Objectif Terre - Chapter 13

Author: Talwyn

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Ratchet se réveilla dans une vaste chambre. Il était dans un lit douillet. Complètement dans le cirage, il essaya de remettre ses pensées en ordre. La ballade, le combat, Aako inquiet, Clank furieux… tout lui revint.
Puis il tenta de se redresser. Il y parvint sans peine. Il examina ses côtes. Intactes. Ni bandages, ni sang, ni égratignures. Rien. Encore une solution miracle des Martiens. Il regarda autour de lui. Il vit, à sa droite, une large baie vitrée derrière laquelle des ordinateurs et caméras étaient installés. Une sorte de poste d’observation des patients, sans doute. Clank s’y tenait d’ailleurs, face à un… Non, ce n’était pas un Martien. Ca avait l’apparence d’un lézard bipède. De grosses écailles sillonnaient son dos, et se rapetissaient au fur et à mesure qu’elles approchaient du ventre. Habillé de blanc. Ganté. Un infirmier, certainement.
Le robot et le médecin parlaient. Clank tirait une drôle de tête. À la fois inquiet, colérique et résigné. Ils commençaient à s’emporter.
Puis un robot entra. Très simple, rappelant les robots de démonstration à Dreadzone.
-Vous êtes réveillé, monsieur ? Comment vous sentez-vous ?
-Bien. Merveilleusement bien. Je n’ai plus rien. C’est grâce à vos engins ?
-Non, la blessure s’est refermée d’elle-même. Attendez, le médecin qui vous a soigné arrive pour plus de précisions.
Tout en parlant, Clank et le lézard sortirent de l’observatoire pour rejoindre le Lombax. Ratchet eut juste le temps d’entendre Clank dire au médecin :
- …mais c’est n’importe quoi, pas vrai ?
-Je le suppose, mais chut, on arrive.
Il fit mine de rien.
-Ratchet ! Comment tu te sens ? lança son compagnon en accourant vers son lit.
-On ne peut mieux, Clank ! Je t’avoue n’y rien comprendre. Je n’avais pourtant rien, en parlant avec Aako…
-Je sais. Au fur et à mesure que je t’engu… te parlais, la blessure apparaissait. Le docteur Howze ( emoji ) va tout t’expliquer. »
Il leva les yeux vers le médecin puis recula, lui laissant la place. L’intéressé s’avança et présenta une main que Ratchet serra vigoureusement.
-Docteur Gregory Howze, pour vous servir !
-Héros Ratchet, pour vous sauver, vous et les vôtres ! lança-t-il avec une pointe d'ironie.
Le lézard sourit.
-Pas me sauver moi, mais bien les Martiens ! Comme vous pouvez le voir, je ne suis pas d’ici. Je viens de Vénus, une autre planète avoisinant la Terre. Les gens là-bas sont appelés les Vénutors, ou Vénutesses pour les dames.
-Je vois. Mais vous travaillez sur Mars…
-En fait, Vénus fait partie de Mars d’un point de vue diplomatique. Nous avons perdu bataille contre eux il y a peu.
-Quoi ? Mars en guerre ? Il y a une dictature ?
-Oh, non, mais les Vénutors ne sont pas rancuniers. Après notre défaite, nous avons accepté de travailler pour eux, modérément bien sur. Il n’y a aucune dictature, je vous rassure.
-D’accord. Bon, vous savez d’où m’est venue cette blessure ?
-Oui. Ce sont les particularités d’une plante, la Divinumi. Enduisez une lame de sa sève et son poison agit sur la chair qu’il pénètre. Aussi, lorsqu’en fin de bataille, vous croyez en avoir fini, l’effet, doucement, commence à se faire sentir, drainant l’énergie et déchirant toutes matières organiques. C’est mortel, mais vous êtes robuste, tout s’est très bien passé. Vous avez une force de caractère si imposante qu’elle s’est effacée avant de vous tuer. Je vais toutefois constater ce qu’il e reste. Levez votre chemise, je vous prie.
Ratchet s’exécuta. Le médecin prit des notes, passa la main sur l’endroit immaculé de la cicatrice, écrit de nouveau.
-Parfait ! Tout simplement parfait. Vous n’avez plus rien. Vous n’aurez même aucun médicament à prendre ! Je vais vous laisser vaquer à vos occupations.
Ratchet se leva.
-Ce fut un plaisir. Merci encore pour tout, docteur !
-Bah ! Moi, je n’ai rien dû faire. Remerciez plutôt votre esprit fort !
Lombax et Vénutor se serrèrent de nouveau la main. Le docteur Howze lui glissa un papier froissé entre les doigts, le regarda droit dans les yeux et tourna les talons.
Clank et lui sortirent de l’hôpital et retournèrent dans leurs appartements sans un mot. À l’intérieur, ils déplièrent le papier.

« La Lame Noire ne cherchait pas vraiment à vous tuer. Le poison n’était pas celui d’une plante, c’est un produit de leur invention. D’après eux, en plus des effets que j’ai énoncés, celui qui le reçoit devient sensible aux sorts jetés par leur ‘Maître’, un certain ‘Il’ mort il y a un an. Je ne peux rien vous dire de plus. De toutes façons, la Lame Noire n’est qu’une bande de fous…
N’en parlez à personne !
Gregory Howze. »



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