Ratchet DeadZone - Chapter 12

Chapitre XII : Le marais aux insectes

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Author: VideoGammerMan

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Cervantes cracha. De la boue lui remplissait la bouche, rendant un goût amer et détestable. Cette glaise liquide, puante et sale, l’avait entièrement imprégné dès qu’il s’était retrouvé dans cet endroit. À première vue, il se trouvait dans un marais obscur, une cinquantaine de mètres au-dessous de la forêt. Une petite rive, constituée de racines d’arbres tombant dans le ravin, était l’unique endroit solide du marigot. Le pirate se dirigea par-là. Il arriva aux souches sans difficulté, puis sortit de la boue avec soulagement, mais celle-ci collait toujours à ses vêtements. Kilik, Voldo et Abyss avaient atterri violemment, mais le groupe avait eu de la chance : si ce marais n’avait pas été là pour amortir leur chute, ils se seraient écrasés dans d’horribles souffrances…

Comme il avait atterri près de la rive, Kilik rejoignit le forban sur les racines rapidement. Mais ce n’était pas le cas de Voldo, positionné à trente mètres de ses deux compagnons, et encore moins d’Abyss, qui se trouvait encore plus loin.
Un calme étrange planait sur ce lieu. La lumière du jour ne filtrait que très peu et l’obscurité régnait en maître. Le silence était total. Le tout donnait à l’endroit une apparence mystique, et on aurait pu croire à un havre de paix sous terre ; mais, comme chacun le sait, il vaut mieux ne pas se fier aux apparences…

Et en effet, alors que personne ne s’y attendait, les ennuis commencèrent : des insectes, des araignées et des mille-pattes géants sortirent des trous de la paroi. Tous ces monstres avaient l’air affamés, comme s’ils n’avaient pas mangé depuis des siècles…
Kilik ne leur laissa pas le temps d’agir. D’un coup, il planta son bâton droit devant lui, tout en gardant une main dessus, et concentra son aura. Au bout d’une seconde, le Bô s’alluma, répandant une lumière chaleureuse dans le canyon. Les bestioles disparurent immédiatement, repoussé par le brillant éclat des photons.
Voldo et Abyss, tombés à l’autre bout du marais, progressaient lentement, enfoncés dans la boue jusqu’à la taille. Alors que le premier des deux n’était plus qu’à cinq mètres de la rive, la lumière faiblit, puis s’éteignit. Kilik s’affaissa, épuisé. Le bâton avait aspiré toute son énergie. Aussitôt, les créatures ressortirent, attirées par l’odeur de chair fraîche. Elles commençaient à avancer vers leurs proies lorsque Cervantes cria :
-Ils veulent venir ! Qu’ils viennent !
Et il se jeta dans le tas, transperçant, perforant, sectionnant les membres et tranchant les têtes. Il faisait cela sans aucune compassion, seulement animé par un plaisir sadique. Il voyait des ennemis : qu’à cela ne tienne, il allait les réduire en bouillie.
Tout à coup, des remous agitèrent la surface du marais. L’instant d’après, un ver géant, aussi affreux qu’il était possible de l’être, émergea de la vase. Il se précipita sur Abyss et lui arracha la tête avant qu’il n’ait pu esquisser un geste. Puis il dévora le reste du corps. Son repas terminé, il replongea.

Alors que Voldo se hissait sur la berge, il sentit une horrible douleur lui parcourir les jambes. Le ver lui avait attrapé les pieds et les tirait pour l’emmener vers le fond. Alors que la victime allait céder, la bête lâcha prise : Cervantes s’était jeté dessus, lui enfonçant Soul Edge et Nirvana dans la peau. Le monstre cria comme un porc qu’on égorge, s’écroula, et Voldo put monter sur la rive.

Désormais, les trois rescapés étaient encerclés par les insectes. Ils se battaient rageusement, tuant ennemis sur ennemis, mais des renforts arrivaient sans cesse… Et puis Kilik eut une idée.
-Les racines ! hurla-t-il soudain. Escaladez-les pour remonter à la surface !
Voldo ne se fit pas prier et se précipita, grimpant le plus vite possible. L’érudit le suivit. Cervantes passa en dernier, dans le bain de sang habituel.

Ils arrivèrent en haut en une minute seulement. La peur leur avait de nouveau donnés des ailes.
Une fois de l’autre côté du gouffre, leur joie fut d’une intensité rare, car ils avaient quitté le marais sain et sauf, et le temple était en vue : en effet, droites et fières, les ruines luisaient sous le lourd soleil de cette sanglante journée. Mais leur jugement se ravisa très vite : une ombre gigantesque sortit des arbres dans un grondement sourd, et vint se poster entre eux et le temple : le TGM les avait retrouvés. Pour en finir une bonne fois pour toutes.



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