Amandine/la coéquipière - Chapter 30

XXXII
Un nouveau départ


Amandine entra dans le vaisseau et s’assit à la place du conducteur. Visiblement celui-ci n’était pas loin vu que les clés étaient encore sur le tableau de bord. Malheureusement pour lui s’était la fois de trop. Ne se faisant pas prier, elle mit en route le contact et le moteur s’enclencha. Malgré quelques pirouettes, elles quittèrent l’atmosphère de la planète. Le choc fut rude mais le cargo résista bien.
Une fois hors de danger dans l’espace, Amandine repensa aux différentes douleurs qu’elle avait subies et qu’elle avait fait subir. Ratchet devait être dans un piteux état maintenant. Une larme coula le long de sa joue. Midna sortit de l’ombre de la jeune fille. Son teint sombre ne réchauffa pas d’emblé le cœur de la magicienne. Mais petit à petit, le fait d’avoir une présence près d’elle la rassura et elle se sentit mieux.

- Mais pourquoi ? Pourquoi tout cela est-il tombé sur moi ? Pas sur quelqu’un d’autre. Je ne me connais pas moi-même. Je ne sais plus qui je suis et mon âme est consumée par les ténèbres. Regarde ce que j’ai fait. J’ai détruit une ville, j’ai tué encore une personne… non des tas de personnes. J’ai fait écroulé des appartements, j’ai du tué des… milliers d’honnêtes citoyens. Détruire des familles entières. Je ne suis pas mieux que ces…similis. Je tues pour réussir, je détruis. Je ne peux plus continuer…pour l’instant. Je dois partir en exil. Me changer les idées. Je reviendrai quand tout sera calmé. On va surement me rechercher. On va me pourchasser. Et pour ce n’est pas à faire une rédemption. Je ne voulais pas faire de mal.
- Tu sais, répondit Midna, les gens s’en foutent. Ceux qu’ils veulent c’est un coupable. Qu’importe le fait que cette personne les ait aidés. Les gens sont pourris. Regarde tu sauves la galaxie depuis maintenant un peu plus de cinq mois. Tu as sauvé plein de vies et détruis d’autres. C’est dur et je le comprends. Mais se lamenter sur son sort ne servira pas à grand-chose de toute façon. Ce que tu peux faire c’est prendre ton destin en main.
- Mais dis-moi Midna…comment sais-tu tout cela sur moi ?
- Mais parce que je suis toi, dit-elle avec un sourire sombre qui faisait ressortir sa dent acérée.
- Tu es…moi ?
- Du moins je suis ton ombre.
- Mais comment un ombre peut-elle vivre ?
- Elle ne vit pas elle subit. J’étais prisonnière de ton ombre mais la pierre m’a permis de sortir de cette prison “charnelle“. En fait comment je fais pour vivre…et bien c’est simple, ce que tu manges, je le mange aussi. En fait tout ce que tu fais je le fais. Mais maintenant je peux te prodiguer mes conseils.
- De toute façon, l’exil est la meilleure des choses pour moi en ce moment. Je vais me ressourcer. Prendre l’air et respirer tranquillement et vider mon espr…

A ce moment, le vaisseau trembla dans tout son ensemble. Amandine reprit ses esprits rapidement ainsi que les commandes. Apparemment aspiré par le vortex d’une planète à la surface étrange. Amandine eut beau tourné le volant, appuyé sur le bouton de la marche arrière, mais les commandes ne répondaient plus. Apeurée, les deux filles se jetèrent dans les bras l’une de l’autre pour ne pas voir leurs morts en face. Le museau du vaisseau ne tarda pas à s’enflammer. La vitesse se faisait de plus en plus grande.
Midna cependant lâcha Amandine et se concentra quelques secondes. Une boule d’électricité apparut entre ses mains. Elle décroisa les mains et l’électricité rentra dans le tableau de bord. Rien ne se passait…toujours rien
- Bon j’aurais essayé au moins =D
La vitesse s’amplifiait sans cesse et bientôt la chaleur ne tarda pas à faire transpirer les filles en plus de la transpiration de peur. Les nuages se dégagèrent et l’ont pu voir le lieu d’atterrissage…pas fameux. L’eau allait sans doute les faire couler.
Une idée traversa l’esprit de la jeune fille.
- “Bergh !“
Un trou se fit dans le métal, assez grand pour qu’elle puisse passer.
- “DEUH !“ ALLEZ VIENS MIDNA C’EST NOTRE SEULE CHANCE !
Midna se fondit dans l’ombre de la magicienne qui décolla sous l’effet du sort. Le métal coupa son bras et le sang jaillit de la blessure. Amandine se tenu le bras sous la douleur et alla se poser en paix sur la rive. Près d’une forêt.
Une fois à terre, la magicienne éclata de rire. Sa vue commença à se flouter puis elle regarda vers le ciel et finalement, elle s’évanouit.

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