[R&C: Rift Apart] Premières impressions manette en mains

Édito : Celles et ceux qui nous suivent depuis un moment savent que rédiger des tests et noter des jeux ne fait pas partie de notre philosophie. En effet, en tant que fansite nous estimons que ce rôle n'est pas le nôtre et préférons vous rediriger vers des médias professionnels de la presse vidéoludique étant rodés à cet exercice. C'est pourquoi, tout comme nous l'avions fait avec R&C PS4, nous préférons à la place vous proposer quelques impressions initiales à tête reposée.

Nota-bene : Ces impressions détaillent certains événements survenant durant l'introduction jusqu'à l'arrivée sur la planète Sargasso, ce qui correspond approximativement à la première heure de jeu.



12 ans, c'est le nombre d'années qu'il aura fallu attendre avant de retrouver un épisode de la saga digne de la réputation du bien-aimé A Crack In Time. 8 ans, c'est celui qui sépare la sortie de ce nouvel opus et le court, mais mémorable, Nexus.

20 ans, c'est cet anniversaire improbable qu'aucun(e) d'entre nous n'aurait imaginé pouvoir souhaiter à la saga Ratchet & Clank. Après pas moins de 11 opus "maison", qu'est-ce que les studios Insomniac pourraient-ils encore apporter à la licence ?
Rift Apart débarque le dos lourd, mais les épaules droites, avec pour ambition de conquérir un public nouveau, d'emporter au passage les néophytes ayant découvert cet univers avec l'épisode PS4, et de rassembler les fans de la première heure. Pas de pression, comme dirait l'autre, mais un défi qui semble pourtant remporté haut la main.

Dès les premières secondes, ce qui frappe, subjugue même, c'est bel et bien la prestation audiovisuelle du jeu. L'immersion est absolue, alors que la caméra plonge dans les rues de Nefarious City, métropole tentaculaire aux allures de ville cyberpunk. Sillonnant la foule à toute allure, un être apeuré semble fuir une menace encore inconnue...

Ainsi, le récit précise son contexte, une atmosphère relativement sombre s'instaure et se dévoile la dualité inter-dimensionnelle entre Ratchet et Rivet avec un joli enchaînement de plans. C'est sous les clameurs d'une audience en délire que nous retrouvons le duo, et c'est sans aucune transition que la cinématique bascule vers notre première phase de jeu. Très rapidement, le joueur est plongé au cœur d'une séquence d'action spectaculaire lui enseignant les premières bases du gameplay, et donnant à admirer un niveau de densité et de détail visuel époustouflant.

Rediffusion de notre live sur la première heure de jeu

Une introduction d'une rare efficacité, qui transpire tout le savoir-faire acquis par les équipes de développement sur les jeux Spiderman et qui est à l'image des heures qui suivent : un rythme narratif soutenu, une écriture et une mise en scène de grande qualité oscillant entre humour burlesque, sensibilité émotionnelle et grandeur épique.

Le second choc, lui aussi immédiat, provient de la DualSense, et de la finesse de son exploitation aussi bien au travers des séquences de jeu que des cinématiques. C'est bien simple, Rift Apart propose une expérience tactile de tout instant : des retours d'explosion, aux basses saturées d'un club de nuit, en passant par les pulsations d'une faille temporelle, la technologie haptique enveloppe nos mains avec une précision redoutable, allant jusqu'à nous faire ressentir la texture des diverses surfaces foulées par les pattes de nos deux boules de poils. Les gâchettes adaptatives, quant à elles, rendent les armes toutes plus jubilatoires à utiliser les unes que les autres, tout en apportant une certaine notion de stratégie supplémentaire dans leur utilisation.

Suite à une réaction en chaines, le chaos dimensionnel causé par Nefarious nous propulse tout droit dans la Cité des premiers instants. Ce nouveau monde laisse entrevoir quelques intentions très appréciables dans l'exploration, et ce grâce à un level-design soigné.
De véritables efforts ont été consentis à ce sujet pour surprendre le joueur et lui offrir aussi parfois des opportunités pour prendre à revers ses adversaires. Cela nous mène vers une évolution majeure du gameplay proposée par ce nouvel opus : de nouvelles capacités de déplacement ; et pour cause, puisqu'à compter de ce moment, Ratchet se retrouve séparé de son acolyte.

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Tout d'abord, le sprint fantôme, qui permet à Ratchet et Rivet d'effectuer un bond omnidirectionnel tout en leur offrant une courte immunité. Un mouvement que certains archétypes d'ennemis nous incitent à utiliser, en parallèle des saltos habituels. S'ajoutent à cette faculté nouvellement apprise la course murale (sur des surfaces spécifiques) ainsi que la "téléportation" via des portails que la Longe Dimensionnelle nous sert à attraper, donnant littéralement l'impression de tirer le décor vers nos protagonistes.

Loin de n'être que purement superficielles, ces trois mécaniques peuvent être régulièrement combinées entre elles et avec le Swingueur afin de créer des "combos" de mouvement, et rajoutent une dimension inédite et grisante au gameplay dans son ensemble. Là encore, l'excellence du level-design est à souligner, distillant avec intelligence les ingrédients nécessaires à leur emploi et nous faisant oublier l'absence de saut allongé avec l'Hélipack.

Enfin, après une première heure de jeu en la compagnie de nos deux héros, nous découvrons... ou plutôt, redécouvrons Sargasso (Opération Destruction) sous un tout nouveau jour, plus somptueuse que jamais, et ce sous le point de vue de Rivet !
Individu solitaire, au caractère affirmé mais méfiant, la Lombax se dévoile petit à petit aux côtés de Clank, devenu son "tas de boulons irritant" préféré. Mention spéciale au formidable doublage français de Barbara Tissier, et américain de Jennifer Hale, dont elle bénéficie.
Si elle partage le même arsenal et les mêmes habilités que son alter-ego masculin, Rivet est bel et bien son propre et unique personnage et s'impose en l'espace de quelques scènes comme l'un des points forts de cette grande épopée, que l'on nous annonce d'ailleurs comme étant au moins aussi longue que celle des épisodes les plus généreux de la série.

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Tout au fil de ces quelques heures de jeu, les musiques de Mark Mothersbaugh et Wataru Hokoyama nous emportent, riches de textures et tonalités uniques pour la saga, et soutenant à merveille l'action. Si l'on pouvait redouter un son un peu trop hollywoodien et formaté, il n'en n'est rien. Les différents thèmes des personnages se mêlent aux cinématiques, appuyant les enjeux émotionnels du trio, et déteignent même parfois durant des séquences de gameplay où la narration ressurgit par touches délicates et bien senties.

En ce sens, l'approche musicale de Rift Apart tend davantage vers celle d'un A Crack In Time que d'un Ratchet & Clank PS2 ou PS4.
Dans ce même état d'esprit s'ancrent les mélodies qui accompagnent notre exploration, gratifiant chaque monde d'une saveur auditive bien distincte et décomposée en de multiples nuances selon les portions du niveau visitées.



Vous l'aurez compris, j'ai été particulièrement conquis par cette première grosse session manette en mains et je rejoins les nombreux avis plus que positifs dévalant actuellement sur les réseaux sociaux.

Sur ce, je vous souhaite à toutes et à tous un très bon week-end et vous donne rendez-vous ce Dimanche à 15h pour un nouveau RG Live... durant lequel vous aurez peut-être l'occasion de gagner un exemplaire du jeu. Je dis ça, je dis rien.


Comments (2)

Avatar - gilles-roxas
gilles-roxas Jun 12, 2021, 10:17:11 PM

Très bel article RB, chapeau pour l'écriture emoji

Avatar - RatchetBlaster
RatchetBlaster Jun 12, 2021, 11:33:33 PM | reply to gilles-roxas

Merci ! Ravi qu'il t'ait plu emoji