DreadZone's Prisoners - Chapter 2

Chapitre 2: "Samuel Jimenez"

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Author: StreetPablo

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Commissariat de New York, 23:24

-Tom prénom?
-Samuel…
-Samuel…Samuel comment?
-Jimenez…
Une salle sombre, où seule la lumière du lampadaire placé au dessus de sa tête illuminait son visage. La tête baissée, il tripotait ses doigts. Il respirait bruyamment. Sûrement le stress. L'homme devant lui tournait autour de la table de l'interrogatoire.
-Je connais ton nom, et ton prénom…Je te les ai juste fait dire pour que tu te rappelles toi-même de qui tu es.
Samuel ne répondit pas. Les yeux rivés sur ses mains, il écoutait vaguement les paroles du policier. Ce dernier voyait bien qu'aucune de ses paroles l'importait. Alors, il alla se placer lentement derrière le garçon, et, quand il le fut, il lui tira sauvagement ses cheveux vers lui. La colère se faisait sentir dans ses yeux rouges, et dans son expression de plaisir qu'il avait sur le visage. Samuel, lui, hurla de douleur. L'homme dit alors, tandis qu'il continuait sa torture.
-Donc, tu as treize ans. Et, tu fais déjà de telles bêtises!…
Durant un instant, Samuel criait. L'autre le lâcha enfin. Le jeune garçon se soulagea, et baissa la tête, pour que le policier ne voie pas sa douleur. Mais, celui-ci ne le regardait pas. Il était de dos, et regardait, par la fenêtre qu'il avait devant lui, le ciel noir et obscur de la nuit.
-Tu n'es qu'un minable, tu sais…
L'autre ne répondait pas. Il cachait toute sa haine. Toutes les choses qu'il aurait pu ajouter, il les gardait à son intérieur. Non, il ne pouvait rien dire.
-Tu aurais pu avoir une vie meilleure, si tu aurais travaillé.
Samuel soupira de haine. Il posa l'une de ses mains sur sa tête, et se caressa les cheveux. un geste qu'il faisait très souvent quand il était en colère. Le policier le regarda du coin de l'euil. Il mit alors une main dans sa poche, et en sortit une petite boîte blanche.
-D'ailleurs, tel père, tel fils…Lui aussi, il était minable…
Il sortit de cette boîte une cigarette, qu'il alluma de suite grâce à son briquet. La pâle lumière du feu illuminait le visage de l'homme, que malheureusement, Samuel ne pouvait pas voir, même si il l'avait essayé en levant la tête. Le policier se retourna. La fumée s'envolait dans les airs.
-Samuel…Je sais que tu dois être énervé, mais…Tu vas aller en prison…
Le jeune garçon ne put pas regarder celui qui se tenait devant lui. Un silence de plomb envahit la salle. Samuel parvint enfin a murmurer quelque chose:
-Ce n'est pas de ma faute si je suis un contrebandier…C'est la faute de l'injustice de la vie…Si vous seriez né dans une famille pauvre de New York, vous seriez exactement comme moi…
Le policier rit d'un rire sarcastique. En fait, tous les contrebandiers qui allaient poser les pieds sur son commissariat disaient la même chose…Peut-être ce qu'ils disaient était vrai. Mais, il ne voulait rien savoir.
-Samuel, tu es jeune, tu ne comprends rien à la vie…Tu sais, plein de petits garçons comme toi, aujourd’hui, sont en train de travailler, parce qu'ils sont nés dans une famille telle que la tienne.
Le garçon leva la tête. Et, il aperçut enfin le visage de l'homme que tant il haïssait. Le Commissaire James Williams. Il se mordit les lèvres pour ne pas crier une injure, et enfila la capuche de sa veste de beisbol sur sa tête. Le policier ne put s'empêcher de rire pour cause de l'action que venait de faire le jeune homme.
-Oui, c'est ça…Cache toi…
Il approcha son visage de celui de Samuel. Quand la lueur du feu de la cigarette illumina le visage du jeune garçon, James murmura, un grand sourire aux lèvres:
-Telles sont les lois d'un contrebandier…
Le garçon ferma les yeux. L'adrénaline lui monta dans le corps. Et, il ne put s'empêcher de brandir le poing, et d'envoyer un uppercut dans la mâchoire de l'homme qui se tenait devant lui. Ce dernier gémit, et, chancela vers l'arrière, restant étalé sur le sol. Samuel ne pouvait pas voir ses yeux, il ne pouvait pas savoir si il était mort ou pas, pour cause de l'obscurité de la salle. La cigarette vola dans les airs, et vint tomber juste dans le sol. La flemme s'éteignit lentement. Seule la respiration de Samuel se faisait entendre dans la salle. Il regarda de tous côtés, ne sachant pas quoi faire, toujours sa capuche sur la tête. Puis, il décida de s'échapper, et de risquer sa vie.
Il courut alors vers la sortie de l'interrogatoire. Rien ne se faisait entendre dans les couloirs. Il n'y avait personne. Peut-être le Commissaire James Williams et lui étaient les seuls dans cet endroit? Il avança a tâtons. Quelques bruits se faisaient entendre. Mais, des bruits métalliques. Puis quelques voix, sombres…Samuel sa cramponna au mur, et s'arrêta. Il étaient dans de beaux draps. Il regarda le fond du couloir. On ne le voyait pas. Du noir, et seulement du noir. Le jeune garçon n'arrivait même plus à respirer tellement le stress l'envahissait.
D'un coup, quelque chose le ceintura la bouche. Il hurla. C'était quelque chose de froid, et cela semblait être du métal. Ce bras le tira vers l'arrière. Il criait. A pleins poumons. Une voix se fit entendre. C'était une voix de robot:
-On l'a….
Samuel se débattait. Il bougeait de tous sens. Mais, en vain, il ne pouvait rien faire, cet étrange personne qui le tenait était bel et bien trop forte pour lui. Par fin, il abandonna. Puis, il sentit quelque chose lui transpercer la peau, celle de la nuque. Il hurla de douleur. On aurait dit que son cri avait duré des milliers de secondes. Car, même si il s'était évanouit, il pouvait encore l'entendre déambuler dans sa tête…



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