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Bonjour à tous.
Je tiens à vous faire part de l’expérience magique, incroyable et saisissante que j’ai vécu pendant cette semaine. J’ai été jury au Festival International de Cinéma de Saint-Jean-de-Luz, et pour tout vous dire, je dirais presque que c’est un rêve devenu réalité.
Je profite de cette communauté pour poster une sorte de ‘rapport de stage » que je dois faire pour le lycée. Et comme je sais que vous êtes ouverts, que certains d’entre vous sont cinéphiles, et que ça fait un petit moment que je suis inscrite, je vais publier une partie du rapport ici !
Le Festival International de Cinéma de Saint-Jean-de-Luz, qu’est-ce que c’est ?
C’est un festival de longs-métrages et de courts-métrages qui se déroule dans la ville de Saint-Jean-de-Luz, ( thank you, Captain Obvious ). Mais ce qui est intéressant, c’est que les films/courts proposés sont réalisés par des jeunes. Ainsi, divers prix sont décernés. Le prix du jury pro ( acteurs, réalisateurs, producteurs connus et renommés français), le prix du public, le prix de certaines émissions culturelles ( par exemple France Bleu ) et finalement, le prix du Jury Jeune.
Autant vous dire que nous avions une grande responsabilité entre nos mains. Nous étions six jeunes. Au début, nous ne nous connaissions pas. Et aujourd’hui, après cette semaine, nous sommes devenus amis, potes, collègues, tout ce que vous voudrez, mais je les aime, et je les aimerai toujours, ces jeunes qui étaient avec moi pendant ces jours…
Bref, ce qui est intéressant, c’est de donner des prix à de jeunes gens qui avec volonté et courage, ont réalisé leur film. Pour moi par exemple, que veut faire ( ou qui rêve ) de faire du cinéma, c’est un grand honneur de les rencontrer et de les voir. Ça nous donne de l’espoir, de la force, et encore plus d’envie. Et ça leur plaît à eux, surtout de recevoir un « jury jeune ». Alors que dire ? Que c’est parfait. ( Oui, cette phrase est absurde, mais c’est la réalité).
10 longs-métrages, 8 courts-métrages, deux films hors compétition pour l’ouverture et la clôture du cinéma…Des rencontres, des discussions, des interviews…Des photos, des selfies, des rigolades…Bref, un régal.
Qui était là ?
Réalisateurs, acteurs, producteurs…Même chanteurs. Cette année, le Jury Pro nous a gâtés ! Bon, j’aurais pas dit ça pendant les premiers jours ( nous avons été choqués et déçus du jury pro, qui était à côté de nous pendant toutes les séances et qui ne semblaient pas nous apporter grande importance au début), mais maintenant que tout est fini, je me rends compte à quel point ce jury était formidable. Ce qui est drôle, c’est que pour moi personnellement, ces gens-là n’étaient pas des « célébrités », non…C’étaient…Des êtres humains. Comme vous et moi.
Pourquoi je parle de « célébrités », et tout ça ? Parce que ce Jury Pro avec qui nous avons passé de bons moments était composé de personnes très…Comment dire ? Charismatiques.
Si je vous parle de Cédric Klapisch, que me dites-vous ? Ou d’Alice Isaaz ? De Maxime Delauney, Jean-Louis Petit, Sophie Verbeeck, Stefi Celma, Marco Prince ? Oui, ils ne sont pas méconnus. Eh bien, nous avons passé une semaine avec eux, à leurs côtés, et c’était une expérience inoubliable.
Mention spéciale à Alice. Parce que quand même, ce qui est drôle, c’est que j’ai appris qu’elle allait être Jury Pro après avoir postulé pour moi être Jury Jeunes. Sachez qu’Alice est l’une de mes actrices préférées, que je l’ai toujours admirée ( notamment pour son rôle d’Hortense Cortès dans Les Yeux Jaunes des Crocodiles de Cécile Telerman avec Julie Depardieu, Emmanuelle Béart et un casting de rêve). Alors je ne vous raconte pas ma joie lorsque j’ai appris qu’elle allait être là, et que j’allais passer une semaine avec elle.
Ensuite, je dois quand même noter la présence de Lucien Jean-Baptiste, qui a été adorable. De Vincent Elbaz avec qui nous avons aussi discuté, qui nous a bien fait rire. De Maxime Motte, Isabelle Carré ( pardon Isabelle, personne ne comprendra sauf moi ), François-Xavier Demaison. D’Anne-Sophie Lapix, Déborah François ( mention spéciale aussi à elle, parce que c’est la femme la plus adorable avec qui j’ai parlé pendant ce festival. Ouverte, plein d’espoir, de bonne humeur, d’allégresse…Merci à elle, pour les mots que nous avons échangés, tout ce qu’elle a pu nous dire, ce qu’elle a pu transmettre, et surtout, l’espoir qu’elle nous a donné. « Osez », elle nous disait. « N’ayez pas peur, allez-y ». Et ça, provenant d’une femme comme elle, c’est beau !
Les films…
Oh oui, que de bons films. Je vais pas vous citer les noms complets, parce que ça risque d’être long, mais quelques mentions spéciales.
Compte tes blessures de Morgan Simon, avec Kévin Azaïs et Nathan Willcocks…Ah, ce film. Magnifique. Vivant et brutal à la fois, avec un jeu d’acteur de la part de Kévin et de Nathan sublime. Une musique qui nous envoûte. Une mise en scène bien faite. On crie, on pleure, on rit. Ce film est complet. Puis la scène du « suavemente, besame », qui donne des frissons…
Ensuite, Paris la Blanche, de Lidia Terki avec Tassadit Mandi, Zahir Bouzerar. Quel film. Quelle histoire. Tassadit Mandi, cette femme admirable par son sens de l’humour, sa gentillesse ( elle a quand même dit que ma mère avait de très bons goûts vestimentaires, et ça c’est beau ). Et par son jeu qui m’a captivé. Je crois que ce film est le seul qui m’a fait verser des larmes que j’essayais de camoufler pendant la séance. Et Karole Rocher, quelle femme, elle aussi…bref, à voir !
Ensuite, je parlerai aussi du film You’ll Never Be Alone de Álex Anwandter. Parce qu’il m’a touché, que la musique était belle, mais qu’il n’allait pas au bout de son idée. Je ne sais pas vraiment si c’était un film sur les violences homophobes ou un film sur la politique chilienne ( le film se déroulait au Chili). Dommage, mais je voulais quand même en parler.
Sur les courts-métrages, je ne parlerai que de deux films :
La Tortue de Thomas Blumenthal et Roman Dopouridis ( merci pour le verre Roman ). Un très beau film, absolument bien filmé. Avec des acteurs formidables, une mise en scène magnifique. Je crois que ce qui me touche le plus dans un film, c’est la musique et les lumières, et là, c’était une ambiance électrique, jeune, folle. Comme j’aime.
Puis, je parlerai de Gabber Lover de Anna Cazenave-Cambet. Primé au Festival de Cannes en 2016, ce film était beau esthétiquement. Les couleurs, la mise en scène, la musique…Encore une fois, c’était ce qui m’a le plus touché. Après, l’histoire encore une fois un peu banale. Mais je pense que le véritable enjeu, c’était l’esthétique du film.
EN bref….
-Le meilleur moment ? -la soirée au casino avec tous les organisateurs du festival, le Jury Pro et les réalisateurs. Bon, je n’en dirais pas plus, parce que c’est de l’ordre du privé. Sauf que j’ai dansé avec tout le Jury Pro. Que j’ai discuté avec eux comme si on était « potes ». Que j’ai dansé avec Tassadit Mandi…Avec Alice Isaaz…J’en dis trop, je m’arrête.
-Le pire moment ? – Certains films, ( dont je ne citerai pas le nom), et l’écriture de certaines critiques qui nous ont fait mal à la main et au cerveau.
-Un moment inoubliable ? – Les moments passés avec le reste du Jury Jeunes et avec ses organisateurs. Et la discussion avec Alice Isaaz.
-Film coup de cœur ? – La Tortue.
-Film moins apprécié ? – Drôles d’oiseaux…
-Un mot pour décrire cette semaine ? -Magique.