, je dois l’admettre ; les humains ne représentent que 2 % du conseil, quand aux armées Brynnse, elles en représentent aujourd’hui, 90 % des forces militaires de la galaxie. Nous n'aurions aucun mal à renverser le Conseil et prendre le contrôle de la galaxie, si je l’ordonnais.
- En effet, ce n’est pas très rassurant. Mais comment un simple homme peut-il espérer prendre votre place. Je suppose que vos armées resteront toujours loyales envers vous.
- C’est beaucoup plus compliqué que ça. Je risquerai de devoir trop entrer dans les détails et j’aurais souhaité en savoir plus sur vous, avant. Comment en êtes-vous arrivé à vous retrouver dans ce merdier, car si j’ai bien saisi, vous ne faisiez pas partie des troupes ennemies ?
- Les apparences sont trompeuses, ironisa Ratchet, qui ne voulait pas se confier à n’importe qui.
- Je suis sérieux.
- On ne peut rien vous cacher. Je suis arrivé par un portail de téléportation au milieu de votre champ de bataille.
- Un portail ? D’où veniez-vous ?
- Une station, non loin de la planète Todano dans la galaxie de Bogon.
- Bogon ?
- Vous connaissez ?
- Non ! J’ignorais qu’il pouvait exister d’autres galaxies « habitées ».
- Et moi, j’ignore toujours où je suis.
- À part le nom de la planète, Amaterasu. Je crains que je ne puisse vous aider davantage. Où se trouve ce portail ?
- Malheureusement, il a été détruit par une ogive avant que vos hommes ne me fassent prisonnier.
- C’est fâcheux ! Quelle était la raison qui vous a conduit à utiliser ce portail ?
- C’est une longue histoire.
- Je vois que vous n’êtes pas très bavard.
- C’est un interrogatoire ?
- Non, je cherche juste à comprendre pour pouvoir vous aider, on ne prend pas un portail sans connaitre sa destination.
- En faite, il s’agissait d’un accident, j’étais avec… Clank !
- Clank ?
- Oui, c’est mon ami. On a été séparé quand vos hommes m’ont capturé. Ils l’ont emmené chez un certain Francis.
- Le chef mécanicien ? Pourquoi l’aurait-il emmené là-bas ?
- C’est un robot.
- Ah ! Je vois. Il aurait fallu le dire tout de suite. Soldat !

La sentinelle postée à l’entrée rentra immédiatement dans la tente.

- Un problème, mon général ? demanda le militaire, prêt à pointer son arme sur le lombax.
- Aucun. Allez me chercher le chef mécanicien et demandez-lui de ramener tous les effets de M.Ratchet.
- Bien mon général !

Le soldat sembla déçu de la demande du général et quitta la tente. Peu de temps après le mécano rentra dans la tente.

- Vous m’avez fait demander, mon général.
- Oui. Avez-vous rapporté les affaires de M.Ratchet ?
- Parfaitement, mon général.

Le chef mécano déposa Clank et l’Oméga Découpétoire sur la table. Ratchet s’approcha de Clank.

- Clank ! Ça va, mon vieux ?

Mais le robot ne réagit pas.

- Vous n'avez touché à rien ? demanda le général.
- Non, je n'ai pas eu le temps de me pencher dessus. Le mécanicien regarda attentivement Ratchet en train de manipuler la boite d’acier, attendant de voir ce qu’il allait se passer.
- Merci, vous pouvez disposer, ordonna le général qui avait remarqué les intentions de Francis, le mécano s’exécuta immédiatement et quitta la tente.
- Clank ? Réponds-moi, supplia Ratchet.
- Très bien, Ratchet.

Le général s’approcha pour observer Clank de plus près.

- Clank, je te présente le général Brynnse. Général, voici mon ami, Clank.
- Fascinant… une technologie lombax ?
- Non, mais il est vrai qu’il est unique.
- Je vois, néanmoins il faudra rester discret sur votre existence, Clank.
- Pourquoi ? demanda Ratchet.
- Car les lois galactiques interdisent toute utilisation de drone ou d’ordinateur doué d’une intelligence artificielle.
- Pour quelle raison ?
- Cette loi date de bien avant, l’arrivée des humaines sur la scène galactique. La galaxie a déjà été victime d’une rébellion d’IA, alors elles ont été détruites et interdites pour éviter tout incident à l’avenir.
- Je ne vois pas quel danger représentent les robots, protesta Ratchet.
- Il a raison, Ratchet, intervint son compagnon. Ce n’est que de la prévention.
- Mais, il ne peut exister une société sans robots, ni assito-ligne.
- Apparemment si, pour cette galaxie.
- Croyez-moi, Ratchet, je comprends votre réaction. Ça n’a pas été facile pour nous d’abandonner nos projets de recherche sur la création de droïdes d’assistance, mais nous sommes obligés de nous plier aux exigences du conseil.
- C’est tout de même stupide.
- Et je devrais renverser le Conseil pour supprimer cette loi ? ironisa le général.

Ratchet resta sans voix. Force de constater qu’il avait raison.

- Ne vous en faites pas général. Je me ferai discret, pas besoin de créer un second conflit interespèce pour ça.
- Heu… Clank. Comment tu sais pour…
- Braindy m’a fait un débriefing en arrivant ?
- Ah oui! J’avais oublié que vous ne vous lâchiez plus ?
- Pardon, mais qui est Braindy ? demanda le général.
- Ça risque de ne pas vous plaire.
- Bonjour, Général Brynnse ! Salua l’armure.
- Impressionnant ! Une armure multifonction avec ordinateur de bord intelligent. Vous êtes sacrément bien entouré et… équipé.

Le général saisit le fusil. Premier point, il fut étonné par poids de l’arme.

- J’ose admettre sans l’essayer que cette arme de précision est puissante. Technologie lombax ?
- Encore perdu.
- Incroyable, je suis abasourdi par l’avancée technologique de votre galaxie, Ratchet. C’est à cause de toutes ces contraintes qu’impose le Conseil que nous freinons nos possibilités d’acquérir des technologies aussi puissantes que celle des lombax. Mais vous pouvez reprendre votre histoire maintenant que Clank nous a rejoints, dit le général après être retourné s’assoir. Ratchet fit de même.
- Oui, alors nous tentions d’arrêter un homme qui a construit une arme capable de raser des planètes entières, au sens propre du terme.
- Vraiment ? Je n’ose pas imaginer cette arme en termes de grandeur et de sa puissance.
- Je ne vous le fais pas dire, mais ce qui est troublant, c’est que cet homme vous ressemblait.
- Me ressemblait ?
- oui, enfin il semblait appartenir à votre espèce.

Le général resta songeur.

- Qu’entendez-vous par « rasé » ?
- Dans le sens, la dissolution de toute matière en surface.
- Cette arme détruit ou téléporte la matière ?
- D’après ce que l’on sait, elle l’a téléporterait. Pourquoi ?
- Vous n’aviez jamais rencontré d'humain avant lui.
- Non, c’était bien la première fois que je rencontrais un membre de votre espèce, s’il en fait bien partie.

Le général se leva et resta un moment à regarder l’horizon comme si la toile de la tente n’existait pas.

- Un problème, général ? demanda Ratchet.
- J’ignore s’il s’agit bien de la même personne, mais un de nos anciens scientifiques est aujourd’hui recherché pour avoir provoqué une tragédie suite à une expérience ayant mal tourné. Il a disparu après la tragédie. Il travaillait, je crois, sur un projet de dématérialisation des atomes, ou un truc du genre.
- Alors il doit surement s’agir de lui.
- Nous ne sommes sûrs de rien, mais je vais demander qu’on me ressorte le dossier.

À cet instant, un soldat rentra dans la tente faire son rapport.

- Mon général, tous les secteurs à risque ont été passés au peigne fin. Aucune trace de poche de résistance, de plus, des vaisseaux ont tenté de quitter la planète, certains ont pu être interceptés, mais les autres sont parvenus à passer.
- C’est sans importance, ils rapporteront leur échec à Devor. Autre chose ?
- Nous serons prés à décoller dans 30 minutes.
- Parfait. Dites au Commandant Williams de programmer notre prochaine destination, Illium, et qu’on me sort le dossier de l’affaire Corscosun.
- Bien, mon général !

Le soldat quitta la tente. Le général retourna s’assoir.

- On a encore du temps. J’ai fini avec mes questions pour l’instant. Je suis disposé à entendre les vôtres, si vous en avez.
- L’affaire Corcosun ?
- Le nom de la planète, où la tragédie s’est produite, je n’ai plus les détails en tête, mais avec les dossiers, nous serons vite fixés.
- J’aimerai parler des lombax dans ce cas, si ça ne vous ennuie pas.
- Je ne connais que ce que j’ai appris. Malheureusement, cette partie de leur histoire est intimement liée à celle des armées Brynnse. Sans le fil conducteur, vous ne comprendrez pas grand-chose.
- Vous avez dit qu’on avait du temps.
- OK, comme vous voulez, mais pour cela il faut remonter à l’origine des Brynnse, bien avant que l’homme ne voyage dans l’espace. Tout commence par la naissance du général Brynnse premier du nom en 2015 sur Terre, notre planète d’origine, sachant qu’aujourd‘hui nous sommes en années terrestres en 2452, si j’ai bonne mémoire.
- C’était il y a longtemps.
- Très. À cette époque, François Dupond, de son vrai nom, a vécu dans la rue, ces parents ont été expulsés de chez eux alors qu’il n’avait que 5 ans. En ce temps, la vie était extrêmement dure, l’humanité était au bord de la rupture, il n’y avait que deux classes ; les riches et les pauvres, et impossible de passer d’un autre coté. Vous étiez riches, vous le restiez, vous étiez pauvres, vous le restiez, point. Cette situation était du, à la succession de crises financières, durant lesquelles, les hauts cadres se sont enrichis, alors que les classes moyennes ont sombré dans la pauvreté à cause de l’augmentation des ressources vitales. Et c’était partout la même situation, notre planète sombrait dans la décadence, où 2 % de la population se partageait, les 97 % des ressources de la planète. Tous les gouvernements restaient sourds aux appels à l’aide de leur population, puisque c’était les riches qui gouvernaient ces états, censés être démocratiques. Bref, revenons à Brynnse, à cette période, l’école était toujours obligatoire, même si elle ne vous laissait pas la possibilité de réussir, si vous n’étiez pas le premier de la classe. C’était le cas de Brynnse, à la fin de son cycle scolaire, il n’était pas assez bon pour espérer une bourse très dure à avoir pour continuer en école supérieure réservée à ceux qui avaient de l’argent qu’ils soient bons ou mauvais. Ces parents arrivant à peine à vivre, ils ne pouvaient verser un centime pour la poursuite d’étude de leur fils, si bien que Brynnse qui était un enfant sérieux, sage et réservé, sans aucun problème avec la justice, décida de braquer une épicerie. Pas de chance, il fut cueilli directement par la police à la sortie. Lui qui avait volé seulement la somme qu’il avait besoin pour payer ces études ni plus, ni moins et avec une arme en plastique trouver dans une poubelle, il prit 2 ans de prison.
- Comment !
- Oui, j’ai bien dit 2 ans et ferme ! La justice était impartiale et surtout expéditive, la criminalité était en pleine explosion. Les prisons étaient tellement surpeuplées que Brynnse ne fut même pas envoyé dans un centre de détention pour mineur, celui-ci étant plein à craquer, la seule place trouvée fut dans l’un des centres les plus sécurisés et pour cause, c’était le centre qui retenait les détenus les plus dangereux du pays.
- Ça a dû être dur.
- Très dur… Quand il a eu fini de purger sa peine, il était brisé moralement. Les adolescents comme lui ne faisaient pas long feu dans ces environnements, mais il avait réussi à se faire petit pour que les autres détenus ne fassent pas attention à lui.
Donc à sa sortie de prison, il apprit le décès de ses parents l’hiver qui avait suivi son incarcération, il n’avait jamais eu de visite durant son enfermement. Il tenta de trouver un travail, mais il fut rejeté à toutes ses demandes d’embauche, à cette époque il était très difficile de trouver un emploi, voire impossible, quand on avait un casier judiciaire. Finalement, c’est l’armée qui l’accepta, c’était des temps de tensions entre les pays, les crises et l’épuisement des ressources naturelles rendaient les relations entre les pays de plus en plus tendus, même entre allié, personne ne croyait à une troisième guerre mondiale, mais tout le monde s’y préparait plus ou moins, j’y reviendrais.
C’est ici que Brynnse trouva sa place, l’armée fut son seul refuge pour déchainer sa colère accumulée en prison. Mais ce n’était pas tout, en plus d’avoir trouvé sa voie, l’armée avait trouvé un de ces meilleurs éléments, en quelques mois, Brynnse, c’était différencié de toutes les autres recrues. Au final, un excellent tacticien, un combattant hors-norme aussi bien en maniement des armes qu’au corps à corps, ainsi qu’un homme respectable et vite respecté. Il est devenu un exemple de réussite, peu de gens connaissaient son passé, pourtant quand il est arrivé, il était maigrichon, une mine affreuse, tout le monde aurait pensé qu’il serait mort avant de finir son premier mois, pourtant 1 ans plus tard, il avait déjà mené plusieurs petites opérations à travers le monde, toutes couronnées de succès, il était un soldat surentrainé, capable de survivre dans les conditions les plus extrêmes. Il savait prendre les bonnes décisions en situations critiques, n’abandonnait jamais ses hommes, respectait ses supérieurs et respecté des hommes sous son commandement. En quatre années de service, il a gravi les échelons plus vite que n’importe qui, il était même convié à des opérations ou des réunions auxquelles il n’était pas censé pouvoir participer, mais il avait le respect de ses supérieurs et tous voulaient avoir son opinion avant de mener un combat. Malheureusement, ce succès ne dura pas, ses fantômes vinrent le hanter.

- Que s’est-il passé ? demanda Ratchet impatient de connaitre la suite.
- À chaque grade qu’il gagnait, il recevait plus d’hommes, mais aussi plus de responsabilités et la paperasse qui va avec. Il tenta un concours pour monter davantage, encourager par ses supérieurs, seulement si ses aptitudes pratiques étaient hors pair, les parties écrites fut pour lui un échec, qui avait connu 6 ans auparavant. Recalé plusieurs fois, il tenta de discuter avec le général qui était chargé de son dossier. L’entretient dérapa, quand le général, lui mit sur le dos, ses problèmes d’illettrismes, ce fut la goutte d’eau qui fit débordé le vase. Brynnse agressa son officier supérieur, mais d’autres officiers, arrivés à temps, l’empêchèrent de commettre l’irréparable.
Comme tu peux t’en douter, il fut condamné par la cour martiale à 10 ans de prison et il retourna dans la même prison. Le retour a été moins difficile à supporter, Brynnse avait changé, il lui a fallu 10 min pour être respecté.
- Qu'est ce qu'il a fait ?
- Il a brisé la nuque d’un détenu qui était considéré comme le chef, quand celui-ci est venu lui rappeler qui commandait. À partir de ce jour, Brynnse fut craint de toute la prison, il était, malgré lui, le nouveau chef. Il fit tout de même un mois d’isolement pour la mort du détenu, bien que cela fasse plaisir aux gardiens d’être débarrassés de lui. Brynnse sorti d’isolement et deux semaines plus tard, une portion d’enceinte vola en éclat. Le mur de la prison fut explosé par une bombe artisanale, des centaines de détenus s’évadèrent par la brèche. Tous furent rattrapés ou abattus. Tous sauf un!

- Brynnse…

- Exact ! Le plus drôle dans cette évasion, c’est que Brynnse n’est pas parti par la brèche qu’il avait ouverte, mais par la grande porte, après avoir récupéré l’uniforme d’un gardien, et avoir profité de la traque pour se tirer en douce.
- Il était doué !
- Et ce n’est pas fini ! Les autorités n’ont remarqué la disparition de Brynnse qu’une semaine plus tard, l’identification du corps du policier rendu difficile à cause de l’explosion. Les autorités ont tout de même passé cette affaire au silence, certifiant que tous les détenus avaient été capturés ou abattus.
Au cours des 8 années qui suivirent, de nombreuses émeutes éclatèrent, provoquant l’évasion de plusieurs milliers de prisonniers, créant la panique dans le pays. Entre temps, de nombreuses banques et centres financiers furent braqués, au début en silence, puis plus tard par l’emploi de la violente. Personnes ne connaissaient l’instigateur de tout ce foutoir, mais 4 ans plus tard, Brynnse apparu volontairement sur une caméra de surveillance, les autorités ressortirent son dossier et mirent sa tête à prix, devenant en même temps, l’homme à abattre. Les braquages continuèrent pendant un an, puis plus rien. Au final, plus de 10 000 prisonniers évadés et près d’un milliard d’euros de dérobés.

- Le casse du siècle, quoi ?
- Tout à fait. Mais ceci n’était que le commencement… C’est vers 2044 qu’il sait enfin montré au monde, se faisant appelé « le Général Brynnse », menant une petite armée de 9000 soldats surentrainés. Il marcha sur Paris, la capitale du pays qui tomba en seulement 5 jours.
- 5 jours !!?
- L’impensable et l’impossible, oui ! Personne n’était préparé à ce genre d’attaques et encore moins qu’elle vienne de l’intérieur.
- Comment a-t-il fait pour se créer une armée.
- Où croyez-vous qu’il a dépensé son argent ? Il a acheté les armes auprès des gangs et mafias. Entrainés ses hommes, tous anciens détenus qui avaient une dette envers lui, dans des villages isolés en ruines, oubliés de tous, à cause des crises. Personne n’a rien vu venir. C’est à partir de cette année qu’a commencée le « Raz de marée Brynnse ».

Le général se leva et activa la table holographique. Une planète apparue.

- Il se proclama dirigeant de la France, continua le général alors que l’image holographie s’animait indiquant en surbrillance des bancs de terre. Puis il partit directement à la conquête des pays voisins. En trois mois, toute l’Europe était sous la coupe de Brynnse, une situation amusante sachant que chaque pays s’était préparé à une nouvelle guerre mondiale, mais qu'aucune armée n’avait su anticiper l’invasion des armées de Brynnse grandissante à chaque pays conquis.
- Comment était ce possible ? demanda Ratchet.
- Privilégié l’entrainement au nombre, c’est ce qui différenciait les armées Brynnses des autres. Il était dit que pour un soldat Brynnse tombé au combat, l’ennemie perdait 100 soldats. Et quand on regarde les rapports aujourd’hui, on n’était pas loin de la vérité. Les soldats Brynnse, depuis le début, passent par un cycle d’entrainement intensif, très exigeant. Ceux qui sont sur le champ de bataille maitrisent parfaitement le corps à corps et le maniement des armes et sont d’excellents tireurs en toutes situations. Les soldats qui ne répondent pas à ces exigences sont relayés aux positions défensives ou de surveillance, ou meurent d’épuisement.

Ratchet commençait à comprendre d’où venaient leurs réflexes.

- Cette force dont faisaient preuve ses armées, à permis à Brynnse, d’aller très loin. Il fut néanmoins ralenti face à la Russie. Le général indiqua l’immense superficie que représentait le pays sur la représentation holographique. La confrontation entre ces deux puissantes armées donna lieu à la création d’une ligne de front qui dura 3 ans sans qu’aucun camp n’arrive à prendre le dessus sur l’autre, le temps pour Brynnse de signer les accords de Paris, permettant aux pays européens de retrouver un gouvernement démocratique tout en restant sous la juridiction de Brynnse. Cette situation faillit mettre fin aux armées Brynnse, dont le monde entier y voyait comme une situation de déjà-vu, ou 2 siècles plus tôt, un empereur français avait lui aussi perdu son armée à la suite de la confrontation avec cette armée pour l’heure invaincue. Mais l’usure bénéficia davantage à Brynnse dont les pertes étaient minimes par rapport à l’adversaire, et une petite brèche permit à Brynnse de faire exploser le front russe et de prendre d’assaut la capitale, 2 mois plus tard, mettant fin à l’invincible armée de Russie. Les armées Brynnse étaient plus puissantes que jamais, écrasant l’année suivante la Chine, occupant le Japon et s’armant d’une flotte navale tout aussi redoutable. Il ne restait plus qu’un seul véritable adversaire qui se dressait devant Brynsse.

Ratchet avait en effet remarqué le dernier territoire non conquis de l’hémisphère nord.

- Qui était ?
- L’État Unis, la première puissance mondiale, première puissance militaire et économique. Autant dire « l’ennemi à abattre » pour Brynnse. Je ne vais pas vous détailler cette guerre, car elle fut très longue et très compliquée, entre les fronts d’usure et les accords de paix et de cesser le feu.

- Des accords de paix ?
- Cela n’était qu’un prétexte pour reprendre des forces, mais Brynnse était loin d’être un idiot et profitait de ces accords pour revoir sa stratégie et suivre ses autres théâtres de guerre dans le monde. Aux finales, Brynnse fini par faire plier son ennemi et un an plus tard, soit en 2059, il se proclama Général Suprême Brynnse, Chef et Dirigeant planétaires. Les pays non conquis se prosternèrent sans résistance, sauf quelques dictatures qui furent écraser les années suivantes.

- Des dictatures renversées par une dictature…
- C’est exact, mais une dictature moderne, où celui qui dirige ne le fait que dans l’intérêt de tous.
- Je ne vois pas trop la différence.
- Pourtant elle a existé. Avant même que Brynnse ne fasse plier les États-Unis, il avait repris le contrôle de la France pour y mener une politique plus « démocratique », réformant totalement la constitution et appliquant des milliers de réformes en une fois, ces réformes ont eu un impact direct sur les grosses fortunes et un impact très limité sur les pauvres. En 4 ans, les effets ont commencé à se faire sentir, avec une dette publique diminuant, une économie en relance, et 3 ans plus tard, Brynnse annonçait au monde entier que son pays enregistrait des bénéfices, plus de 50 ans de dette, résorbée en 7 ans ! Bien sûr, cet argent a pu être récupéré grâce à des taxes sur les grosses fortunes très importantes, souvent plus proche du vol que de simple augmentation de taxe. L’encre a coulé, il y a eu des protestations et des refus de payement, mais avec Brynnse aux commandes, il valait mieux faire profil bas. Des sièges sociaux ont été mis à sac, par les troupes de la répression fiscale.

- Qu’en pensaient les autres pays ?
- Du mal, mais aucun pays n’a jamais voulu défier Brynnse, même les États-Unis faisaient les sourds face à ce racket, en plein accord de paix.
- En clair, tout le monde le craignait.
- Tout à fait, mais pour le bien de tous, vous n’imaginez pas tout ce que Brynnse a fait pour son pays quand il a eu l’argent pour le réformer ; l’éducation, la sécurité sociale, l’aide aux pauvres, l’emploi, avec 0 dette, Brynnse pouvaient se permettre d’investir des sommes astronomiques, alors que tous les autres pays étaient toujours en pleine crise parfois au bord de la faillite et aucun ne se décidait à suivre l’exemple de Brynnse. Lorsque Brynnse mit la main sur les États-Unis, il a immédiatement remis les compteurs à zéro des principales bourses conquises, New York, Londres, Francfort, Hong Kong, Tokyo et Paris. Réduisant à néant, tout un système financier.
- Je n’ose imaginer l’ampleur du désastre économique, intervint Clank.
- Bien au contraire, c’est là que le génie Brynnse était impressionnant. Il a été capable de mettre fin à un système du jour au lendemain et alors que tout le monde pensait que l’on filait droit dans le chaos. Les armées Brynnse ont été là pour assurer le maintien de l’ordre, juste le temps que Brynnse réforme un nouveau système bancaire mondial. Ce n’est pas tout, Brynnse mit aussi fin aux conflits isolés dans le monde ; pirates, guérillas, terrorismes. Brynnse possédait le pouvoir et tous les moyens du monde ; réseaux, communications, satellites, et une armée des meilleurs hackeurs et experts en informatique. En 2 ans, Brynnse traqua toutes formes d’illégalité, achetant les groupes pour qu’ils reprennent le droit chemin, en échange d’une amnistie totale, pour ceux qui refusaient de se soumettre, c’était l’extermination.

- Je ne sais pas si l'on devrait continuer, fit le lombax mal à l’aise.
- Le tableau est noir. Je vous l’accorde, mais vous ne pouviez imaginer la violence de notre race. Brynnse a été obligé d’être encore plus mauvais que quiconque pour se faire respecter. Oui, notre race a été malmenée par Brynnse, mais aujourd’hui l’homme n’a jamais autant été en paix avec lui-même, après plusieurs millénaires de guerre et de souffrance, Brynnse a imposé à l’homme le droit chemin, et ça fait 4 siècles maintenant !

- OK, mais les lombax dans tout ça ! demanda Ratchet dont la patience manquait.
- Je vais y arriver, ne vous en faites pas. Bon, ou en étais-je ? Oui ! Pendant que Brynnse réformait le monde, la recherche continuait et surtout le voyage spatial, c’est à partir de 2060 que les premiers vaisseaux sont partis, mais on était loin des vitesses de propulsion actuelles et ces voyages ont duré près d’une vingtaine d’années, rien que pour la seule expédition à être revenu. En effet, en 2097, un de nos vaisseaux est rentré sur Terre avec à son bord des émissaires du conseil Galactique. Ce fut une grande découverte pour nous d’apprendre l’existence d’un gouvernement galactique regroupant une dizaine de races extra-terrestres. Les émissaires ont ainsi rencontré Brynnse et engagé les négociations à l’incorporation de la race humaine dans la société Galactique. Seulement ses négociations ont mis trop de temps à débuter, Brynnse était âgé de 82 ans, et bien qu’en bonne santé, il ne pouvait se résoudre à attendre plus longtemps. C’est alors qu’il décida de se rendre directement à la Capitale galactique, après plusieurs rejets pour une interconférence avec le Conseil et le revoit systématique de ses émissaires humains. Brynnse réalisa le voyage jusqu’à la capitale galactique. La présence de Brynnse, en personne, obligea le Conseil à lui autoriser une séance exceptionnelle. Néanmoins, l’entretient fut court, car le Conseil n’était pas encore en mesure de faire confiance à l’humanité dans un délai aussi court et prévoyait de laisser l’humanité s’insérer dans la vie galactique, sans obtenir de postes importants et d’attendre que nous fassions nos preuves, ce qui nécessiterait du temps, beaucoup de temps.

- Frustrant pour Brynnse.
- Exactement, mais il n’était en mesure de lutter contre ça, l’humanité serait exterminée si elle décidait de brusquer les choses ou de prendre le pouvoir par la force, nos technologies avaient plusieurs siècles de retard sur le reste de la galaxie. Alors que Brynnse s’apprêtait à quitter la planète, plein de rancoeurs, c’est finalement c’est un coup de ciel qui lui sourit. La planète a été attaquée par des vaisseaux, le Conseil avait omis de signaler à l’humanité que la galaxie était en guerre contre un envahisseur, les Blargs.

- Les Blargs ?!! Les Blargs ont vraiment envahi cette galaxie !
- Essayer, corrigea le général. Vous les connaissez ?
- J’ai juste arrêté un de leur président qui voulait détruire ma planète.
- Content de le savoir. Donc pour revenir à cette invasion, bien sûr, ça a été la surprise pour tout le monde, encore plus pour Brynnse, néanmoins Brynnse avait avec lui, une centaine d’hommes venus l’escorter et qui devait servir d’argument pour démontrer la force humaine. Répondant à l’appel du combat, Brynnse a mobilisé ses maigres troupes pour repousser l’invasion terrestre. Ce n’était pas un gros assaut, mais la surprise aurait dû suffire à paralyser les défenses de la planète suffisamment longtemps, pour permettre aux Blarg de prendre en otage les membres du Conseil. Ce qu’il se passa, mais dont le plan fut déjoué par les hommes de Brynnse. Avec le peu d’homme et de moyen à sa disposition, Brynnse parvient à créer un bouclier infranchissable contre l’ennemi. Si bien que très rapidement l’ennemi dut battre en retraite, l’effet de surprise ayant échoué et les renforts alliés arrivant. L’attaque fut donc repoussée et l’humanité reçut tous les honneurs pour cette victoire. Le Conseil fut extrêmement reconnaissant et revisa sa position envers l’humanité, voyant en nous un « bon outil » pour repousser l’envahisseur au vu de la performance dont avaient fait preuve les hommes de Brynnse. Néanmoins, le Conseil se refusait de donner un siège au conseil à l’humanité, c’est là que Brynnse put contre-attaquer en marchandant un siège contre l’entrée en guerre des armées Brynnse contre les Blargs. Le Conseil n’eut pas le choix et accepta le marché de Brynnse. Un coup de maître pour Brynnse.
- Il était doué.
- Le meilleur et…

Soudain, le soldat de tout à l’heure fit de nouveau irruption dans la tente.

- Excusez-moi de vous importuner, mon général, mais nous sommes prêts à partir.
- Très bien. Nous continuerons notre discussion, plus tard, Ratchet, voulez-vous ?

Le général se leva puis ajouta.

- Sauf si vous comptez rester ici.

Ratchet hésita un instant puis se leva de son siège et sortit avec le général. Le camp était méconnaissable comme si un raz de marée était passé. Seule la tente du général était encore debout, mais à peine sortie, des hommes pénétrèrent dans la tente pour emporter la table holographique et le matériel informatique. Ceux qui ne s’occupaient pas du rangement du camp étaient alignés au garde-à-vous, suivant le passage de leur général jusqu’à une petite navette qui les attendait. Quelques minutes plus tard, ils étaient dans les airs. En quittant l’atmosphère, Ratchet assista, ébahi, à un spectacle hors du commun.



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