Je suis bien content de ne pas avoir à me fier aux tests pour choisir quels jeux j'achète ou non. J'attendais le jeu avec curiosité, en grande partie car les trailers et court-métrages m'avaient réellement happé dans cet univers si soigné et stylisé, mais c'est la beta qui m'a convaincu de l'acheter, et je ne le regrette absolument pas.
Le phénomène de "hype", je me le construis souvent moi-même, sans plonger dans l'overhype que décrit cet article. Je suis quelqu'un de nature enthousiaste, très enthousiaste. J'adore m'enthousiasmer sur une oeuvre à venir, et je me laisse porter à 300% par cet enthousiasme. Tant pis si au final l'oeuvre en question n'est pas à la hauteur, je n'élude pas l'éventuelle déception qui en découle mais je continue de vivre à fond ce qui est pour moi une passion.
Je m'intéresse à l'industrie et à l'univers vidéoludiques en général, et je connais très bien mes goûts, mes attentes. Il est rare que je sois déçu par un jeu que j'ai longtemps et/ou vivement attendu. Overwatch a été une vraie révélation pour moi, car cela faisait bien longtemps que je n'avais pas pris autant de plaisir dans un jeu multijoueurs compétitif en équipes.
Bref, je suis à la fois d'accord et mitigé vis-à-vis de cet article. Quand le rédacteur parle de "non-événement" pour la sortie d'un jeu, et bien je ne suis tout simplement pas d'accord. C'est bel et bien un événement à part entière, aussi bien pour les créateurs que les joueurs qui l'ont attendu, et il faut savoir respecter cela.
Ce mec me semble quelque peu aigri et amer envers cet industrie, et c'est son droit, mais j'ai l'impression qu'il dénonce un excès d'enthousiasme.. et je trouve ça dommage.
Je ne vois pas le mal qui est fait au final. Cet article semble considérer que la critique est extrêmement importante, or, elle ne l'est pas. Elle l'est cent fois moins que l'enthousiasme suscité par l'oeuvre, et pourquoi ? Car l'enthousiasme est bien plus vendeur que la critique, et la création en elle-même bien plus valeureuse et courageuse qu'un simple avis émis sur papier ou internet.
La très vaste majorité des joueurs se carre complètement des critiques, et c'est pourquoi plutôt que de vouloir dénoncer l'overhype, il serait temps de remettre en question le modèle même de la critique de jeu vidéo. Déjà, pour ma part, j'ai toujours trouvé ça aberrant que de vouloir noter une oeuvre. Deuxièmement, les critiques se contentent trop souyvent de rester en surface, elles n'analysent pas vraiment les problématiques soulevées par les potentiels défauts de l'oeuvre. Elles n'ouvrent aucun débat, n'émettent aucune ouverture possible quant à des améliorations ou évolutions pertinentes.
Que l'overhype puisse gêner, chez des personnes influentes et profitant d'une certaine notoriété, je peux le comprendre… mais c'est aussi leur droit d'exprimer leur enthousiasme en tant que "simples" joueurs/ses lambda, sans forcément avoir à passer immédiatement pour des vendu(e)s.
En somme, j'ai envie de pouvoir m'enthousiasmer librement, quitte à survendre une oeuvre auprès de mes amis, mais c'est aussi ça la passion. Tant pis si je passe au final pour un "vendu", mais ce que je vis avec passion, je le vis à fond. La critique spécialisée et l'opinion journalistique m'importent peu. J'aimerais que les gens réfléchissent avant tout selon leur instinct et leurs goûts, que selon les avis émis par des testeurs ou joueurs pros. Les "tests" de jeux n'auraient alors plus aucune raison d'être, et ce ne serait pas plus mal. Je trouve ça bien plus sain pour un gosse que de découvrir un jeu devant un let's play durant lequel le joueur s'amuse et partage son expérience du jeu, que devant un test écrit par un site "pro".
J'ai appris à aimer les jeux, en grande partie grâce à Marcus et à l'émission Level One qu'il animait autrefois sur Game One. C'est ma conception de la passion, tout simplement. À chacun de juger librement une création, l'opinion d'un testeur ne vaut pas plus que celle d'un joueur lambda à mes yeux, mais l'enthousiasme, lui, est une valeur universelle que chacun(e) peut consommer librement, à sa manière et à son rythme.
Rien de plus satisfaisant que de partager cet enthousiasme là avec des amis, pendant les conférences de l'E3 par exemple