Notes d'un corsaire - Chapter 2

Chap 2: La pluie fait des miroirs dans la boue.

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Author: zywuxo

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+++ INFO-ARDOISE ACTIVE
+++ CODE D’ACCÈS CONFIRMÉ
+++ DÉBUT DE SAISIE


Le haut commandement nous avait informés que les Tyranoïdes s’étaient retranchés dans un complexe sportif de Blackwater city. Ils tenaient en otages plusieurs sportifs et avaient réussi à capturer le bataillon du sergent Ratchet. La 82ème Division Aéroportée lui avait déjà porté secours mais ces… (CENSURE) de Xénos l’ont eu par surprise. On m’a informé que la 1er Division Terrestre mobilisait l’attention des Tyranoïdes du secteur ce qui nous permettrait d’effectuer une mission de secours. J’ai donc décidé de mener moi-même cette intervention. Accompagnés d’un commando d’une dizaine de Rangers, nous allions nous infiltrer dans le complexe. Mon équipe se composait de deux snipers, d’un infirmier-réparateur, de deux drones de défenses, de trois artificiers et de deux rangers vétérans de l’assaut sur Veldin. Le but de notre opération était grossièrement simple: s’infiltrer dans le complexe sportif en empruntant les égouts, trouver les otages, les libérer puis s’enfuir. Évidemment si nous rencontrions toute forme de menace, il serait légitime de s’en débarrasser.
Nous avons donc agi en pleine journée, durant l’offensive menée par le Commandant Kanbei. J’ai confié à l’un de mes Lieutenant-Commandants une colonne d’obusiers de classe basilik escorté par 5 troupes standards de combat afin de pilonner la partie Est du complexe. Les otages étant retenus dans la partie Ouest devaient (théoriquement) être à l’abri du pilonnage. Nous avons donc progressé dans les égouts. Heureusement que notre opérateur nous avait procuré les plans car c’était un vrai labyrinthe. Tout allait bien jusqu’au moment où nous entendîmes un grondement de tonnerre. Ces satanés Xénos avaient tiré la chasse (au sens propre du terme). Dans la précipitation nous avons emprunté un conduit à la perpendiculaire de notre itinéraire afin de nous mettre à l’abri. Malheureusement, la gravité propre à chaque planète -dont Rilgar aussi- accéléra l’écoulement de l’eau. Elle déferla à une vitesse ahurissante. Nous étions faits comme des rats. Aussitôt mon oreillette se mit à grésiller; c’était mon opérateur. Il nous signala la présence d’un conduit exutoire juste derrière notre position. J’ai donc ordonné à l’un de mes soldats de placer une charge sur le mur auquel nous étions collés. C’était risqué. Nous avions le choix de finir en bouillie ou noyés (court-circuités pour les Rangers). Ça y est l’eau nous frappe de plein fouet. Je retiens ma respiration tandis qu’un Ranger artificier fait sauter la charge. L’eau de Blackwater était si dense qu’elle absorba presque en totalité le souffle de l’explosion. La voie dégagée, nous nous précipitâmes dans le canal. Celui-ci était rempli d’eau mais nous avions la tête émergée. On s’accrocha du mieux que l’on put aux berges, tentant de lutter contre le courant. Nous étions sauvés! Malheureusement le courant emporta l’équipe de démolition, un sniper, un drone, l’infirmier ainsi qu’une partie de l’équipement.

+++ INFO-ARDOISE ACTIVE
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+++ SAISIE SUR PAUSE - REPRISE

Deux minutes après nous être remis et avoir fait l’inventaire de ce qui nous restait nous nous remîmes en marche. Notre mission s’avérait beaucoup plus difficile que prévu. Parmi le matériel sauvé des eaux il ne nous restait plus que trois grenades, un fusil de précision avec un chargeur, un lance grenade et trois pistolets. De même tout mon équipement de logistique avait pris l’eau. Je ne captais plus l’opérateur. Un des Rangers avait de la peine à se déplacer. Son système moteur était corrodé par l’eau. L’autre avait son bras gauche HS. Nous étions coupés de tout, perdus au beau milieu des égouts. Nous ne savions même pas à quelle distance nous nous trouvions de l’objectif et si les Tyranoïdes se doutaient de notre présence. Z.28, le Ranger corrodé par l’eau me retira un objet qui s’était attaché à ma cape. C’était un brise bonbon! Savoir que quelque un ou quelque chose s’en était servi puis l’avait balancé dans ses toilettes me dégoûtât. A savoir pourquoi il fonctionnait encore. Au point où nous en étions je me résolus à le prendre. Un gadget en plus dans notre « arsenal » appauvri ne nous ferait pas de mal. Après réflexion, je me rendis compte que nous devions être plus proches que nous le pensions de notre objectif. Un canal exutoire devait évacuer les eaux usées du complexe et par conséquent il suffisait de le remonter en sens inverse. Après une demi-heure de marche lente, nous arrivâmes en dessous de conduits horizontaux menant à des soupiraux. On apercevait la lumière au bout. Si ma mémoire ne me faisait pas défaut et que je me souvenais bien du plan du complexe, nous étions en dessous de la piste d’Hoverboard. Puis un grésillement dans l’oreille vint me réconforter. Je ne sais pas si c’était parce qu’entre-temps mon équipement avait séché, ou si nous étions à un endroit où les ondes passaient mieux mais l’opérateur avait réussi à me contacter. Après lui avoir exposé notre situation, j’ai demandé à ce qu’on me mette en relation avec le Lieutenant-Commandant dirigeant la colonne afin de commencer à bombarder le complexe. Au risque de ne plus pouvoir communiquer avec la Division, j’ai passé 2-3 minutes à mémoriser au mieux les plans du complexe et au cas échéant, laisser mes directives à mes seconds.

+++ INFO-ARDOISE ACTIVE
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+++ SAISIE SUR PAUSE - REPRISE

Nous entendions maintenant le carnage qui avait commencé au-dessus de nous. Devant de dressait une porte menant à la chaufferie du stade de courses. Enfer des Xénos!!! Aussitôt entré dans la pièce, le groupe de Tyranoïdes se mit à faire feu sur nous. Le drone de défense restant vint s’interposer devant nous et nous protégea des tirs tandis que nous nous mettions à couvert derrière des caisses. Le champ énergétique du drone ne dura pas longtemps. Malgré les apparences l’eau avait dû endommager son système de champ de force. Le Ranger E.14, malgré son bras gauche HS parvint -par son bras droit- à lancer une grenade flash au beau milieu des Xénos. L’explosion leur fit perdre momentanément tout sens. Cela était suffisant pour que nous les neutralisions. La voie libre, nous avons continué l’ascension vers les loges V.I.P du stadium où étaient retenus les otages. La diversion procurée par l’assaut Est fonctionnait. Les couloirs étaient pour la majeure d’entre eux vide. Les Tyranoïdes rencontrés, surpris de notre présence furent vites déroutés. Pour atteindre les loges V.I.P nous dûmes traverser une partie du champ de course. A ce moment des Tyranoïdes nous repérèrent. E.14, Z.28 et S.57, les trois derniers Rangers encore en état de se battre, se mirent à couvert et commencèrent à faire feu sur les Noïdes. Les aidant, j’ai envoyé une grenade flash afin d’étourdir l’ennemi et de couvrir mon entrée dans les loges. Je suis entrée par une des portes de service dans la loge où étaient retenus les otages. Puis je les vis. Ils étaient là au centre de la pièce, cagoulés, attachés et gardés par une quinzaine de Tyranoïdes. J’ai utilisé ma dernière grenade flash afin de déstabiliser le plus de Xénos possible. Entrant dans la pièce, j’ai d’abord commencé par neutraliser ceux qui étaient sur les passerelles, puis ceux près des otages. Soudain, -damned enrayé- mon pistolet blaster ne tira plus. Décidément cette fichue eau de Blackwater avait eu raison de mon arme. Les effets de la grenade dissipés, les Tyranoïdes survivants braquèrent leurs armes sur moi. Leur chef me regardait d’un air supérieur. Il m’aurait bien rajouté à sa collection d’otages mais j’avais éliminé ses semblables. Il allait se venger sur moi. Je le vis pointer son arme puis une explosion retentit à l’Est du bâtiment. Le tout pour le tout, quitte à y passer, je pris le brise bonbon attaché à ma ceinture et je le l’ai lancé à la façon shuriken sur le chef Tyranoïde. Le gadget vint se planter « au bon endroit » et le Tyranoïde, pris d’une douleur sans doute intense se renversa à l’arrière tout en actionnant son arme. Je béni le ciel de m’avoir accordé une incroyable chance car les tirs dirigés au plafond détachèrent la passerelle qui vint s’écraser sur les Xénos restant. Le temps de m’agenouiller, histoire de réaliser ce qui s’était passé, que des Rangers de ma division entrèrent dans les lieux. Deux infirmiers-réparateurs me rapatrièrent à une nacelle de transport sur un brancard. Le soir tombant, je regagnais la flotte Gamma.Z.13. La mission était terminé, les otages étaient sauf et les Tyranoïdes purgés. La 79ème Division Terrestre allait se charger de terminer l’offensive au sol.

+++ INFO-ARDOISE ACTIVE
+++ CODE D’ACCÈS CONFIRMÉ
+++ FIN DE SAISIE


Commandant Christopher Corsini au centre de rapport de mission de Marcadia.


À quel raid j'ai fait ce jour-là! J'ai bien failli y laisser ma peau. Je me souviens encore de la réaction du Haut Commandement. Ils avaient étés fou de rage à l'idée qu'un de leur supérieur se rabaisse au point d'aller lui-même faire la mission destinée aux rangers. Il n'empêche que sans moi, sans vouloir me vanter, la mission n'aurait pas aboutie. C'est en allant sur le terrain que l'on se procure une certaine expérience du combat. Certes ; le fait de rester dans son QG mobile à commander les opérations est mieux pour le déroulement d'une bataille. On a une bien meilleur "vue" du terrain et les informations circules mieux. Mais être sur le terrain apporte un moral aux troupes. Qui l'eut cru que les rangers avaient un moral! En même temps ce sont de vraies poules mouillées. Il faut stimuler leur processeur afin qu’ils puissent assumer leur fonctions. Un peu de doctrine ne fait pas de mal! En même temps, quand on y réfléchit bien, la place d'un commandant, théoriquement, est en haut de la chaîne de décisions. Certains êtres organiques -dont les humains- ont une façon propre à leur espèce de diriger une guerre. C'est en ça que l'on recrute les commandements de divisions. Moins durable que des machines mais plus performant. Enfin, jusqu'au jour où la tendance changera et où l'on nous remplacera. Comme le dirait le poète Kam "La guerre c'est l'enfer, la paix le paradis. Mais nous, on choisis la guerre; parce qu'on est con.". Et cette connerie s'étend plus que l'on ne le pense. En tant qu'être organique je sais que nos semblables peuvent trahir, changer d'opinion, être incontrôlable. Les machines elles, obéissent sans broncher. Sont-elles douées d'une conscience propre? De nos jours, pour certaines surement mais dans le futur ce sera le cas pour toutes. Autant vivre avec son temps et en profiter.



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